Tout est permis
L’intégralité du concours se déroula dans un contexte agréable et non violent. 10 personnes furent retenues pour l’avant dernière épreuve. Tirame les félicita à huis-clos :
Messieurs, nous nous approchons du terme du concours, et je vous félicite pour votre parcours : vous êtes les 10 meilleurs ! Non pas sur 1.000 concurrents mais sur 3 millions !
Quel que soit votre Devenir, souvenez-vous-en ! Quoi qu’il arrive, vous sortirez grandi de cette aventure.
Puis il reprit publiquement, les instructions :
Ce dernier match consiste à équilibrer la balance qui se trouve 50 mètres devant vous. Elle supporte sur sa colonne de droite un seau contenant 4 litres d’eau. Vous disposez chacun d’un petit seau de 3 litres et d’un grand seau de 5 litres. Vous pouvez vous servir du baquet d’eau qui est devant vous pour les remplir. Équilibrez cette balance, et vous gagnerez votre place en finale ! Attention : seuls les 3 candidats les plus rapides y accéderont.
3 règles sont à observer :
- Vous n’avez droit qu’à une tentative d’équilibre. Si votre seau est trop léger ou trop lourd après votre tentative, vous serez disqualifié.
- Vous n’avez pas le droit de jeter de l’eau par-terre. Le gâchis entraîne la disqualification.
- Faites appel à votre logique, votre imagination, votre intuition, votre esprit créatif, votre sens de l’observation… En dehors des deux premières règles, tout est permis !
Un certain Loigneic fut le premier à équilibrer la balance. Il gagna sa place en finale en moins d’une minute grâce à ses connaissances en Mathématiques. Le public fut impressionné par sa vitesse d’exécution et son assurance.
Un chanceux nommé Eustret y parvint en 10 minutes. Après de multiples expériences, il finit par accepter l’idée qu’il avait 4 litres dans son seau ! Il fut le premier surpris par l’équilibre parfait de la balance au moment de la pesée.
Touride avait trouvé la solution en imitant Eustret, mais il trébucha à quelques mètres de la balance, renversant son seau. Beaucoup croiront qu’il s’agissait d’une véritable maladresse, mais lorsque Touride s’interrogea en profondeur, il reconnut qu’il venait d’utiliser sa botte secrète pour se retirer du jeu au bon moment : l’acte manqué !
Un autre candidat demanda au public de l’aider, mais le brouhaha et les incertitudes des uns et des autres ne lui permirent pas de se décider. Il perdit de précieuses minutes avant de se concentrer sur le problème.
Deux candidats décidèrent de partager leur matériel. Ceci simplifia les procédures, mais au moment de poser le seau de la victoire, ils se disputèrent, se souvenant qu’il ne pouvait y avoir qu’un seul gagnant… Ils gâchèrent l’eau en se bousculant, et furent disqualifiés tous les deux.
Naurquive était l’un des favoris. Son calme, sa persévérance, son intelligence existentielle, son sens de la Communication… annonçaient un prince idéal. Après de nombreuses tentatives, il posa ses deux seaux à terre, et observa le maître du jeu, comme s’il voulait lire dans ses pensées. Tirame se contenta de lui sourire. Ce signe rassurant lui redonna confiance et une idée intéressante lui traversa l’esprit : il courut vers Eustret et lui demanda :
– Peux-tu m’aider à remporter cette épreuve, toi qui connais le secret ?
Eustret lui répondit :
– Ce serait avec plaisir, mais je ne me souviens pas de la façon de faire. J’ai eu beaucoup de chance… Je risque de te faire perdre ton temps, car malgré ma qualification, je ne connais toujours pas la solution.
Naurquive remercia Eustret pour sa franchise, et s’adressa à Loigneic. Celui-ci lui répondit «pourquoi pas ?», mais au moment où il commença son explication, un homme lui cria depuis les gradins que cet acte allait le disqualifier :
– Méfie-toi ! Les règles ne sont pas très claires ! Tu avais peut-être le droit de t’associer à un autre joueur pendant ta recherche, mais à présent que tu maîtrises le sujet, il est possible qu’en divulguant le secret tu sois disqualifié ! A ta place, je tiendrai ma langue. Ce n’est pas le moment de perdre ta place ! De plus, Naurquive est un concurrent redoutable : il pourrait te battre en finale ! Il est préférable pour toi qu’un autre gagne !
