Le veau d’or
Certaines parties de cet article sont issues de La Bible. Ceci pourrait t’amener à y voir une certaine religiosité. Que tu sois accueillant ou réfractaire à tout ce qui vient des saintes écritures, je t’invite à apprécier cet article pour ce qu’il t’apportera du point de vue de la psychologie humaine. La Bible, comme beaucoup de livres à vocation morale (y compris la mythologie grecque) contiennent des enseignements d’une puissance telle qu’il serait dommage de passer à côté, que ce soit à cause d’une appartenance religieuse ou à d’un déni anti-religieux. De même que tu as pu lire mon article d’avant-hier sous un autre angle qu’une leçon de mathématiques et y voir des thèmes de coaching, tu peux lire cet article en appréciant ce qu’il a à te révéler sur la psychologie de l’action et sur le déconfinement qui s’annonce.
Le veau d’or
L’épisode du veau d’or se situe dans l’Exode, juste après la libération du peuple hébreu du joug des pharaons égyptiens. Après 200 années d’esclavage (qui en parurent 400 tant l’assujettissement était dur), Moïse libère le peuple et lui fait traverser le désert afin qu’il se rende sur la Terre Promise. Alors que le peuple campe à la frontière d’Israël, Moïse monte sur le Mont Sinaï pour recevoir la Loi Divine, la Torah, contenant 613 commandements défendant des valeurs qui guideront le monde vers la Vérité. Mais l’absence de Moïse dure plus longtemps que prévu (6 jours et 6 nuits prévus, prolongés de 6 heures) et le peuple oblige Aaron (le frère de Moïse et grand prêtre des tribus) de construire un veau d’or en guise de divinité.
S’en suit alors une série d’actes contraires à la Loi Divine : meurtres, viols, orgies, sacrifices humains… au nom du veau d’or. Ces abominations rendent le peuple indigne du cadeau qui devait leur être fait. Moïse casse les tables de la loi gravées de la main de D.ieu, et après avoir châtié les leaders de cette déconfiture, il réécrit les tables de sa main et dit aux repentants que seuls leurs enfants pourront entrer sur la Terre Promise. Le destin du peuple est retardé de 40 ans, afin que tous ceux qui ont pêché finissent leur vie dans le désert en étudiant la Torah et en l’enseignant à leurs héritiers.
La première question que se pose les exégèses (les sages qui étudient et interprètent les textes sacrés) est la suivante :
- Le peuple hébreu a su garder son identité durant des siècles, et ce même après 200 ans d’esclavage. Le voici enfin libre, à quelques heures de l’acquisition de la plus grande des bénédictions. Comment a-t-il pu se livrer à l’idolâtrie et à des pratiques sans foi ni loi ? D’autant plus qu’il venait d’assister à une série de miracles qui leur donnait la preuve de l’existence de D.ieu.
En effet, les hébreux ont été libérés de l’esclavage suite à 10 plaies (10 miracles) qui ont affaibli les oppresseurs et renforcé les opprimés. Une fois libérés ils ont été guidés par une colonne de feu à travers le désert. Arrivés aux rives de la mer rouge, alors que l’armée de Ramsès les poursuit, la mer s’ouvre en deux pour laisser le peuple traverser, puis elle se referme en noyant les soldats menaçants. Les miracles se poursuivent jusqu’au Mont Sinaï, et alors que Moïse monte recevoir la Loi Divine, un léger retard les transforme en idolâtres ! Il y a là un biais de comportement qui mérite toute l’attention d’une personne qui voudrait donner du sens à cet épisode.
Je rappelle que pour comprendre ce biais, tu n’as pas besoin de croire en cette histoire, mais juste de t’imaginer le scénario et de te délester des dénis de base du genre :
- Puisque ce sont des histoires à dormir debout, pourquoi s’y attarder
Ou encore :
- Ben il n’avait qu’à pas être en retard le gars. Moi c’est pareil, quand ma femme est en retard, je vais toquer chez la voisine…
OK ? En gros, nous ne sommes pas sur Facebook !
