Au commencement, il y avait l’Amour…
Outre ma fonction d’auteur et d’animateur de ce programme, je suis comme toi un auto-coach en progression. A ce titre, j’ai décidé tout au long du mois de décembre de consacrer plusieurs minutes par jour à aiguiser ma perception des Langages de l’Amour.
Ainsi, j’ai remarqué que certaines de mes actions automatiques (que je qualifierais même de réflexes) ont pour origine l’Amour. Ce constat, issu d’une recherche active, me permet de prendre conscience de mes paradigmes, à l’inverse de ces singes qui vivent sous le joug d’un interdit. J’ai des paradigmes amoureux comme tout le monde, mais grâce à un niveau de conscience que je développe (avec une intention accrue ce mois-ci), je peux connaître leur origine. Les Langages de l’Amour constituent d’excellentes pistes pour mener mon enquête.
Par exemple, tous les matins, j’accompagne ma fille au collège. Nous aimons ce petit rituel matinal. Il y a dans cette série d’actions, du temps agréable, des paroles valorisantes et du service rendu. Beaucoup de gens qualifieraient cet acte de DEVOIR parental. Mais ce n’est pas le cas, car elle pourrait y aller toute seule (c’est à 20 minutes à pieds) et lorsque je ne suis pas disponible, elle le fait volontiers.
Il y a 2 jours, son grand frère lui a dit :
– Timéo va venir me chercher en voiture tout à l’heure pour m’emmener au Lycée. Il fait sa conduite accompagnée… Si tu veux en profiter, il peut te déposer au collège.
– Non merci, lui dit Oriane, je ne suis pas prête psychologiquement.
– Mais il conduit très bien !
– Je sais ! C’est juste qu’avec papa, ce n’est pas juste de la conduite…
Voilà ! Je ne suis remplaçable ni par Timéo, ni par Uber… Comme le témoigne Oriane, psychologiquement, il y a quelque chose de différent pendant ce trajet. Peut-être est-ce le défi que je lui propose… A moins que ce soit l’histoire que je lui raconte… Ou alors, la chanson que nous chantons ensemble… Ca dépend du jour et de mon humeur. Bref, Timéo ne fait pas le poids. Pour qu’il me remplace, même occasionnellement, il faudrait une «préparation psychologique» !
Ce petit aparté matinal aurait pu juste me faire sourire, mais comme je suis en mode aiguisage de ma perception, j’ai décodé l’épisode sous l’angle des Langages de l’Amour parce que je suis dans ce programme avec toi. En écoutant mes enfants parler, je suis sorti du mode automatique afin de mieux surveiller ce qui se passait pendant ce trajet. Je suis passé du mode Compétent Inconscient au mode Compétent Conscient. Ça fait beaucoup de bien de se rendre compte que pendant ce trajet, tout est Amour.
Je t’invite à aiguiser cette perception toi aussi. Tu te rendras compte que tu as beaucoup d’automatismes d’Amour. Lorsque tu fais des choses par routine, tu ne ressens plus les émotions de façon aussi intense que lorsque tu as pris la décision d’ancrer ces habitudes. Les émotions viennent (entre autres) lorsque tu fournis un effort et que tu te dis que c’est bien !
Ta vie est truffée de conventions et de rituels qui viennent de tes paradigmes amoureux. Tant que tu sauras en prendre conscience (avec un petit effort de mémoire et d’intelligence) et que tu rattacheras tes actes à l’un des 5 langages, tu te sentiras gratifié.
Tu te rendras également compte, en observant les habitudes de ceux qui t’entourent, que ces petits rituels anodins qui te font habituellement penser que c’est un acquis ou un dû, ont souvent été créés par Amour. Pour bien en prendre conscience, autorise-toi un effort supplémentaire, car rappelle-toi que les autres ne parlent pas forcément le même langage que toi. Lorsque tu évalues les actions des autres, il est important de t’ouvrir aux 5 langages et de les apprécier à hauteur égale.
J’ai vu grâce à la question que j’ai posée lors du webinaire, que les langages des cadeaux et des services rendus étaient dépréciés au profit des paroles valorisantes et du temps agréable. En explorant les habitudes de ton premier cercle familial, amical et professionnel, tâche de te délester de tes jugements. Lorsqu’on t’offre un cadeau, ce n’est pas forcément pour t’acheter et te rendre redevable. Ça peut venir du fond du cœur… Idem lorsqu’on te propose de t’aider ; ce n’est pas forcément pour asseoir un ascendant sur toi, ça peut être de l’estime de très haut niveau.
Voilà pour le défi d’aujourd’hui, et bien-sûr, tu peux te défier quand tu le souhaites à l’avenir. Tes automatismes sont de très bonnes choses parce qu’ils t’évitent l’effort : ça roule tout seul. Mais il est bon de se souvenir de temps en temps du moment où tu les as ancrés. Ça te permettra, soit de changer d’habitudes, soit de les sublimer davantage.
Ce faisant, tu te distingueras du simple primate.
A++
Stéphane
A brûle-pourpoint, je dirais que l’effet psychologique du temps passé avec son papa est un instant précieux, surtout quand c’est à deux. Nos parents sont nos premiers repères, nos premiers héros !
Depuis que je pratique la pleine conscience je perçois différemment, j’ai appris à dire non pour passer du temps de qualité sans être frustrée en permanence par le mode automatique des “il faut” “je dois”, esclave de mon perfectionnisme qui a été poison pour mes enfants. Le plus affecté a été mon ainé qui a dû mal à me voir différente. Il a malheureusement subi mon incompétence à vouloir trop bien faire et ne pas prendre le temps nécessaire quand il avait besoin !
