Sage comme une image
Samedi dernier (le 3 juin), je suis allé à la synagogue pour honorer la mémoire de mon père. Voilà déjà 16 ans qu’il a quitté ce monde.
Après la prière, le rabbin a fait un «Dvar Torah» (parole de Torah). C’est l’équivalent du Sermon (ou d’une Prédication) dans l’univers chrétien ou d’une Khutba dans l’univers musulman. Je savais que ce moment allait me parler, car l’Effet Barnum est très puissant sur moi lorsque les sages m’invitent à des réflexions profondes.
Cette fois, le rabbin a choisi une histoire tirée des «Pirkei Avot» (traduction littérale : «Maximes des Pères» ou «Ethique des Pères»). Histoire que je vais adapter ici, afin que la charge historique et religieuse ne nous éloigne pas de la morale de l’histoire. Elle se veut universelle :
L’histoire
Il était une, fois un homme très érudit. Ses écrits étaient connus dans le monde entiers et ses conférences étaient très prisées. Il marchait le long d’une route qui menait vers un village où il allait partager ses connaissances. Chemin faisant, il s’interrogeait sur les différentes façons de transmettre son Savoir aux autres. Il aimait donner de sa personne pour amener davantage d’Intelligence, de Culture, d’Emotions et de Spiritualité dans ce monde.
Tandis qu’il avançait sur le chemin du village et celui de son esprit, il rencontra un homme qui le salua. Emergeant de ses réflexions, il mit quelques secondes à lui rendre son salut. L’inconnu lui dit alors :
- Je vous ai reconnu ! Et je me dirigeais justement vers votre village pour vous trouver. J’ai une proposition à vous faire : je vis dans une ville dans laquelle toute spiritualité est absente. Personne n’y a jamais rien compris. Toutefois nous souhaitons améliorer notre image. Accepteriez-vous de venir habiter dans notre ville ? Une belle maison vous y attend et je vous couvrirai d’argent, d’or et de diamants pour votre simple présence.
Le sage lui répondit :
- Quand bien même vous m’offririez tout l’or et tout l’argent du monde, ainsi que des montagnes de diamants, je n’accepterais pas votre proposition !
Puis il reprit son chemin, laissant son interlocuteur dans une profonde interrogation…
Evidemment, ce type d’histoire amène forcément son lot d’interprétations (c’est le but). Si tu as envie de participer, je t’invite à le faire en commentant cet article.
Par exemple, l’une des questions qui pourraient être posées est :
- Mais pourquoi a-t-il refusé ?
On pourrait aussi se demander :
- Pourquoi une telle proposition lui a été faite ?
Je te laisse choisir ta question et ta réponse…
N’attends pas de lire les autres commentaires avant de t’exprimer, car j’ai fait en sorte que les commentaires soient invisibles. Nous les découvrirons dans le courant de la semaine prochaine.
A++
Stéphane
Avant de commencer à lire les commentaires, je vous invite à regarder cette vidéo d’introduction :
Ben voyons… l’inconnu n’est absolument pas intéressé par la spiritualité il veut juste améliorer l”image de marque” de sa ville. Pas étonnant que le sage n’ait aucune envie d’être un objet bling bling !
Ca me fait penser à certains pays sans tradition universitaire mais voulant s’élever sur ce plan, qui sont prêts à dépenser des grosses sommes pour débaucher un prix Nobel. Évidemment il y a une grosse différence entre le prestige d’un individu si brillant soit il et l’excellence d’une équipe !
A bientôt Stéphane
David
Bonsoir
Manifestement, notre érudit n’est pas dans le monde, mais dans ses pensées (il met quelques secondes à rendre le salut du passant). Je le vois bien dans sa thébaide, entouré de ses livres et d’amis érudits avec qui partager sa science (et qui peuvent apprécier son érudition : mon père aurait dit “asinus asinum fricat”). Alors bien sûr pour tout l’or du monde il ne pourrait aller s’enterrer dans un trou où personne ne peut l’apprécier. Il accepte de faire des conférences, sachant y trouver un public avide de boire ses paroles. S’il réfléchit à comment partager ses connaissances, c’est dans le sens d’augmenter son public. Parlez-lui d’internet et il sera sans doute intéressé.
Voilà une première façon (à traits bien forcés, bien sûr) de recevoir cette histoire.
Une autre approche est de tiquer sur le “nous voulons améliorer notre image” pour comprendre qu’avec ses gros sabots, son or et ses diamants le bonhomme croit qu’il peut acheter la spiritualité, comme ces personnes qui accumulent dans leur bibliothèque des livres savants qu’ils n’ont et n’auront jamais lus mais qui se sentent grandies de les posséder. Là, nous comprenons à la fois l’indignation du sage et l’incompréhension du passant.