Une propension naturelle
Alors voici l’une des explications donnée par les exégèses. Attention, il y a plus de 70 interprétations de ce passage. Si j’ai choisi celle-ci, c’est parce qu’elle met en avant un biais de comportement psychologique (beaucoup d’interprétations sont plutôt mystiques). Ce biais, on le voit se manifester régulièrement dans l’histoire de l’humanité, et même dans les familles. Il y a là un enseignement qui sonne comme une mise en garde de ce qui nous attend inexorablement si nous ne travaillons pas nos propensions naturelles :
Le peuple a été privé de sa liberté durant une longue période. Ses faits et gestes étaient épiés, et au-delà des sanctions qui pouvaient tomber pour faire payer les contrevenants, il y avait un danger lié à l’environnement hostile. Une fois libéré, il suit un leader qui dirige tout le monde vers la même direction, tel un berger dirige son troupeau. Puis le peuple sait qu’il va recevoir des lois à respecter, et même s’il est plutôt enthousiaste à l’idée d’être le gardien de ces lois, il sait que ce ne sera pas de tout repos. Et voilà qu’on lui propose soudainement de faire preuve d’autodiscipline et de responsabilité. Il est temporairement livré à lui-même, hors de toute pression pour la première fois depuis des siècles ! Il est complètement perdu !
Oui… Je suis bien en train de te parler de cette période de confinement et du déconfinement qui nous attend. Je me réjouis à l’idée qu’il sera progressif et soumis à quelques règles, mais on sent déjà un certain relâchement du peuple. Et ceci n’est rien à côté de ce qui nous attend une fois que le virus aura totalement disparu…
Dans l’histoire du monde, on a pu voir ce phénomène à différents moments. Les semaines qui ont suivi l’armistice des deux guerres mondiales ont été chaotiques. Idem en ce qui concerne les pays de l’Est qui sont passés soudainement du totalitarisme à la démocratie.
A plus petite échelle, on retrouve ce phénomène chez les personnes qui vivent durant des années avec un époux ou une épouse particulièrement autoritaire (principes sévères, jalousie chronique, perversion narcissique, etc), et qui se retrouvent soudainement libres de leur joug. Sans oublier les jeunes-gens qui obéissent à la loi parentale jusqu’à leur majorité, et qui peuvent, comme le dit une expression populaire, «dire MERDE à leurs parents» à l’âge de 18 ans et une seconde…
En fait, le peuple n’a pas perdu la foi (puisque ce veau représentait une divinité supérieure). Il a perdu la raison ! Il n’a pas sur composer entre sa conscience et sa liberté.
Pourquoi je te parle de cette mise en garde ? N’est-ce pas trop alarmiste dans un cadre de Développement Personnel ? Eh bien justement, c’est le cadre idéal ! Car l’optimisme ne consiste pas à observer le monde avec candeur, naïveté et béatitude. Il consiste à apprécier l’idée que nous pouvons maîtriser nos compulsions, en particulier si nous savons qu’elles nous guettent. Ce passage de la bible sonne comme un avertissement à l’égard de ceux qui vont (re)découvrir la liberté : gare à la propension du veau d’or, elle est programmée en toi ! Et ne crois surtout pas que tes valeurs feront le poids face à l’énergie soudaine qui va déferler sur ta vie. Le seul moyen d’éviter le piège est de le connaître et de se fabriquer une forteresse contre la déferlante. Voilà pourquoi cet épisode honteux (et beaucoup d’autres) n’ont pas été effacés. Ils nous permettent de connaître nos limites, non pas pour leur céder, mais pour les dépasser en connaissance de cause.
- Qu’est-ce que TOI, tu peux faire de ça ?
Eh bien en premier lieu, te voilà mieux armé pour éviter les pièges du déconfinement. Mais plus que cela, puisque ce programme s’intitule «Etre Utile Au monde», tu pourras également l’éviter à d’autres ou les aider à sortir de ce piège le plus tôt possible, et ce, quelle que soit ton activité.
Tu peux commencer à y réfléchir… Même à haute-voix, ci-dessous :
Je n’avais jamais pensé à cet épisode de la Bible comme une tentation de liberté mal utilisée. C’est fascinant.
Adolescente en 1989, j’ai lu beaucoup de textes sur la révolution française qui m’avaient laissée perplexe pour la même raison : pourquoi une fois La Liberté trouvée, les révolutionnaires ont-ils sombré dans tant de sang ?
Sans doute pour la même raison.
C’est une découverte pour moi et une explication qui éclaire des décennies d’incompréhension. Comme disent les jeunes, c’est énorme !
Merci Stéphane.
Et oui, ça m’encourage sacrément à travailler sur ma responsabilité individuelle et mes valeurs face à l’ivresse de la liberté retrouvées. Et ce pour protéger ma famille en premier lieu, mais aussi essayer d’être utile à ceux que je côtoie.
