Le 100ème singe
En 1952, sur l’îlot de Kōjima (Archipel du Japon), vivait une femelle macaque prénommée Imo… Imo a pris pour habitude, avant de manger une patate douce, de la tremper dans l’eau d’une main et d’ôter le sable de l’autre, puis de l’éplucher… Cette pratique n’était pas répandue dans la population de ses congénères. Elle était la seule à posséder cette science…
Toutefois, elle était observée par de jeunes singes, qui à force de la voir faire, ont décidé de l’imiter. La nouvelle génération de macaques de l’île de Kōjima avait donc adopté cette pratique.
Jusque-là, tout s’explique…
Mais une chose très étrange s’est produite dans les années qui suivirent : les singes des îles voisines ont également adopté cette pratique. Pourtant, aucun des singes qui avait appris cette technique n’avait quitté l’île de Kōjima (les singes ont horreur de l’eau). Cette transmission sans communication demeure donc un mystère, et une belle théorie a vu le jour :
La Théorie du 100ème singe !
Selon Lyall Watson (qui a observé puis étudié ce phénomène), il existe un «seuil de masse critique» (un nombre d’individus à atteindre) à partir duquel la population d’une même espèce n’a pas besoin d’un enseignement pour adopter une bonne pratique. Il y a donc des pionniers qui doivent vivre un apprentissage de maître à élève, mais une fois le seuil de masse critique atteint, le savoir-faire est transmis sans processus d’apprentissage, comme si tout le monde était connecté… Ceci rejoint certaines théories ésotériques relatives à «l’exo-cerveau» (une sorte de serveur connecté à tous les humains), et dans un domaine plus scientifique, la notion de «Conscience Collective».
Lyall Watson appela cette théorie «La théorie du 100ème singe». Le nombre 100 a été choisi symboliquement pour illustrer le «seuil critique». Mais mis à part ce détail (le nombre peut varier selon la pratique à adopter et les individus), ce phénomène est devenu une Croyance populaire, puis une Théorie qui semble se confirmer.
Imaginons par exemple que le «seuil de masse critique» des personnes qui ramassent des peaux de bananes soit de 100 ! Ça voudrait dire que si aujourd’hui, 99 personnes ramassent des peaux de bananes, rien de spécial ne va changer le monde… Mais dès qu’une centième personne décidera d’adopter la pratique, une sorte de prise de conscience générale va envahir l’ensemble de leurs congénères…
Voilà pourquoi il ne faut jamais compter sur «les autres» pour faire briller le monde ! Le concept de «seuil de masse critique» démontre qu’un seul individu peut tout faire basculer, et donc «les autres» vont suivre.
Ce n’est pas «aux autres» de commencer, c’est à toi !
Tiens… Ca me rappelle Gandhi :
Sois le changement que tu veux voir se manifester dans le monde
Allez ! Dis-moi que cet article tombe à pic !