Cela dit, puisque le sage rêve de transmettre son savoir au plus grand nombre de gens, pourquoi ne relève-t-il pas le défi et ne profite-t-il pas des largesses proposées pour mettre son rêve en actions ?
Je suis infiniment curieuse de connaitre le commentaire qui a été fait de cette Maxime à la Synagogue !
2 séquences pour toi !
La première :
La deuxième :
Bonjour Stéphane, la réponse du Sage m’a paru si évidente. J’aurais pu dire la même chose. Parce que cela ne sont pas ses valeurs. La richesse d’âme, d’esprit, d’intelligence du coeur et d’esprit, la transmission, c’est cela la richesse véritable et sa mission de vie. Donc détaché des richesses matérielles, cela est un détail. L’un est dans l’être et l’autre encore dans le paraître. Deux mondes…. Merci pour cette publication. Voilà spontanément mon ressenti. Belle journée à toi
Drôle d’idée que de croire qu’il suffise de troquer la sagesse contre des biens matériels pour engendrer un modèle conforme. Que serait alors ce modèle ? Qu’il n’y a qu’à être riche pour être sage ? Voilà qui ressemble fort à une tentative de corruption d’un bel esprit.
Avant de répondre j’ai voulu lire plus en détail de quoi il s’agissait “à la source” mais en français, j’ai trouvé ça : https://www.massorti.com/Pirke-Avot-Maximes-des-Peres , Chapitre VI: 9. Rabbi Yossé, fils de Kisma, disait : « Étant un jour en chemin, je fis la rencontre d’un homme qui me salua en me disant : “Chalom” et je lui répondis par la même civilité. – D’où es tu, Rabbi ? me demanda t il. – Je suis d’une ville renommée par son grand nombre de Sages et de Scribes. – Rabbi, reprit il, viens donc demeurer dans la ville où j’habite, et je te donnerai des milliers de milliers de pièces d’or, des diamants et des perles. – Mon fils, répliquai je, quand tu me donnerais tout l’argent, tout l’or, toutes les pierres précieuses et les perles du monde, je ne fixerai pas ma résidence ailleurs que dans un lieu de Tora. C’est ainsi que dans le livre des Psaumes, œuvre de David, roi d’Israël, il est dit : ‘‘L’enseignement de ta bouche m’est plus précieux que des milliers de pièces d’or et d’argent’’ (Psaumes 119,72). D’ailleurs, continuai je, au moment où l’homme quitte ce bas monde, ce ne sont ni son or, ni son argent, ni ses pierres précieuses, ni ses perles qui l’accompagnent, mais uniquement la Tora et les bonnes actions, ainsi qu’il est écrit : ‘‘Dans ta marche, elle [ta piété] te guidera ; lorsque tu es couché, elle veillera sur toi ; et, à ton réveil, elle te parlera’’ (Proverbes 6,22). ‘Dans ta marche, elle [ta piété] te guidera’, c’est dans ce monde. ‘Lorsque tu es couché, elle veillera sur toi’, c’est dans la tombe. ‘Et, à ton réveil, elle te parlera’, c’est dans le monde à venir. Enfin il est dit : ‘‘C’est à Moi qu’appartient l’argent, à Moi l’or, dit l’Éternel Tsevaot’’ (Haggaï 2,8). »
Pour moi, cette maxime évoque aussi Luc 16:13 ou Mathieu 6:24 (pour les Chrétiens) : “Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.”
Je dirais donc que les vertus de l’âme sont sprituelles (et pas matérielles). Ces bonnes vertus (opposées aux vices) provoquent des émotions charitables (A++) qui conduisent à de bonnes actions pour le bonheur de tous. L’or, l’orgeuil, provoque plus souvent les vices (convoitise, pêchés, la part sombre) qui aboutissent à des actions néfastes pour soit pour les autres.
Bon, je vois bien que je n’ai pas du tout joué le jeu demandé car le proverbe original est différent de la version adaptée par Stéphane (pour ne pas nous éloigner de la morale de l’histoire et de la charge historique et religieuse). En plus, le jeu était de choisir ou poser une question et d’y répondre. Maintenant que j’ai lu toutes les autres contributions, j’ai compris mon décalage.
Par rapport à la version de Stéphane la question que je me suis posée est à propos de l’effet Barnum entre cette parabole et notre situation avec une approche économique (marketing-vente versus vraies-relations) du coaching utile, participatif, abordable (PwYw), un animateur expérimenté (sage et érudit) des techniques de coaching, les actions de la démarche vertueuse de l’auto-coaching d’Aller-Vers, les participants auto-coaching + Aller-Vers actifs et confiants (club), les nombreux lecteurs (passifs) et le public. La suite est à discuter ensemble !