Comment ai-je fait pour ne pas citer la Révolution Française ?… Merci pour ce complément !
Je m’entendais dire à mon amie il y a à peine deux heures, vivement le 11, nous allons nous retrouver et fêter cela comme il se doit… Même sans resto, sans terrasse, etc…
Mais en effet, quelle erreur, là j’avais compris que j’avais hâte de sortir, voir plein de monde et ne plus avoir à préparer un papier. La liberté !!! Waouuuuu…
Mais non, je réalise que la liberté se fera dans le temps. Surtout si on prend garde à ne pas ouvrir les vannes en une fois sinon il y a fort à parier que nous aurons droit à un tsunami….
La contamination est dans sa décrue. D’un point de vue macro-économique (c’est à dire en termes de chiffres froids) la cloche va continuer à descendre après le 11 (probablement moins vite à cause du déconfinement). Mais les chiffres vont rester importants durant une période de 6 semaines, et clairement d’un point de vue micro-économique (c’est à dire ton petit monde à toi), il vaut mieux ne pas faire partie de ces chiffres.
Concrètement, côté viral, rien de soudain ne se passera entre le 10 et le 11. Il est donc préférable d’éviter les comportements soudains et de veiller à vivre ce déconfinement en gardant conscience que cette liberté ne garantit pas l’immunité.
Bonsoir Stéphane, bonsoir à toutes et tous
Effectivement cette parabole me fait prendre conscience d’un certain nombre de manques que je ressens.
Mon veau d’or s’appelle Kornog, mesure 6,60m de long et plus de 10m de haut.
Je l’ai délaissé depuis un an et demi et il m’attend en rongeant sa laisse en rivière d’Auray, à 15 mn de vélo.
Passé cette épreuve, je n’ai de cesse de lui nettoyer les fesses (carénage) et d’inviter tour a tour mes enfants et nombreux petits enfants pour des balades à la voile du côté de Hoedic ou Belle Ile, en en respectant les autorisations , bien sûr.
Une façon d’être utile à mon petit monde, et de consommer moins de gas oil avec ma voiture, voila, c’est très modeste, mais c’est un début.
Bonne soirée à tous,
Loïc
Très intéressant ! Car il s’agit justement d’une liberté hors de sa zone de confort, donc tout en prudence pour ceux qui la découvrent… Et tout au long, il y a un capitaine et des lois à respecter. Ce n’est donc pas un veau d’or.
Il y a dans ce module un point avec lequel je suis en désaccord. Je vais essayer de l’exprimer clairement. Je ne cherche pas à initier une polémique mais comme indiqué à l’initiation de ce programme, les désaccords sont autorisés. Je vais m’efforcer d’être constructif.
Le passage qui me pose problème est le suivant:
La première ligne semble indiquer que les Valeurs ne suffiront pas et qu’il faut les doubler d’une forteresse.
Pour moi, ceci renvoie au concept de Bouclier auquel je n’adhère pas. De plus, que ce soit un Bouclier, une forteresse ou une digue, les faits prouvent, si besoin est, que c’est tout aussi vain. La déferlante est toujours la plus forte.
Donc, pour moi, la seule stratégie viable, celle qui permet aux Valeurs de perdurer consiste à aborder le problème non pas en lui opposant un obstacle, mais en soit en l’esquivant, soit en s’y fondant, en l’apprivoisant, en le comprenant.
Pour moi,
correspond à de l’obstination et non à de la détermination.
J’ai exposé mon point de vue, mais ai-je été constructif? En apparence, pas vraiment. Il n’y a dans mon propos aucun élément à proprement parler constructif. Et pourtant…
Si vous étudiez ce commentaire dans son intégralité, j’y ai glissé un élément “constructif” mais il n’est pas dans l’argumentaire. Il est dans le premier paragraphe. Afin de “maîtriser” mon propos (ou mes émotions) j’y ai inclus mon plan. Ainsi, je peux m’y raccrocher pour développer mon propos. C’est un petit truc que je trouve bien pratique et que je vous livre ici. Je sais que Stéphane insiste parfois sur le fait que la Forme peut être aussi significative que le Fond.
Alors… Côté fond, je ne suis pas d’accord. Si on entend souvent parler des forteresses qui s’écroulent, c’est parce qu’elles ne sont pas faites pour s’écrouler. Mais on ne parle jamais des fortresses qui remplissent leur fonction, comme on ne parle jamais des trains qui partent à l’heure.