Oui ! si vous avez quelques soupçons, vous avez vu juste ! C’est bien Fibsurves qui criait depuis les gradins ! Après avoir mis hors-jeu une multitude de jeunes-gens, il s’incrusta dans le jeu pour poursuivre sa mission toxique. Il s’installa d’abord comme commerçant ambulant aux portes du palais, puis après s’être assuré que son employé fera tourner son commerce, il se dit que la couronne (et accessoirement la princesse) étaient faites pour lui ! Il utilisa la ruse pour prendre la place d’un jeune-homme qui attendait devant une tente et s’il ne put participer aux épreuves, c’est parce qu’il décida de quitter la sélection après avoir mal évalué la distance avec le palais de Miia. Bien entendu, en quittant la tente, il créa un mouvement de révolte en dernière instance, persuadant quelques candidats que la sélection était truquée et que les réponses ont été données d’avance aux préférés du roi. Son invention eut comme effet de faire sortir de la tente une dizaine de personnes qui n’avaient même plus envie de répondre aux questions… Fibsurves alla ensuite s’installer sur les gradins, critiquant chaque épreuve, et soupçonnant certains gagnants d’avoir triché…
Naurquive se sentit l’envie d’insister auprès de Loigneic, mais la posture de ce dernier ainsi que les traits de son visage montrèrent qu’il venait de se faire intoxiquer par Fibsurves… Si Naurquive n’avait pas assisté à l’intoxication, il n’aurait pas pu faire la différence entre l’intoxicateur et l’intoxiqué… Il y avait de la haine dans les yeux de Loigneic ! Comment un tel prodige a-t-il pu se laisser berner en quelques secondes ? La fatigue physique sans doute… Si le mental peut agir sur le physique, l’inverse est également vrai ! C’est à ce moment-là que la mauvaise-foi peut contrarier le Sens de la Vie…
Les qualités de communicateur de Naurquive lui auraient permis de faire revenir Loigneic vers de meilleurs sentiments en quelques minutes, mais il se promit de réserver cette action à un autre moment. Le temps comptait ! Et même s’il risquait de perdre un ami, entre sacrifier son Amour pour la princesse et sa relation avec Loigneic, il fit un choix clair et immédiat. Il laissa donc temporairement l’homme sous mauvaise influence, et retourna à sa place.
Il s’assit sur le sol, ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Il visualisa sa victoire au-delà des épreuves, se concentrant uniquement sur son objectif final. Durant son rêve éveillé, il se promenait avec la princesse dans les jardins du château, la tenant par la taille. Un petit garçon les rejoignit, il le porta sur ses épaules et courut à travers les allées en imitant le cheval. Sa vie était belle, il était en paix, l’Amour et les nobles sentiments qui accompagnent cet état l’habitaient… Un précepteur vint chercher l’enfant pour son cours de sciences. Le visage du précepteur était flou : Naurquive eut du mal à le reconnaître, puis très nettement, les traits de Tirame se dessinèrent…
Il ouvrit les yeux !
Son rêve ne dura que 3 minutes. Les autres concurrents se débattaient encore avec leurs seaux. Tirame souriait toujours en le regardant fixement… Rien n’avait changé pendant cette absence volontaire, sauf un détail : le sourire du Maître du jeu avait pris un sens nouveau : il semblait lui dire :
Rappelle-toi : Tout est permis… Tout t’est permis !
Tranquillement, Naurquive rejoignit Tirame, et lui dit :
– Maître Tirame, vous connaissez la solution, je serai honoré de bénéficier de votre enseignement !
Sous les yeux stupéfaits du public et des autres candidats, le maître du jeu s’exécuta et montra à Naurquives comment remplir le grand seau avec exactement 4 litres d’eau. Naurquive équilibra la balance. L’épreuve prit fin. Tout simplement…
Les trois finalistes, Loigneic, Eustret et Naurquive, furent réunis au milieu de l’arène afin que le public puisse les honorer. Il saluèrent la foule, le roi et la princesse qui assistèrent sous bonne garde à ce spectacle. Au moment où Naurquive croisa le regard de sa princesse, il sortit un petit mouchoir blanc de sa poche et l’utilisa pour son salut.
La princesse tressaillit… Elle venait de le reconnaître !
