Et si… c’était déjà possible ?…
Aujourd’hui, je te propose un petit retour vers notre premier article qui a été largement commenté (bravo !). J’y vois une tendance très intéressante qui mérite d’être soulignée dans ce programme vivant !
Comme d’accoutumée, tu peux commenter cet article et rappelle-toi que le simple fait de faire l’effort d’être intelligible pour les autres, te donnera accès à des zones inexplorées de ton cerveau si tu contentes d’une évocation intérieure et furtive.
Participe !
A++
Stéphane
Il me vient une pensée un peu hors-sujet mais que je souhaiterais partager ici.
J’ai un peu échangé hors de ce cadre avec quelques-uns des participants à ce programme. Ce qui m’a amené à me questionner et à me remémorer l’épisode dont je vous fait part ici.
Il y aura, dans quelques jours, tout juste un an que j’ai été licencié lors d’un plan de délocalisation. Je travaillais depuis plus de 16 ans dans une grosse boîte internationale. Dans le cadre de ce plan, je me suis vu offrir des sessions de coaching collectifs visant à nous aider à “rebondir”. Je m’en remémore une en particulier qui visait à nous aider à nous vendre, à démontrer que nous étions, malgré tout, embauchables, et non pas juste des éléments dispensables. Pourquoi est-ce que je parle de ça ? Stéphane a évoqué la peur de l’inconnu en obstacle de projection. Nous ne savons pas ce que sera demain, quelle sera la société dans laquelle il nous faudra évoluer. Et bien nous étions, nous, les participants à cette session de coaching, dans une situation comparable. Une grande majorité d’entre-nous se voyait contrainte de chercher un nouvel emploi après plus de 10 ans de stabilité. Certains n’avaient même jamais travaillé ailleurs. Cet effort de projection, nous l’avons fait. La journée s’est terminée avec un exercice d’elevator pitch. Il s’agissait de se présenter à un employeur ou un mécène imaginaire, incarné par tous les autres participants en quelques minutes, le temps d’un trajet d’ascenseur, avec pour unique objectif d’obtenir un entretien, de susciter son intérêt, ce qui est d’autant plus difficile quand on ne connait pas son interlocuteur, et que, pour l’exercice, il est multiple. Il faut ratisser large, mais pas trop, et faire mouche. Mais quelle que soit l’issue, on sort grandi de ce genre d’exercice. En observant les autres, on voit ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas, et on peut ensuite l’appliquer à soi. Quant à sa propre performance, on voit immédiatement ce qui fait réagir l’audience. Elle nous renvoie nos atouts.
Pour répondre à ton interrogation. Ce n’est pas sur l’écriture (ma nouvelle est terminée et j’en ai reçu déjà plusieurs autres) mais sur l’impression, la diffusion et la promotion du livre que les échanges en live avec les gens vont compliquer la chose. Surtout que ce livre devait être l’Anthologie officielle d’un salon.
Je n’ai pas réussi à répondre à ton premier article et celui-ci me donne des éléments de réponse quant au pourquoi.
En effet, nous sommes avec mon conjoint dans une situation professionnelle qui fait que le confinement a très peu d’incidence sur notre organisation de travail. Nous vivons et travaillons à Genève pour des entreprises qui sont dans la région parisienne. Le confinement est même un plus pour nous puisque les clients, s’adaptant aujourd’hui à l’impossibilité de se déplacer, nous proposent des réunions teams au lieu de nous demander de venir à Paris.
Du coup, nous faisons des économies de transport et de temps.
Bien sûr, cela sera un frein si les administrations restent fermées car à un moment donné, si on ne peut pas déposer et faire valider les permis, nous n’aurons plus de travail. Mais j’essaie de penser positif et de m’imaginer que ça ne durera pas des mois, et que ça incitera peut-être plus de mairies à accepter les dépôts de permis dématerialisés.
Au niveau personnel, ce confinement est un moment suspendu dans le temps où nous sommes plus avec les enfants et où nous sommes faces à nos difficultés à tous. C’est un extraordinaire moment pour le développement personnel malgré et à cause des contraintes. Pour cela, pas besoin d’attendre le déconfinement pour y travailler.
Donc ce que je ferai principalement de différent après le confinement, ce sera le plaisir de retrouver mes amis.
Ce que je crains, c’est le retour à des semaines structurées par l’école, les activités, les horaires et le rythme extérieur à respecter. C’est sans doute ça que je dois préparer pour l’aborder avec plus de sérénité.
merci pour ces éclaircissements. je vais commencer par me fixer des objectifs professionnels clairs et surtout évaluables avant de reprendre le 4 mai .
Merci pour ce message clair, qui semble évident quand on t’écoute mais qui n’est pas si évident que ça finalement… 🙂
Je me rend compte que le confinement est pour moi comme un test du projet que nous avions construit avec mon mari.
En janvier mon mari et moi sommes devenus collègues, nous avions des projets plein la tête.