Parfois par la perte d’un être cher, la vie vient nous apprendre de ces ratés !
Le temps ne se rattrape pas, on fait différemment…
Belle journée !
J’y pensais ce matin : le changement peut être une source de culpabilité, car il nous ramène vers ce que nous avons «mal» fait avant de changer. L’une des principales résistance au changement est la peur de cette culpabilité. Mais la vie est un parcours et le chemin n’est jamais droit. Le changement n’est pas là pour désigner les méandres du passé, mais les spirales positives du présent et de l’avenir.
Ce qui me freinait, c’était d’avoir la tête dans le guidon, le trop qui tue, avec la peur et le doute qui achèvent… Quand j’ai compris qu’il fallait lâcher ces “ça”, tout a changé ! Au moment de cette conscience, la culpabilité est venue d’avoir blessé, mais les affectés restaient sceptiques. Il leur a fallu du temps pour voir et accepter le changement. J’ai écouté pendant un certain temps leurs reproches, inutiles de démontrer par des mots ce qui doit se voir par des actes. A force de persévérance, j’ai pu présenter mes excuses et dire que je ne pouvais pas rattraper le passé, qu’il était le moment de s’aimer au présent pour un meilleur avenir. La culpabilité n’a jamais été un problème pour moi, avant par des paradigmes, “Jésus a souffert par Amour des Hommes” et “tu n’as que ce que tu mérites”… en mode victime, puis Karpman est passé par là (merci Stéphane ! ) et depuis je la vis comme un tremplin, tout en évitant de la créer mais d’assumer de me prendre ces coups de chaud de m’en pardonner, de présenter mes excuses et de veiller au grain.
Exactement, la vie serait fade en ligne droite, elle est la meilleure enseignante ! Et le meilleur moment c’est maintenant !
Si c’est trop beau ou trop raide, je me dis “rien ne dure… Profite ou garde courage, merci j’y suis (dans ma vie) !”
C’est marrant car j’ai senti un aiguisement depuis le début de ce programme. J’ai vu que des petites choses que mon chéri fait et que je considérais comme normales entre dans la case services rendus. Ça m’a permis d’ouvrir une conversation avec lui sur nos langages de prédilection. J’ai pu voir avec des amis mais côté famille (père et frère) je sais maintenant qu’on ne parle pas le même langage mais c’est toujours aussi difficile de se comprendre….
Lorsque les règles du jeu sont compliquées, le jeu peut devenir fascinant. Il est vrai qu’il convient de bien connaître les règles et que ce n’est pas toujours facile d’être seul à les connaître. Mais c’est là tout l’enjeu du coaching : le monde commence par toi !
Bonjour
Encarapaçonnée dans ma coquille, mon esprit a pris le dessus : un cadeau, un service, un mot aimable !
Qu’est ce que ça me réserve ?
Qu’ai-je fait pour mériter ce petit mot ?
Qu’est-ce qu’on attend de moi en échange ?
Toujours sur le qui-vive parce qu’à force j’ai cessé de croire qu’on obtient rien sans une contre-partie
Comme le petit singe, je sais que je vais me prendre une douche froide, malgré tout je persiste à tenter d’attraper des bananes… Obstinée et/ou optimiste
Néanmoins Je lis et relis vos textes, les commentaires, j’écoute le livre en le lisant parallèlement
Hors sujet peut être tant pis
Et si on essayait de simplifier tout ça, juste pour quelques secondes à une niaiserie aussi simple que :
La contrepartie, c’est l’Amour !
Les gens donnent de l’Amour et reçoivent de l’Amour en retour. Les plus «simples» s’attendent à un retour d’Amour de la même personne avec le même langage. Les plus sages s’autorisent à donner à certains et à recevoir d’autres. Pour ce faire ils deviennent polyglottes. Ils ne s’interrogent ni sur leur mérite ni sur le mérite de ceux qui bénéficient de leur Amour. Ils donnent de l’Amour au monde, et faisant partie du monde, il reçoivent de l’Amour.
Merci beaucoup Stéphane, je pense effectivement fonctionner à l’automatisme d’ailleurs lorsqu’on me dit que telle ou telle personne m’apprécie, je n’en connais rarement la raison. D’ailleurs je ne leur ai jamais posé la question… Lorsque je ne suis pas à l’aise dans une situation, je peux être assez maladroit et je ne veux pas transmettre ce malaise aux personnes qui m’entourent. L’idée de me souvenir de temps en temps du moment où je les ai ancrés et le fait que cela me permettra, soit de changer d’habitudes, soit de les sublimer davantage est intéressante, je vais y réfléchir.
Perception aiguisée et pratique plus spontanée dans des communications hors proches. Bonne idée que ce thème en période de Noël qui facilite pour moi un reancrage d’habitudes abimées. Le cadeau en retour est un gain de confiance et de bonne humeur. Le fait aussi sans doute de me retrouver dans un milieu qui me correspond et me permet de m’affirmer en choisissant ce que je veux et ne veux pas.
Je viens de réaliser que j’ai beaucoup de mal à accepter les paroles valorisantes. Me sachant profondément imparfaite, je ne peux imaginer qu’on puisse me dire que ce que je fais est bien, notamment en terme d’éducation où je suis à dix mille lieues de mes idéaux d’éducation bienveillante. Comme j’ai également du mal à accepter les cadeaux sans me sentir fautive de n’en point faire ou pas aussi beau, cela me laisse perplexe… Encore du grain à moudre pour aujourd’hui…