Plus j’avance dans les épisodes, plus je me dis qu’attitude coach est un résumé de ce qu’un bon coach voudrait finalement enseigner à ses coachés. Avec le recul des séances passées je me dis qu’il y a tout en concentré sous forme d’anecdoctes et d’histoires exactement comme annoncé dans le descriptif. Alors bon sang, comment se fait-il qu’avec un enseignement, une transmission aussi claire, toutes les personnes qui ont suivi au moins une fois ce programme avec attention en sont pas devenues des sages? Est-ce la nature humaine qui nous oblige à passer par l’expérience par nous même pour vraiment comprendre. Car même si nous sommes convaincus que c’est vrai, on ne change pas immédiatement son attitude. N’y avait-il que les philosophes grecs pour mettre en pratique immédiatement leurs idées dans leur vie, quite à être condamné à boire la cigüe? Connais-toi toi même signifierait qu’on apprend d’un maître/coach mais que c’est en faisant l’expérience de nos régles de conduite que nous nous en imprégnons effectivement? Y-a-t il un raccourci ? C’est un processus sacrément complexe in fine.
Très passionnant le moment où la princesse reconnaît Naurquive !
Voilà ce que je vais retenir de ce module : l’importance
1) de se donner la permission de faire des choses simples et
2) du rêve éveille qui apporte la clarté..
Merci !
Je viens de réaliser quelque-chose !
Je sentais par!s la lecture des derniers articles que ma lecture restait trop large.
Et je me suis rappelée que je m’étais inscrite pour une raison précise. Un problème lié à un projet qui rame depuis longtemps. Et d’ailleurs ce problème revient dans tous mes projets professionnels. Je m’étais fixé ces deux semaines pour avancer ce projet, et tout à coup j’ai vu dans un mail de Stéphane que c’était PILE exactement les mêmes dates pour ce programme : je me suis alors inscrite dans la foulée.
Et puis au fil du programme, je me suis un peu laissée distraire : j’avais carrément réussi à oublier de le lire pour l’adapter à ce problème précis (qui pourtant me préoccupe chaque heure de chaque journée, y compris les dimanches et jours feriés !). Je ne m’étais pas inscrite pour « ma vie en général ».
Aujourd’hui je me suis donc posée la question en lisant, et j’ai alors réalisé que dans ce domaine qui pose problème, je n’ai pas la même attitude que ailleurs. Dans cet aspect de ma vie, j’ai un peu de Loigneic et un peu de Eustret selon les moments, et un peu de Tourride aussi.
Heureusement je comprends assez bien l’attitude de Naurquive, pour l’avoir « côtoyé » dans d’autres domaines de ma vie (même si je n’ai pas suivi les explications sur le rêve éveillé, je ressens à peu près de quoi il s’agit).
Il faut donc maintenant que j’arrive à m’en inspirer et à transposer cette attitude dans ce domaine. En sachant que c’est un parcours, comme ont fait chacun des finalistes de cette histoire : un parcours semé d’épreuves qui ne doivent pas être un prétexte pour ne plus croire. Et donc me dire que si je repars dans le mauvais sens, c’est pas grave : je remonte dans le train, et hop ! (plutôt que de profiter de cette occasion pour me flageller 😉 ).
À part ça l’histoire de Tourride est juste géniale, j’attendais justement la fin pour savoir qu’elle serait sa victoire, j’ai imaginé des scénarios, mais je n’ai pas pensé à celui-là ! Pourtant évident.
Ces derniers jours j’ai été fortement « brassée » sans réussir à en saisir le Sens. Je me suis posé des questions, j’avais Envie de comprendre, d’avancer encore et encore. Plus j’avais envie d’avancer plus je me sentais mal. Plus je prenais soin d’organiser autour de moi ce qui m’en semblait juste, pire c’était. Comme si tout prenait un malin plaisir à se désorganiser. Jusqu’à atteindre une structure que j’avais mis en place des mois ou des années auparavant. Étrangement, plus tout se « cassait la figure », mieux je me sentais …
Ça avait un côté rassurant. J’avais pris inconsciemment des décisions profondes, j’en ai assimilé d’autres, adopté une Attitude. Et tout se mettait en mouvement, à l’inverse de ce que j’espérais. Mais j’adorais ça. Ça y est ça bougeait ! Et puis fort en plus !
J’ai continué ma route en paix totale avec tout ce qui se désorganisait, une acceptation mêlée de joie et d’excitation.
Je sais que ce sont ces imprevus, ces opportunités. Que tout ce foutoir est en fait une super réorganisation autour de mes prises de consciences et de décisions !