Ces projets très égoïstement, étaient de se laisser vivre, comme une croisière sur des eaux calmes.
Enfin après 15 ans de vie commune, mais peu de temps ensemble, et toujours entouré d’enfants, nous serions seul la journée.
A nous les resto, les cinés, les petits plaisirs de la vie. On aurait du temps.
Comme si le destin avait décidé de mettre à l’épreuve ce mode de vie, son premier accueil, “non scolarisé”, le voilà dans le bain de ce difficile parcours, rescolariser un ado…
Bref, on y est enfin, on touche au but, la rentrée le 9 mars, enfin notre objectif, est là…
Non, premier stage annulé pour cause de corona…
Retour à la case départ.
Puis la fermeture des écoles, décision de l’état de protéger les mineurs placés, ils seront confinés au domicile de leur Assfam.
Notre but, la lumière au bout du tunnel vient encore de s’éteindre, et on voit se profiler des tempêtes.
Tous les jours je me dis, c’est un test, c’est pour voir si ce métier est bien fait pour nous, notre couple est mis à l’épreuve puissance 10 de ce que sera notre vie future.
Ce projet mûri depuis 2 ans en mai justement, nous avons eu tellement d’épreuve tellement d’obstacle à franchir que je me dis il y a 2 réponses à mes questions.
1) ce sont des epreuves qui vous indique de fuir, que ça n’est pas la bonne voie.
2) ce sont des épreuves qui sont là pour que vous soyez tellement plus fort et préparé à affronter ce métier.
Pour le moment on garde le cap, on affronte chaque tempête, nous sommes responsable de 6 enfants nous devons les garder dans ce navire, qui, tel un radeaux dans des eaux déchaînés est parfois au bord de la rupture, on mets des compresses sur des gagraines, et on espère bientôt voir le large. Le 11 mai.
On sera de l’autre côté, mais pas arrivé à destination.
Il faut tout reconstruire.
Dès la première semaine de confinement, on m’a prise pour une illuminée.
Je n’ai jamais été aussi productive, j’ai continué à être de plus en plus utile …. dans un monde où beaucoup de choses ralentissaient.
Je suis plus que jamais vivante. Fatiguée, mais heureuse.
Et utile ! Et ça ne s’arrêtera pas
Et si…
Je dois me projeter, peser les pour les contres, envisager des “après”
J’ai peur de mes Et si…
C’est peut-être pour ça que je suis là, je ne sais pas quoi en faire ou je ne sais pas ce que je vais faire
Pourtant ce confinement est une opportunité, je le sens
Stéphane, tu as mis le doigt dessus ! Je n’ai pas répondu au premier article “Et si…” car le projet qui m’est venu à l’esprit m’est tout de suite apparu comme étant à mettre en oeuvre tout de suite ! et donc j’étais hors sujet..
Voilà : ce confinement (contrainte externe par excellence) m’a fait remettre en question différents aspects de mon mode de vie. En particulier le fait que mon statut d’agriculteur s’exerce en fait dans deux régions, différentes de mon domicile parisien (oui, j’ai le derrière entre trois chaises) : des estives sur l’Aubrac à organiser et des noisetiers à exploiter.. en corse.
Question timing, ce n’est pas un problème car l’Aubrac est inaccessible pendant l’hiver alors que c’est le moment du démaquisage et de la taille des noisetiers. Ensuite la préparation de la montagne et la montée des vaches en mai (aveyron), le nettoyage fin des noisetiers en juillet et leur récolte en septembre (corse), enfin la descente des vaches fin octobre avec la fermeture du buron et des maisons aveyronnaises pour l’hiver. Ça roule (et ça vole, aussi).. sauf que lorsque les déplacements sont interdits, tout s’effondre.
Quand j’ai entendu qu’après le 11 mai je risquais d’être encore consignée chez moi plusieurs mois, j’ai craqué ! heureusement que la consigne s’est transformée en recommandation qui m’offre plus d’espoir de liberté.
Mais en fait j’ai pris conscience que je ne pouvais pas planifier de tels déplacements pendant des années et que je dois faire des choix et m’organiser différemment. Je suis donc en train d’examiner comment je vais pouvoir transformer la contrainte actuelle en contrainte interne pour les années suivantes (que l’on espère sans confinement). Et cet examen, comme cette organisation, c’est tout de suite que je dois les faire.. l’accouchement est difficile mais cela me permet d’avoir plus de contacts avec mes amis aveyronnais ou corses.
Heureusement que mes activités de gestion parisiennes sont presque totalement dématérialisées !!
Me plonger dans le programme et observer à quel point cela entre en résonance avec toute une série de changements déjà amorcés avant le confinement mais carrément accélérés là maintenant. Me plonger dans le programme c’est quelque chose que je n’avais pas noté sous le premier article parce que je procrastinais et que je ne faisais que remettre à plus tard cela, mais ça y est !