Les geste BARRIÈRE que nous utilisons sont de véritable bouclier anti-viraux, et il se trouve qu’en ce moment, c’est nécessaire. Mais une barrière est aussi faite pour être levée. Elle n’est pas considérée comme une bonne chose, mais comme un mesure exceptionnelles. Avec la propension au veau d’or, les mesures exceptionnelles ne sont pas de trop.
Certaines interprétations disent qu’Aaron a accepté de fabriquer le veau d’or pour que la foi demeure, le temps que Moïse revienne la retransposer vers D.ieu. D’autres interprétations disent qu’en voyant le peuple se diviser Aaron a considéré qu’il valait mieux le réunifier, même si c’était autour d’un veau d’or, car il savait que la survie des siens dépendait de son unité (il voulait éviter une guerre civile). Dans ce que tu proposes (de la souplesse) tu sembles être plutôt Aaron (qui n’est pas un personnage moindre, malgré ses erreurs).
Enfin, toujours côté fond, une valeur peut être fortifiée, sans forcément l’entourer de quelque chose de dur ou de définitif. Comme tu le sais, je considère que les Principes, c’est à dire les règles de conduite qui correspondent à nos valeurs, doivent être revus et corrigés régulièrement afin de s’assurer qu’ils sont toujours alignés. Dans un monde qui bouge, il arrive parfois que les Principes s’opposent à leurs valeurs fondatrices avec le temps. Il y a donc une date de remise en question du Principe, qui est parfois sa date de péremption.
Côté forme, je suis plutôt d’accord avec ta technique du premier paragraphe, mais après, on ne peut pas tout se permettre. Car lorsque tu réutilises les mots forts du discours de ton interlocuteur (ses valeurs), c’est soit pour le mettre en valeur, soit pour le déstabiliser, voir le décrédibiliser. Si tu t’opposes avec bienveillance au débat d’une personne (pour faire avancer le schmilblick), évite d’utiliser ses propres mots pour démontrer une incongruence… Il risque d’y voir une mauvaise intention.
Dans notre cas, j’ai reconnu «Persévérance vs obstination» et tu sembles dire que je ne suis pas congruent (je ne fais pas ce que je dis). Ceci n’est pas compatible avec ton intention première.
Si je t’en parle, c’est parce que tu utilises souvent cette technique (sûrement inconsciemment), et ça peut faire mal, surtout si tu déformes les propos ou les intentions de ton interlocuteur, qui malgré votre désaccord, n’est pas forcément ton ennemi.
J’ai indiqué, dès le début que nous étions en désaccord. J’ai ensuite donné mon point de vue. Je ne dis pas que l’autre est nul ni que le mien est meilleur. Je dis juste que nous ne sommes pas d’accord. Ta réponse le prouve et le confirme. Et je n’ai fait nulle part mention d’incongruence. Mon propos ne cherche pas à diminuer le tien.
Tu n’apprécies pas que je réutilise tes mots. Tu me dis que je n’ai pas le droit de le faire or je le fais dans l’intention de rester dans le même vocabulaire, pour plus de clarté. Ce n’est donc pas inconsciemment mais délibérément. Le but n’est pas de blesser mais d’interroger. Ici, il n’y a pas d’intention de débat. C’est indiqué en toutes lettres. Je dis juste que mon point de vue est différent. Je ne cherche pas à “retourner tes mots contre toi”.
Je perçois ta réaction comme une attitude défensive et je le déplore. Mon commentaire ne se voulait pas une agression et par conséquent y répondre par une défense me semble inapproprié. Par contre, ça me semble congruent. Tu crois en ton propos, donc tu le défends. C’est naturel. Quant à moi, je cois en ma philosophie et donc éviterai de défendre mon propos parce que je ne me sens pas attaqué ni par le tien, ni par ta réponse. Ce qui, pour le coup, aurait véritablement été incongru(ent).
Je ne suis pas un spécialiste de la Bible, donc je ne comprends pas ce qu’est Aaron. Je comprends juste qu’il a construit le Veau d’Or avec l’intention de bien faire, de satisfaire. Mais je n’ai aucune idée de quelle était réellement son intention et je ne prétends pas la juger.
Pour vérifier que j’ai compris: J’ai le droit d’exprimer une opinion différente à condition d’également employer des mots différents. C’est bien ça?