P@t++
“Ne pas jouer le jeu”… j’ai trouvé utile que fasses ce travail d’aller re visiter la source, le mieux possible. Et habile/amusant que tu t’en excuses ensuite !
Merci PR (-:
Eh oui, en auto-coaching avec Stéphane, on apprends toujours. Si je croyais avoir un peu de sagesse en partage, plutôt l’ajuster pour travailler sur soi (et foutre la paix au coach). J’avais oublié que nous sommes au coeur de l’auto-coaching. J’ai été pris la main dans le pot de confiture, ça arrivera encore car je suis venu “comme je suis” en confiance. Merci
Qui était cet homme qui cherchait le sage ? Un ermite, un autre sage qui cherchait d’autres sagesses ?
Son peuple voulait il vraiment acquérir une sagesse ou cet homme souhaitait il simplement convertir son peuple à ses idées
Le sage, bien sage, ne semble pas intéressé par les biens matériels mais recherche, peut-être, un peuple en demande de sa sagesse et qui contre offrandes acceptera d être converti à la sagesse
Il n obtiendra l écoute de ce peuple que sur la volonté de ce dernier
C est un sage bien sage
parce qu’il n’ a pas envie d’aller vivre avec des gens différents de lui, ici dépourvu de spiritualité
Cette histoire me fait penser à du “greenwashing”, qui serait ici du “spiritwashing”. En plus de ne pas vouloir être attiré par l’argent qui pourrait influer sur sa spiritualité, l’homme refuse d’être une caution et d’être enfermé : les citoyens de la ville pourraient exprimer une meilleure spiritualité, sans avoir du tout changé, juste parce que le “meilleur” des guides habitent chez eux et parce qu’ils ont “payé”.
Le changement provient de chacun de nous.
Bonjour,
je choisi cette question bien que les 2 soient discutables :
il est précisé qu’il aimait donner de sa personne mais il ne saisit pas l’occasion d’essayer de faire évoluer cette ville dans la spiritualité, et ensuite la connaissance et le reste.
je ne comprend pas qu’il ne relève pas le challenge, sans pour autant accepter tout l’or du monde qui est un autre sujet.
même si le souhait est juste la présence de l’érudit dans la ville, il a qd même une possibilité de faire évoluer la mentalité et de travailler avec les personnes.
Il devrait aller + loin que la simple proposition et voir les possibilités qui s’ouvrent à lui pour essayer de d’éveiller les personnes.
Pourquoi a-t-il refusé?
Parce que la motivation n’est pas la bonne: L’image.
Or l’image, le paraître , cachent l’être: Il faut être et non paraitre!
La vraie richesse de ce savant réside dans l’échange et le partage, ce que ne promet pas la proposition uniquement financière.
Peut être qu’en refusant il invite l’homme à développer en lui la sagesse, l’érudition et la spiritualité . Le sage refuse aussi car ce n’est pas une question d’image mais d’etre. Avec les moyens financiers dont il dispose , l’homme aurait l’opportunité de développer des actions concrètes pour la vie de la cité où il vit…le fera t il si un sage refuse de venir ? Est ce que le refus causera un trouble suffisamment profond dans la vie de l’homme pour l’amener à reconsidérer ses fonctionnements fondamentaux ?
Pourquoi l’érudit a refusé : Il aime partager, ce qui est une richesse plus grande que l’or ou le diamant. On imagine qu’il n’a pas pour vocation dans la vie d’être une “riche potiche”.
Pourquoi la proposition lui a été faite : pour l’image qu’il a et pour ce qu’il représente (et non pour ce qu’il est)
La sagesse n’est pas à vendre et ne s’achète pas.
Par ailleurs les habitants de cette ville désirent améliorer leur image. Ils ne désirent pas se transformer en profondeur.
Faire venir « cet être » dans une ville qui affirme ne vouloir qu’améliorer son image et ne rien comprendre à la spiritualité est interpellant. D’autant que couvrir d’or le sage pour lui faire faire un simple travail d’images risque de lui faire remettre en question son travail d’éthique…
Cependant la proposition dit aussi « votre simple présence… » reconnaissant aussi par le « toutefois » que la spiritualité « que personne chez lui n’a encore compris » ne lui ai pas complètement indifférente ?
Je m’interroge : ce sage est bon conférencier et pas grand questionneur ? .. ça valait peut-être la joie de faire un peu mieux d’investigation ?
Merci de ta réponse audio, et du challenge que tu me lances !