J’ai l’impression que je vis en accéléré depuis le début de ce programme. J’ai pleuré pendant deux jours sans comprendre le pourquoi. A ce moment précis je me demande si je n’étais pas pas en train de faire le deuil de certains schémas, certains vieux automatismes absolument pas bénéfiques à mon évolution.
C’est un truc de fou très franchement… un ménage est en train de se faire dans ma vie actuelle, un bon et beau ménage qui clarifie « juste » l’Essentiel…
Je sens bien que j’en n’ai pas encore saisi l’entièreté des effets de ce programme … la seule chose que je peux dire c’est que je me sens riche.
Je vais arrêter là ce roman qui n’en finit plus 😉
Un immense merci c’est incroyable comme expérience
Je crois que je vais finir le programme comme je l’ai commencé…avec quelques larmes. Cette fois, c est le rêve éveillé qui me rappelle ceux que j ai vecus cette semaine en y entrant extrêmement fort, tellement eblouie par les couleurs que cela en etait presque effrayant mais avec de belles rencontres revelatrices et apaisantes alors que je bloquais depuis une semaine sur le sujet qui me préoccupe en ce moment. Comme Patrick, j’ai l impression qu il faut vivre ses propres expériences afin d acquérir un peu plus de sagesse ou au moins du recul. certaines situations sont pourtant déjà vecues, mais il aura fallu l art d’un coach pour que je les remarque et les observe en rembobinant et les utilise pour aller de l avant. Et ancrer et répéter encore et encore pour gérer mieux mes emotions et donc mes comportements, voir les possibles, comprendre mon entourage, ne pas m’isoler , utiliser les ressources à bon escient, ne pas craindre l’avenir, etc etc et un jour…me libérer totalement de ces noeuds au cerveau divers et contre productifs et prendre confiance . A ce jour, j apprends au moins à prendre le temps d analyser avant d agir plutôt que réagir. Encore du chemin. Dans un sens, tant mieux, c est epanouissant et réjouissant de savoir que l’on va vivre ses projets en toute conscience et lucidité et selon des choix.
Bonjour Stéphane
Oser de demander de l’aide, pas évident j’ai beaucoup plus aider, encourager que le sens contraire peur de déranger sûrement.
C’est une preuve de solidarité de s’entraider, pour aller au bout de notre projet qui nous amène à notre réussite. On ne peut être que gagnant.
Ce conte est d’une formidable richesse – il y en a pour chacune de nos facettes intérieures.
Mon Fibsurves se confond parfois avec des défenses immunitaires et peut apparaitre comme un protecteur. Je ne sais pas par quelle autre entité le remplacer pour ne pas risquer d’être intoxiquée par la mauvaise foi et la bêtise.
Je souhaiterais pouvoir relire l’histoire d’une seule traite et la lire à mes enfants, est-ce disponible?
Merci infiniment, Stéphane, pour la beauté, l’intelligence et la finesse de ce guidage.
En gros, la morale serait : on est là pour gagner mais pas pour écraser les autres ?
Y’a une piste. En effet.
Visualiser l’avenir pour le meilleur…
Pourquoi ai je au cours de la lecture de ce conte l’impression de retrouver des messages que j’ai déjà entendu et expérimentés?
Pourtant toutes ces expériences ne sont pas restées présentes en moi; je les avais “perdues”, oubliées ou plutôt occultées.
J’ai vraiment envie de les faire de nouveau miennes et de ne plus les quitter, de vivre en permanence dans la lumière.
Merci Stéphane.
Bonjour Stéphane
J’ai toujours eu du mal à demander de l’aide de peur de déranger , Maintenant Vu ma situation je n’ai pas trop le choix . On m’a toujours vu comme une personne forte, indépendante. Un ami m’a dit que j’avais été toujours présente pour les autres , que maintenant c’est à mon tour de me laisser porter, guider tout simplement aider.
Pas plus tard que lundi j’ai demandé conseil à une collègue pour une relecture de mon cv et lettre de motivation, elle m’a encouragé de l’envoyer,
Il y a même pas deux mois je m’étais auto saboté, manque de confiance sur un de mes projets. Après réflexion je me suis dis que j’avais droit d’avoir une opportunité à saisir du coup je me suis lancée.
Beaucoup de Gratitude et reconnaissance à ces personnes qui me soutiennent durant cette épreuve.
Tout seul on va plus vite ensemble on va plus loin , Solidarité et entraide collective pour parvenir et réussir à nos objectifs.