Frédéric,
Je tentais de t’expliquer que lorsque tu reprends les valeurs d’une personne, comme la confiance, la proactivité, sa volonté d’être utile, etc. et que dans ton argumentation tu lui dis qu’elle n’est pa digne de confiance, qu’elle manque de proactivité ou qu’elle est plus futile qu’utile, tu détruis quelque chose dans son intégrité… Là où un désaccord peut faire avancer les choses (ne serait-ce qu’en les clarifiant), la destruction de l’intégrité d’une personne peut amener un sentiment désagréable (on parle de «valence» désagréable puisque ça touche aux Valeurs). On perds alors le but de la discussion, et selon le caractère de l’interlocuteur, au mieux, on entre dans un confrontation de personne à personne, au pire on la condamne au mutisme ou à la victimisation.
Je sais que tu as utilisé mes mots sciemment. Je te sais assez intelligent pour ça. Lorsque je dis que l’usage que tu fais de cette technique n’est pas conscient, je parle de l’intention qu’il y a derrière : je ne pense pas que tu le fasses pour blesser. Je voulais juste te dire que ça blesse même si tu n’en as pas l’intention.
C’est comme lorsque tu me réponds «Tout est parfait !». Parfois, tu le fais pour rappeler un contexte hautement spirituel et ce rappel fait du bien. D’autres fois, tu le dis pas cynisme, et lorsque j’ai proposé ce mantra, ce n’était sûrement pas pour qu’on en fasse une arme cynique. Dans ce cas, ça blesse !
En tant que professionnel de la Communication, je ne me blesse pas facilement, et je me remets rapidement de mes blessures. De plus, je vois ce genre de maladresse tous les jours dans bien des contextes. C’est don pour t’aider TOI à mieux communiquer que je t’ai livré cette information.
Tu en fais ce que tu veux.
Je suis responsable informatique et, il y a un mois et demi, mon équipe a dû mettre en place les moyens à 80% du personnel de télétravailler, sans avoir trop de temps pour accompagner certaines personnes pour qui c’était une nouveauté.
En écoutant plusieurs remarques depuis mi-mars, j’en étais vu par me dire qu’il fallait faire une charte du télétravail pour établir quelques règles de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire et donner des conseils. Le temps passant, en vue du 11 mai, je me disais jusqu’à ce matin que cela n’était plus nécessaire et que c’était trop tard.
Comme le télétravail ne va pas s’arrêter pour tout le monde le 10 mai au soir et que la vie ne va pas reprendre comme avant le 11 mai pour de nombreuses personnes, ma façon d’être utile au monde va être d’établir cette charte (et d’enlever cette frustration du retard que j’avais).
Non seulement le télétravail va se poursuivre pendant le déconfinement progressif, mais ne plus, certaines entreprises vont découvrir que c’est viable de travailler ainsi et qu’il est envisageable (notamment pour redresser l’économie dans certains secteurs) d’encourager ce mode de travail.
A condition d’avoir une charte qui ne fait pas perdre la raison à ceux qui auraient tendance à croire qu’ils sont en vacances, ou à l’inverse, ceux qui auraient tendance à croire que leur famille habite dans leur entreprise…
Tu as du boulot !
😉
Un sujet que j’ai aimer travailler en cours sur cet exemple et qu’autour du thème de l’idolâtrie j’avais construit 2 raison de culpabiliser ce peuple et 2 raisons de le dédouaner et j’avais exiger des explication à ma prof de philo ah ah.
Dans le fond je bute peut etre sur une ou plusieurs de mes limites… Désolé pour le jugement que je m’apprête à formuler mais En aucuns cas je n’arrive à comprendre que l’ont puisse justifier des actes pareils……
En suivant une juste mesure et en mettant d’actualité je suis également interpellé par la différence de mesure entre tes exemples… Peut être que c’est parce qu’au fond cet exemple me heurte énormément et que j’ai un problème avec… J’avais rétorqué à ma prof de philo que dans ce cas pourquoi pas escuser Hitler de toutes ses horreurs étant donner qu’il as eu une enfance malheureuse et qu’il était sûrement malade mental… NON ma bienveillance a ses limites et elles se trouvent là !