Voici une histoire vraie,
Autour de chez moi de grosses machines “à abattre” font ce que leurs noms décrit si bien : tuent presque tout, notamment des sources précieuses qui n’abreuveront plus les bêtes (que nous n’aurons donc pas besoin d’euthanasier). Les machines ne sont que des machines, pilotées par des humains qui eux aussi sont en mode automatiques !, et elles –les machines, ne comprennent pas non plus les détournements de l’eau. Eau qui ne remplira plus les réservoirs des humains -qui eux aussi n’y comprennent plus rien.
Mais elles rapportent tout de suite de « tout un mouvement d’argent! » -les machineries humaines.
Je sais que je ne suis qu’un petit mouvement de verbe mais sur mon chemin je rencontre des gens, alors je leur parle puisqu’ils sont un peu de mon chemin. Je fais un peu d’investigation : de cœur à cœur je cherche des accords et c’est ça qui me rend joyeux Stéphane, rencontrer l’humain derrière ses masques et l’entendre me dire, parfois très en colère « mais qu’est-ce que tu crois, moi aussi j’aime la nature/j’ai des bois à moi et jamais ma putain de machine n’entrera dedans mes bois à moi… car… heu… Car j’aime les champignons !! et ne supporterais pas de voir mon sol sans champignons pendant plus de 50 ans !! »
Ce jour-là j’ai rencontré/emmerdé un presqu’copain qui, pour travailler dans un monde le pressant à gagner son fric, me fait comprendre “que ça ne lui permet pas de gagner son content mais qu’il faut bien! le faire!”.
Les bois par lui sont encore massacrés mais maintenant lorsque nous nous voyons et qu’il peut remettre une source dans son lit, il le fait (souvent !!!). Il semble content de me le dire « qu’il a certes perdu un peu de son temps pognon mais qu’il est Homme aimant la nature… un presqu’ami »
Nous n’avons donc pas empêché le massacre par notre discussion, n’empêcherons certes pas les choix de nos grands ensembles (de confondre finance et économie ?) mais en tête à tête, avec ce bûcheron là, il y avait et il y a encore, par le jeu des investigations, deux cœurs qui se connaissent, se reconnaissent, se rappellent que nous aurions pu nous battre mais que nous nous sommes parlés.
Je ne suis pas venu dans son église piloter une machine à abattre.
Il est un peu venu dans la mienne, certes… pour’parler. et j’espère avoir su ne pas l’y enfermer.
Mieux se dire, parler à l’autre, ré écrire un peu les histoires “nous sortir de nos modes automatiques” nous amène souvent à changer un peu de logique, alors… j’essaie.
N’ai rien de mieux à (te)proposer. sinon je le ferai.
Concernant mon deuxième challenge de “t’investiguer/rapport à ton problème de forêt” je te réponds par mail (car crois que le one to one est mieux porteur d’échanges, amicaux
La question Ruby, n’est pas de savoir si tu peux, au fil de l’eau, sensibiliser les passants que tu rencontres. la question est de savoir ce que tu ferais si on venait de voir, parce que ta réputation d’humaniste et d’amoureux de la nature te précède, et qu’on te proposait de valider l’battage de ces arbres, et même de te filmer en train de saccager ces bois et ces forêts pour te montrer que l’Homme le plus proche de la Nature accrédite ce comportement. Et tout ça pour une montagne d’or et de rubis…
Parce qu’aller parler à des gens qui font le taff pour payer leur loyer, et qui, quand tu les amènes à réfléchir à la conséquence de leurs actes, te répondent qu’ils sont aussi victimes que les arbres qu’ils abattent, c’est sympa à côté…
Qu’est-ce qui fait que dans cette ville toute spiritualité est absente?
Il n’était pas a vendre! On peut acheter beaucoup de choses, mais on n’achète pas cet homme, ni d’ailleurs la santé !
2eme question
Était ce pour le tester? Être sur qu’il avait la foi, qu’il n’était pas un imposteur ?
Pourquoi a t il refusé la proposition?
Effectivement cela me renvoie aux tentations subies par Jésus au terme de son exil au désert après 40 jours de la part de Satan!
Mais en approfondissant il allait de toute façon vers ce village et la rencontre de l’inconnu ne le détournait pas son chemin prévu!
Mais cette rencontre pouvait lui servir ensuite d’exemple pour transmettre son savoir sur la Sagesse : personne ne peut s’approprier la sagesse d’un érudit et l’argent proposé aurait pu être aussi proposé sous une forme de pouvoir : devenir le Maître ,Maire de ce village.
L’envoyé dit qu’il voulait s’approprier et ainsi faire bénéficier lui même et ses compatriotes de la sagesse émanant de cet homme : le but premier semble tres honorable
Sa Mission d’érudit , il la connaissait pour lui même sans avoir besoin du reflet préalable au travers du regard d’ autrui ( nombre d’auditeurs de ces discours ni par le nombre de livres déjà publiés).