En outre comme tu l’as remarqué il y a une certaine ambivalence chez moi…. Je te suie et je reprend un exemple d’actualité qui me parle… J’ai etais littéralement tabassée a de nombreuses reprises quand j’étais plus jeune, cela me donnerais t’il la justification de lever la main sur mes enfants sous prétexte que je ne connais que sa si je n’était pas cultivé ??? Ou alors ne pas donner du tout de cadre à mes loulous par aversion de l’autorité ? Réaction fréquente également. Non j’ai su trouver le juste milieu donc pourquoi tout le monde n’en est pas capable ? La seule réponse que j’ai pu avoir c’est que ma trop grande exigence envers moi même à trouvé sont avantage ici quand elle me dessert ailleurs….. Pour moi cet exemple du veau d’or c’est comme justifier cela et comme tu l’as compris oh grand jamais je ne lève la main sur mes enfants je les aimes trop… Mais OK j’admet j’ai essayer de comprendre et même de pardonner mais je l’ai fait pour moi pas pour cette personne qui as levé la mains sur moi. .. Alors oui ce que nous avons vécu nous conditionne je valide, mais non au sortir du conditionnement je ne vais pas aller dévaliser les magasins sous prétexte que mon éventuel manque de shopping me fait perdre la raison par exemple…
J’ai étais violé quand j’etait jeune pourquoi moi j’ai travaillé la dessus lorsque j’ai compris que sa m’empêcher d’avancer sainement et sereinement pendant que d’autres perdent la tete dans ce cas et se laissent détruire par les hommes plus tard…
Je vis ce confinement depuis déjà longtemps de part mes problèmes de santé et oui cela me donne envie de vivre plus intensément mais de façon POSITIVE, pourquoi cela donne des envies futiles et au finale negatives à d’autres ?
Pourquoi pourquoi pourquoi ? J’ai de nombreuses fois appliqué la tolérance et la compréhension face à des personnes venue demandé mon aide dans le cadre de l’hypnose et bien évidement j’ai garder ma position basse et mon attitude neutre et j’ai communiqué avec eux sur ces sujets là en fonction de Leurs écologie et leurs évolutions et non la mienne mais je bloque.
Pour comprendre ce schéma mental j’ai lu la Torah, l’ancien et le nouveau testament, la Bhagavad-Gita, des bouquins de psychos à gogo, j’en est discuter avec de nombreuses personnes et même si c’est un fait que l’ont retrouve dans toutes civilisations donc un schéma comportemental humain indéniable je n’arrive pas à la concevoir….
Voilà voilà désolé pour la première fois depuis que je te suit ici je me trouve bien négative et je ne semble pas aller dans ton sens mais mon indignation est trop forte pour ne pas être partagé et je serais curieuse d’avoir des retours sur le validisme de la théorie de la justification d’actes ignobles sous prétexte d’avoir “perdu la raison”….
C’est étrange que tu y vois une justification. Lorsque je dis que les leaders de cette déconfiture ont été châtiés, on ne leur a pas demandé d’aller au coin avec un bonnet d’âne et de compter jusqu’à 100. Ils ont été immolés par le glaive. Plus de 3.000 hommes et femmes ont été mis à mort. Quant au châtiment de vivre en peuple errant dans le désert, il a été donné à celles et ceux qui ont vécu l’évènement en adultes responsables, et leurs enfants également ont dû subir ce châtiment pendant 40 ans, alors qu’ils étaient à la frontière du pays.
Lorsque j’explique que c’est une PROPENSION NATURELLE, je ne la justifie surtout pas, puisque j’invite justement à lutter contre ce naturel. Parmi nos propensions naturelles, il y a la colère qui peut nous pousser à agresser une personne qui nous énerve sans autre forme de procès, il y a également celle qui consiste à réduire en esclavage certaines personnes en trouvant des arguments à cet assujettissement. Il y a aussi la fessée, la gifle et autres gestes de domination que beaucoup de parents infligent à leus enfants. Ce sont des propension naturelles !
ma proposition est de lutter contre ça. Pas de justifier l’acte ! Je n’ai pas dit «rassurez-vous, c’est naturel, alors vous n’y êtes pour rien, vous avez été créés ainsi». J’ai écrit «c’est une propension naturelle contre laquelle il faut savor lutter et cet épisode de la bible montre jusqu’où on peut aller quand on ne s’en méfie pas : ça peut aller jusqu’à perdre la raison ! Ce biais lié à la liberté soudaine est absurde, et les comportements qui en résultent sont une insulte aux plus grandes valeurs humaines !»
Que ta prof de philo t’ait dit autre chose, je veux bien l’entendre et me désolidariser (comme toi) des cet opinion. Mais ne projette pas sur moi cette tolérance à 2 balles parce qu’une autre personne a été tolérante. Ca aussi c’est un biais dont tu devrais te méfier. Relis-moi, MOI Stéphane SOLOMON. Ne me lis pas comme si j’étais ta prof gnan gnan sous prétexte que c’est le même texte.
Une belle femme un peu provocante peut faire perdre la raison à un homme qui nourrit le sentiment qu’elle n’attend que «ça»… C’est un biais ! Le connaissant, j’ai la responsabilité d’éduquer mes fils à un principe du consentement préalable. En aucun cas la propension naturelle qui consiste à croire qu’une épaule dénudée est un consentement tacite, ne doit envahir leur esprit au point e leur faire perdre la raison. Ils sont Responsables de leur raison, et cette Responsablité consiste à la préserver. Rien ne pourra justifier «ça».
Il y a en nous des forces contre lesquelles nous devons apprendre à lutter ! Il est là le message. Je ne comprends pas comme tu as pu lire autre chose.
Alors après ce commentaire que je viens de lire, je t’invite à étudier la propension naturelle qui te donne le sentiment qu’en étudiant un texte de la bible avec un oeil philosophique ou psychologique, on l’interprète forcément avec la tolérance gnan gnan de ton ancienne prof de philo.
Tu sais que mon message central est «Tu es Responsable de ta vie !». Comment peux-tu penser que je puisse dire ou même sous entendre que tu n’es pas responsable de ta raison ?
Oui à te lire et me relire…. effectivement mon interpretation de la propension naturelle m’a peut être pousser à t’associer à mon indignation à ce sujet et à te mettre dans le panier de ce qu’une majorité de personne sembles penser… Je m’en escuse.
D’ailleurs petite rectification ma prof de philo n’est pas nian nian (plus cultivé et intelligent qu’elle c’est rare…) là c’est toi qui as interprété derrière mes propos peut être pas assez détaillé (j’essaie malgrés tout de résumé loool) : c’est moi qui est construit la discussion autour du simple thème de l’idolâtrie qu’elle avait proposé car c’est déjà un sujet qui m’indignait déjà à l’époque, et justement je l’avais relier à ce récit du veau d’or qui me semblais être un exemple criant dont on avait parler récemment en cours… Elle aussi m’avait rétorqué que cela n’est pas resté sans conséquences mais forcément j’avais toujours un truc à dire, cette conversation a duré plusieurs heures car je n’ai à ce jours toujours pas trouver de réponse qui me soit satisfaisante 🙁
J’ai bien compris que toi tu ne pense pas comme sa (encore pardon pour la méprise) mais néanmoins beaucoup trop de monde le pense… Reprenons l’exemple du veau d’or si on en parle à un groupe de personnes il y aura certains pro veau d’or, d’autres pour le fait de les avoir châtiés, à aucuns moment “les gens” se disent “ils ont puni des assassinats par des assassinats ?!?!” après je n’ai pas pour autant la solution mais j’ai souvent l’impression d’être à côté de la plaque tant je réfléchie différemment de la majorité …
Un autre exemple pour essayé de te faire comprendre comment je raisonne : les guerres de religions et particulièrement les croisades : ils ont commis des atrocités sans noms AU Noms de leur Dieu donc POUR la vertue… On se dit c’est pas possible ils avaient perdus la raison, mais n’étaient t’ils pas pour beaucoup des personnes non instruites complètement manipulé et embrigadé sincèrement convaincus de faire le bien ? Sa se tiens je le dit moi meme mais je n’arrive pas à le croire que sa soit possible… Pourtant dans les livres d’histoire on retrouve cette notion de validisme et sa m’attriste énormément.
Oui il y a des forces contre lesquelles on devrait lutter mais lutter contre soit même ? Si c’est mon cas je me voile complètement la face malheureusement… Je ne considère pas comme logique de devoir lutter contre soit même. Et au final si on part de la théorie qu’on née équilibré nos déséquilibres sont induits par l’environnement et les personnes avec lesquelles on grandis donc ce n’est pas censé être notre faute ? Elle est où cette fichu limite de responsabilité c’est LA question… Il me faudrais 3 heures pour écrire correctement, complètement et clairement ce que sa m’évoque tes textes ah ah
Assis derrière nos écrans, nous jugeons des époques et des personnes qui avaient un tout autre état d’esprit. Ca me fait penser au fameux «Tu rendras oeil pour oeil, dent pour dent », qui était une excellente loi pour l’époque ! C’était d’un sagesse telle que les gens s’émerveillaient pour cette invitation :
En effet, à l’époque il était normal de couper la main d’un personne qui a volé un pomme… Cette loi dit (au premier degré) : si quelqu’un te prend une pomme à ton insu, alors prend tu es en droit de lui prendre une pomme (ou un équivalent) même s’il n’est pas d’accord. Mais ne lui coupe pas la main, c’est démesuré ! Oeil pour oeil, dent pour dent, pomme pour pomme…
Ca a dû rassurer beaucoup de gens qui ont recalculé leur bénéfice-risque.