La réflexion seconde , c’est le regard au delà du 1 er point : la Sagesse est un don reçu (Roi Salomon), proposable mais non une ‘denrée périssable” : son réservoir divin en est inextinguible!
L’érudit fidèle à son engagement envers lui même ne peut cantonner cette Sagesse immanente à une personne ,un groupe quand bien même il pourrait être légitime ( le manque de spiritualité visible dans cette ville ( référence possible à Lot voulant sauver les habitants de Sodome et Gomorrhe)).
Son refus , lui-même, peut faire écho, en leçon de sagesse, pour cette personne qui se soucie du bien des autres et donc apte à une réflexion profonde au contraire de ses compatriotes.
Son acceptation , si elle avait eu lieu, n’aurait été que le ” le grain semé sur une terre avec fine parsemée de cailloux” pour ces habitants non préparés en amont, qui se seraient vite enflammés puis ensuite seraient repris par leur routine quotidienne.
3e niveau : la Sagesse pour être susceptible d’être transmise doit avoir un terrain fertile préparé au préalable à la recevoir : le village qui l’attendait l’était semble-t-il !
4é niveau possible et merci pour cette histoire :;
toi ,Stéphane , tu nous as déjà confié que ta mission ressentie était de faire élever la conscience de chacun au long de ton existence; par ce texte tu nous invite à faire cette démarche , pour nous même et ainsi de ressentir notre appel particulier que l’on ressent parfois par la Voix intérieure et nous approprier cette Sagesse Immanente qui EST TOUT SIMPLEMENT, à condition d’entrevoir son existence et là tu nous y invite ! MERCI ET GRATITUDE
Mon premier commentaire est que cet érudit est un personnage très désagréable, sa réponse est très brusque il aurait pu décliner en y mettant un peu les formes, avoir au moins un petit encouragement pour son interlocuteur…
Si le sage veut vraiment transmettre plus de sagesse à TOUT le monde, fréquenter des personnes comme celle qui propose de « l’acheter » peut être un véritable objectif à mon sens.
La. Proposition de l’homme n’est pas pour son village , ni pour sa communauté car il les juge ignorant, et il veut pas qu’ils apprennent mais plutôt qu’il paraisse encore meilleur qu’eux en hébergeant un homme d’un grand niveau de spiritualité
Son offre c’est pour redorer encore son égo qu’aider sa communauté et son peuple , d’où le refus du sage .
Salut à toi, Stéphane,
Honneur à la mémoire de ton père, qui était un grand Homme, à ce que je lis de tes écrits depuis quelques années…
Ne te détourne pas de ta Conscience, de ton Chemin, et laisse pour ce qu’ils sont ces propos écrits par quelques philistins qui troquent ton Savoir et ta Sagesse contre quelques euros… (Bea, Christine, Jean-Louis, David, etc)
Amicalement
Loïc
Merci aux commentateurs, je découvre d’autres façons de voir, j’apprends et je m’enrichis. Au delà, plus la semaine avançait, à plus cet article me faisait penser à des thèmes qui te sont chers Stéphane, l’utilité et d’autres encore
Karine Mélodie ! ;-). Merci Stéphane pour ces retours vidéo personnalisés
Certains pensent que tout s’achète…
Pourquoi une telle proposition lui a été faite ?
Parce que c’est une petite ville non attrayante ou les gens sont malheureux . Comme payer un médecin pour soigner l es corps malades d’une ville en déclin à tous les niveaux . Dans notre cas pour sauver les âmes
Si tu réponds à ma question, je l’ai mal posée. Ce que je voulais dire c’est :
Si c’est une question que tu te poses, et tu penses vraiment que ta réponse est juste (non imaginé, présumée, surinterprétée..), alors j’ai encore mal écrit : cette ville est totalement dépourvue de spiritualité. Ca n’intéresse personne ! Dès qu’un maître spirituel ouvre la bouche, ça les ennuie terriblement. Ils ne voient la vie que de façon superficielle et tout ce qui dépasse l’apparence (c’est-à-dire la profondeur des êtres), ils n’y croient pas. Mais voyant qu’un semblant de spiritualité pourrait être profitable à leur image (à leurs affaires), ils se sont dits que la présence d’un tel sage dans leur ville serait un bon investissement (pourvu qu’il reste dans son coin et qu’il se taise).
Pour reprendre ton exemple de médecin, la ville ne se sent pas malade. Les malades, ils ne s’en occupent pas, ils laissent faire la sélection naturelle. Les handicapés, ils les répudient (ça fait une mauvaise image). Ils trouvent ridicule de soigner les gens parce que s’ils tombent malades, c’est de leur faute. Ils trouvent coûteux d’aménager de l’espace et du temps à des personnes en déclin, autant s’en débarrasser. Mais comme on commence à le leur reprocher et qu’ils sentent que ça pourrait causer du tort à leur commerce, ils veulent améliorer leur image. La présence d’un grand médecin dans leur ville fera taire leurs détracteurs. Un médecin payé à prix d’or, juste pour sa SIMPLE PRESENCE (mais surtout pas pour sa science).
Alors pour en revenir à ma question, tout le monde sait que ce médecin a pour seule raison de vivre de remettre les malades sur pied. Lorsqu’il soulage une douleur, il se sent soulagé, lorsqu’il soigne une maladie, il se sent à sa place, lorsqu’il sauve une vie, il se sent vivant !
Alors comment se fait-il qu’on ait pu lui faire une telle proposition ?
Bonsoir Stéphane et à tous,
Je n’avais pas commenté car j’allais partir en hors sujet… Mais cette pensée me trotte vraiment…
Mes pensées vont vers ton papa et ta famille… Ainsi que sa sagesse et son parcours de Vie…
Riche du texte et de ton histoire… Je me dis… Ok… Le sage ne veut pas faire office d’image pour redorer le blason… être une “Fake news”…
Mais pourquoi n’a t’il pas posé des questions, ou donné des consignes…
Du genre, “faîtes moi venir une personne quotidiennement pour avoir un entretien et selon la teneur de la conversation, j’avancerai ou reculerai d’un pas en direction de votre ville…. En parallèle faites bâtir un lieu de rassemblement… Qui sera soit celui du temple de la Sagesse soit celui de votre ville… Sans sagesse reconnue… Un risque à prendre…
Et si je franchis votre ville ça ne sera que pour un certain temps… La Sagesse est un courant libre… Avec de libres penseurs… Des transmissions, des échanges, des voyages internes et au-delà…. Et en ce qui concerne l’aspect matériel j’en profiterai pour développer et faire imprimer “la Sagesse” pour qu’elle soit répandue… Et après mon départ pour que d’autres Sagesses soient elles aussi imprimées et diffusées… Les perceptions d’autres sages méritent elles aussi d’être révélées…”
Rien ne dure tout passe… L’essentiel c’est être dans un échange gagnant/gagnant… Il se pourrait que ces propos pourraient paraître irréalistes pour les citadins… Tout comme leur requête paraît déraisonnable pour le sage… Un vrai échange c’est un pas l’un vers l’autre… Un équilibre… En respectant/connaissant les besoins… Les enjeux… Et leur donner un sens si possible commun !
Le mieux est l’ennemi du bien …
(Après je me demande comment est traité ce sujet dans le Talmud… Avec son lot de questions… Il y aurait sûrement de fabuleuses réponses)
Le meilleur pour les Sages et les passants… Ceux qui passent, s’arrêtent ou ceux qui en sont loin… Il en faut pour tous les goûts… Et parfois… C’est une histoire de temps
Voili voilou
Bonne soirée à Tous
Edwige
Edwige, je t’invite à regarder la réponse que j’ai faite à OCE (plus haut), et à Ruby aussi (surtout la fin).
Je remarque à quel point le lecteurs de cette Newsletter sont dans la bienveillance, cherchant à négocier un petit pas, là où visiblement le discours bienveillant ne peut impacter. La personne qui vient voir le sage n’est pas dans la détresse et ne cherche pas à trouver un moyen d’aller vers la Spiritualité parce qu’elle se sent en perdition. Ce messager est sûr de lui ! Il vient avec force et conviction faire cette demande complètement incongrue. Beaucoup trop de gens voient un gentil bonhomme se faire rembarrer par une personne qui devrait lui donner tout son amour et tentant de lui apporter de quoi apaiser son âme… Mais il n’a rien à apaiser ! Il se sent droit dans ses baskets et n’aspire pas à recevoir quoi que ce soit. Il se sent d’ailleurs maître de la situation (c’est le payeur, c’est lui qui donne !).
La brusque réponse du sage donne le sentiment que le gentil bonhomme a été cassé ! Mais ce n’est pas ce qui est écrit. C’est une projection. Les gens se mettent à la place de la «victime supposée», mais n’envisagent pas le fait que si le sage avait accepté, il aurait été la vraie victime dans l’histoire (causant au passage d’autres victimes collatérales). Et surtout, ils oublient que JAMAIS ils n’auraient fait une telle proposition à ce sage. Elle n’est pas digne de lui.