Plus tard, cette loi s’est transformé en acquittement de sa dette, après procès.
Une interprétation plus profonde (qui recoupent différents contextes ou cette loi est citée) dit qu’une personne qui crève l’oeil d’une autre (même sans le faire exprès), doit réparer sa faute en devenant cet oeil (et non en acceptant de se faire crever l’oeil en guise de compensation). En d’autres termes, si je suis responsable de la cécité de quelqu’un, alors je dois subvenir aux besoins que cette cécité ne peut combler. Par exemple, faire les courses pour cette personne (ou l’accompagner dans ses déplacements). Je rendrai ainsi son oeil à celui qui l’a perdu par ma faute.
Plus tard, cette loi (cette interprétation-là) s’est transformée en «responsabilité civile» et en «dommages et intérêt».
On est très loin de la loi du talion,mas il a fallu traverser des époques.
On en devrai pas juger trop hâtivement les texte sacrés, car en lisant exactement les mêmes texte à différents moment de l’histoire de l’humanité, on peut y trouver de nouvelles pépites. Aucune interprétation ne doit rester figée.
Cela me fait penser à ce que m’a raconté une amie espagnole. Ce dernier week-end, les madrilènes ont eu le droit de sortir avec leurs enfants pendant une heure. résultat: tout Madrid ou à peu près s’est retrouvé dans la rue et la distanciation a été oubliée. 2e résultat: une forte augmentation des entrées dans les hôpitaux hier et aujourd’hui.
Si je crois pouvoir maîtriser mes envies de sorties et de rencontres, je ne vois pas comment je peux aider d’autres personnes à ne pas tomber dans le piège de la libération sans limite.
Ce que ce texte m’inspire est l’importance de nos décisions. Que à situation inédite il y a et aura des comportements inédits.
Suivre par mimétisme, ou par pulsion ne sera pas forcément le bon choix.
Savoir ce qui est important, et face à des éventualités juger le bénéfice risque… Selon des critères de responsabilité.
J’ai beau habiter près de la mer à moins de 3km, mais même mes enfants trouvent plus judicieux d’oublier des baignades cet été… Les autres années, nous y allions en horaire hors touristes… Après nous verrons, nous nous adapteront !
Je préfère opter pour la raison que le risque.
Ça peut paraître frileux, cependant si ma démarche peu permettre d’éviter de mettre en danger qui que ce soit, alors je le ferai.
Déjà merci beaucoup pour ton préambule. Je fais parti de ces gens qui sont réfractaires à la religion et j’avoue que sans avertissement j’aurais lu ton article en soufflant et pestant. Déjà cela me met face à mon manque d’ouverture sur certains sujets car effectivement pris sous le prisme de la philosophie, les religions sont très intéressantes.
Ton article me permettra d’être plus attentive à mon entourage pour ce déconfinement. Car bien que j’aille bien moi même, je vois que mes amis et famille sont fatigués et commencent à faire n’importe quoi …
Je sais que ce n’était pas le but, mais ton préambule me marque beaucoup et reste avec moi…
Bonjour tous,
Mes compulsions à moi sont procrastination et éparpillement donc si je comprends bien, il va falloir que je sois vigilante au moment du déconfinement pour ne pas retomber dans mes travers et rester focus.
J’ai malheureusement passé du côté obscur!!!
Je l’avoue, je suis passsé acheter de l’alcool, j’ai commandé de la pizza, passé des heures a jouer aux jeux vidéos, j’ai meme omis de me mettre au travail afin de faire avancer mon projet.
Point positif, j’ai fait tout ca en quantité limitée, j’ai passé beaucup plus de, vélo, de ménage, de jeux, de bouffe, etc que d’activités inutiles.
Je garde a l’esprit que je dois faire attention au choix de mes activités car il me serait facile de faire des choix douteux.
Existe t il une méthode infaillible qui me permettrait de faire les bons choix??