Les réponses que tu envisages seraient adaptées à une personne qui serait venu dire :
Mais ce n’est pas ce qui a été dit. Pas du tout…
Merci Stéphane de ton retour
En effet, le sage n’a pas de temps et d’énergie à perdre… Ça serait comme vouloir bâtir un édifice sur des sables mouvants…
J’ai réfléchi beaucoup à la partie de ta réponse concernant la brusquerie de sa réponse et que son image aurait pu être cassée… Personnellement, je n’avais pas pensé que ça aurait pu ternir son image… Je côtoye suffisamment de “bourrus” et le suis moi-même aussi parfois … Selon moi c’est l’expression du concis ferme… Et il n’y a pas de mal à ça. Sans penser à faire des bourreaux et des victimes…
Merci Stéphane pour ton temps précieux que tu nous accordes, l’énergie que tu déploies pour nous faire gagner en maturité
Bonjour Edwige, je suis curieux de savoir à quel moment, j’ai écrit (ou dit) que la brusquerie de sa réponse aurait pu casser l’image du sage. Si je l’ai vraiment dit, ça veut dire qu’il m’arrive encore de dire des bêtises ;-).
A++
Stéphane
Non Stéphane…je te rassure, j’ai mal interprété dans ta réponse…. Le gentil bonhomme je l’ai adapté au sage… autant pour moi 😂😂😂
Merci Stéphane ☺️
Lorsque j’ai lu ton article plus court sur Fb, j’ai pensé à l’aspect “pourquoi a-t-il refusé l’offre”.
En le relisant, je me rend compte que pour moi la question “pourquoi l’offre lui a été faite” est très pertinente.
Cette offre lui propose de “vendre” autre chose que ce qu’il est et de gagner beaucoup d’argent ainsi. Si je reviens à moi et mon agence, la question pourrait se traduire ainsi : acceptez-vous de dessiner un projet qui va à l’encontre de vos valeurs ?
J’imagine par exemple un client richissime qui nous demande de faire des chambres de bonnes au sous-sol sans fenêtre. Serions-nous prêts à fermer les yeux pour une belle somme d’argent ? Notre métier est de sensibiliser nos clients, des non sachants à ce qui peut être fait et ce qui ne peut pas l’être. Il est interdit de dessiner des chambres sans fenêtre. Donc ça n’est pas seulement immoral, c’est aussi illégal.
Serions-nous capables non pas de lui faire un rappel à la loi à notre client et dessiner le projet sans ce détail tout en sachant qu’on travaille en désaccord partiel avec nos valeurs, mais de refuser un tel projet ? Nous avons évoqué le sujet et pensons par exemple que nous ne voulons pas construire dans les pays qui exploitent ouvertement les ouvriers. Jusqu’à où devons-nous éduquer et à partir de quel moment devons-nous mettre une limite ferme ?
Iléana,
A la question :
Beaucoup de gens répondent :
En matière de Développement Personnel, la réponse attendue serait plutôt celle-ci :
En matière de coaching, on considère que tant que cette réponse n’est pas données, il y a des choses à améliorer dans la vie du coaché.
Ce qui est proposé à ce sage, est l’équivalent de gagner au loto. Sauf qu’on lui ajoute une condition : tu ne feras pas ce que tu fais actuellement ! Tu ne voyageras plus, Tu ne parleras plus de spiritualité (ça n’intéresse personne), etc. Ta simple présence va nous servir de maquillage !
Si on essaie de se référer à ta réflexion sur des chambres avec ou sans fenêtres, il me paraît évident que si tes valeurs vont dans le sens du confort, y compris pour le «petit personnel», une belle proposition d’argent devrait te faire dire :
Si on te l’interdit, et surtout si on t’impose le contraire, ta sagesse voudrait que tu dises non.
Mais attention ! Le niveau de sagesse dont on parle dans les Maximes des Pères est d’un très haut niveau. Ces personnages veulent nous inspirer, mais ils ont conscience que tout le monde n’a pas atteint ce niveau. Il est donc importante de relativiser les choses, tant au niveau de ta situation personnelle qu’au niveau de notre époque.
Enfin, ce qui est dit au début est très important : ce sage ne vit pas au jour le jour en mangeant des morceaux de pain. Il a écrit un livre et il est très sollicité. En langage moderne on parlerait de revenus passifs et de revenus actifs. Il a organisé sa vie avec sagesse, ce qui lui permet de prendre des décision, non pas en fonction de la rémunération (il a largement ce qu’il lui faut), mais en fonction de ses valeurs morales.
S’il était face au client que tu imagines, il n’évoquerait même pas la question de la légalité, mais uniquement les considérations morales, qui devrait faire office de loi (légiférer, conseiller et juger, faisait d’ailleurs partie des fonctions de ces sages).
1- J’adore ce genre d’histoires.
2- En tant que vieux sage, ému par la détresse des habitants de cette ville, j’aurai un peu creusé la question d’une tournée de conférences spirituelles dans cette cité matérialiste avec cet émissaire.
…
Bonjour Emmanuel,
Moi aussi j’adore ce genre d’histoire, parce qu’elles me poussent aller plus loin que mes premiers sentiments. Et donc, si j’avais suivi mes premiers sentiments, j’aurais fait comme toi…
Mais comme il s’agit d’histoires où la sagesse de du Sage ne peut être contestée. On ne peut en aucun cas prétendre qu’en agissant de la sorte on aurait fait mieux que lui; Il convient donc de rechercher ce que son acte signifie, et au-delà de sa réponse, évaluer également sa façon de répondre. Tout est dit dans la vidéo, mais elle fait 1h30. Je vais donc te raconter la suite de l’histoire, si toi ou moi, avions été des ces sages :
Le sage ressentit une profonde empathie pour cet émissaire, ainsi que pour ceux qui l’ont envoyé. Vivre sans une once de spiritualité, ne rien y comprendre même… Ce doit être une source de souffrance insoutenable, se dit-il…
Il répondit donc à son nouvel ami :
– J’accepte ton offre ! je vais prendre congé de mon village natal et venir m’installer dans ta ville. Laisse-moi juste un mois pour boucler les affaires courantes. Pour ce qui et de ton offre matérielle, je n’en ai pas besoin mon ami, car mes livres sont vendus dans le monde entier et mes conférences ne se limitent pas au gite et au couvert. je suis gracieusement rémunéré à chaque intervention. Je vais donc te payer un loyer comme il se doit. Je comprends parfaitement la détresse dans laquelle vous vous trouvez toi et les tiens, et je vais vous montrer la voie de la transcendance avec patience et pédagogie.
J’aimerais te répondre Emmanuel, que l’émissaire lui a répondu ceci :
– je ne vois pas de quelle détresse vous parlez ! Nous vivons très bien sans spiritualité, et nous ne souhaitons surtout pas une initiation de votre part, car vous êtes ennuyeux à mourir ! Je vous parle business ! Grâce votre présence, on va gagner en notoriété, nos commerces rafleront de belles parts de marché, et nous accueillerons de nouveaux touristes qui viendront vous voir, et qui viendront peut-être même s’installer chez nous parce que votre présence nous donnera du crédit. Ainsi, nous pourrons nous enrichir davantage, vous payer pour l’image que vous nous donnez, mieux arnaquer les touristes, et choisir, parmi ceux qui vous tromperez, des personnes intelligentes qui rallieront notre force de vente, en pensant bien faire, puisque cela contribuera à votre confort. Si vous essayez de nous parler de spiritualité, vous allez juste perdre votre temps. Donc arrêtez de me parler de trucs qui me dépassent. Je parle affaire !
mais cet émissaire était tellement fourbe, qu’il ne l’a pas dit. Il a juste dit :
– Soit ! Affaire conclue. Je vous donne rendez-vous dans un mois !
Puis il alla prévenir ses associés, leur disant :
– Bon… Il m’a sorti son blabla habituel sur la compassion et il est allé jusqu’à me proposer de me payer un loyer… Il a proposé aussi, mais sans l’imposer, de faire des conférences pour nous initier à son délire. Ca va dans notre sens : on a qu’à remplir sa salle en collant ses affiches dans les villes voisines. Ca fera marcher le commerce, et on pourra embobiner ceux qui vont prolonger leur séjour pour qu’ils rejoignent nos différents mouvements. On dit souvent que quand on parle à un sage, on se pose plein de questions… Moi je n’en ai aucune. Tout s’est passé comme prévu… Next !
Les gens qui ont une spiritualité profonde savent s’exprimer au-delà des mots, et de fait, lire au-delà des mots. Lorsqu’un personne bienveillante entend «je n’ai jamais rien compris à la spiritualité», elle peut interpréter ces mots comme «J’ai soif d’apprendre ! J’ai besoin de comprendre le sens de la vie comme vous le faites, aidez-moi !». On répond alors à une détresse qui n’en est pas une. Cet intérêt est davantage du ressors de l’imagination que de l’empathie.
Avant-hier, j’ai fait ma piqûre d’insuline dans mon bureau en prenant soin de fermer la porte auparavant. Myriam (l’une des assistantes commerciales de la boîte dans laquelle je bossais) m’a dit :
– Ah, je ne comprenais pas pourquoi tu as fermé la porte de ton bureau juste au moment où nous allions sortir, mais j’ai reconnu le bruit d’un stylo d’insuline. Mon oncle en a un… J’ai mal pour toi !
S’il y avait de la place pour de la douleur dans cette histoire, elle a bien fait d’avoir mal pour moi, car moi, je n’avais pas mal…