La Légitimité Interne/Externe
Aujourd’hui, je te propose de laisser une évocation qui met en scène deux types de légitimités :
- La Légitimité Interne
- La Légitimité Externe
J’ai parlé de ces deux concepts lors du webinaire, voici un rappel :
La Légitimité Externe est donnée par une autorité sur laquelle tu n’exerces aucune influence. Par exemple le baccalauréat (ou un autre diplôme d’état) est donné par l’Education Nationale. Ce diplôme te donne la Légitimité d’entrer dans certaines écoles supérieures. Lorsqu’on se marie, on prend sa légitime épouse ou son légitime époux devant une autorité (maire, adjoint, prêtre…). L’acte est ensuite inscrit dans un registre qui donne des droits et des devoirs relatifs à cette Légitimité (fiscalité, succession, autorité parentale, etc.).
La Légitimité Interne est auto-attribuée. Par exemple, face à une offre d’emploi qui requiert un niveau Bac+4, tu pourrais te sentir légitime de postuler, même si tu n’as aucun diplôme, mais des connaissances et des compétences qui te paraissent adaptées. De même, je suis en couple avec ma femme depuis bientôt 29 ans et nous avons 4 enfants. Même si nous ne sommes pas mariés, je l’appelle «ma femme». C’est scandaleux !
Tu peux laisser libre-cours à tous types d’évocations qui relatent ces deux légitimités :
- Un souvenir qui t’a marqué
- Une anecdote ou une histoire métaphorique que tu apprécies
- Un extrait biographique d’une personne célèbre qui relate ces deux types de légitimités
Tu peux les opposer ou les composer, faire un copier-coller d’un texte déjà écrit (en citant la source si possible) ou l’écrire à ta façon. Bref : c’est un exercice complètement libre. La seule consigne est d’évoquer les deux légitimités.
Si tu ne vois rien se préciser pour le moment, tu peux attendre la fin de la journée. Il y aura de la matière venant d’autres participants, qui te rappellera quelque chose.
Bien évidemment, ma fonction de coach et d’animateur de ce programme ne peut en aucun cas te laisser croire que c’est en laissant les autres faire que tu changeras ton monde interne. Je garde donc la même posture que d’habitude : même si ce n’est pas une obligation, si tu peux commenter, commente ! Ce sera d’ailleurs beaucoup plus agréable à écrire et lire, si tu remplaces la contrainte de commenter par l’enthousiasme de partager.
A++
Stéphane
Ça fait 5 ans que j’ai arrêté de fumer.
Fait inimaginable pour moi, encore 4 jours avant de franchir le pas.
Je fumais depuis 25 ans, sans relâche et sans scrupule.
Je l’avais pourtant promis à mes enfants “oui j’arrêterai de fumer avant 40 ans, promis !”.
Je ne pouvais pas trahir cette promesse.
Et pourtant je n’avais aucune envie d’arrêter ce plaisir de fumer.. (tous les inconvénients du tabagisme devenaient “légitimes” car j’y trouvais du plaisir, dont je ne voulais pas me priver).
La date fatidique était ce jeudi..
Le lundi précédent, me rendant au travail avec mes clopes et mon embarras, une collègue m’annonce qu’elle ne pourrait pas fumer cette semaine car sa mère séjournait chez elle. Je lui réponds “moi non plus je ne fumerai pas cette semaine”, tentant de m’accrocher à cette idée et à cette co-équipière.
A la pause cloppe du matin, que je redoutais tant (me priver du plaisir d’une pause à rigoler, d’une “vraie” pause..), je restai au bureau et dégustai un bon thé.
OK, facile.
Je ne fis pas plus d’effet d’annonce (je ne me sentais pas du tout légitime de ce changement radical), alors personne ne commenta. La 1ère journée se passa plus facilement que je l’aurais cru.
A la maison, mon compagnon me dit “ah tiens donc tu arrêtes.. (air dubitatif, il ne me sentait pas légitime de ce courage), alors laisse moi ton paquet alors, et on en reparle à la fin de la semaine.
Il avait un peu raison, car je n’avais jamais eu la volonté d’arrêter de fumer, cet épisode pouvait lui sembler éphémère.
(Après coup je peux dire qu’il est tout à fait légitime dans le rôle de provocateur 🙂
A chaque occasion de fumer, je vivais cet instant sans pression “d’arrêter de fumer” mais comme un seul instant à vivre pour moi, une pause, un thé, une courte vidéo. Pas à pas.
La semaine est passée plus vite que mes craintes. Facile. Rien d’insurmontable. Que des petites victoires.
De retour à la maison après une semaine chez leur père, mes enfants se sont empressés de fêter mon anniversaire.
L’heure du gâteau, du dessert, maman ne sort pas, il se passe quelque chose et ça se lit sur leur visage.
Et c’est là que j’ai senti cette notion émerger en moi : non je ne fumais pas après le repas, non je ne fumais pas, pas depuis une semaine presque, et finalement, bien plus que d’avoir “arrêté de fumer” je m’étais libérée, je m’étais octroyée le droit, le luxe, de vivre sans être esclave de ces moments (ne plus chercher son briquet, ne plus vérifier dans toutes ses poches où est le paquet, ne plus se faufiler dehors sous la pluie pour aspirer cette clope, etc..) : d’un coup, face à mes enfants, face à leur joie et à ma promesse tenue, cette sensation s’est révélée comme une évidence : je m’étais personnellement désignée LÉGITIME d’être libre !
Et je continue à penser que ce sentiment de liberté, de luxe que je me suis offert est bien plus puissant que les craintes liées à cette dépendance.
😉 Anne
Très bel exemple d’une CONTRAINTE extérieure au départ, qui s’est transformée en instants pour soi, donc en enthousiasme (clairement ressenti par tes mots).
J aurais pris le même parcours que vous. Je me reconnais dans votre récit. Bravo à vous. Bravo à nous.
Quand on se fait coacher on rédige un tableau des réussites qui sert de pilier légitime, je peux partager cela dans le cadre de ce coaching légitimité++.
Aujourd’hui à 59 ans je suis en bonne santé, je suis heureux de vivre dans un monde en paix. La providence m’a fait naître à une époque merveilleuse qui, grâce à Internet, me donne accès à l’immense culture du monde. Grâce à l’anglais, toutes les connaissances me sont accessibles dans la limite du temps que je peux allouer à ces occupations qui sont bien rangées selon leurs priorités. Ma vie est pleine d’amour et de joie. Je suis bien entouré par mon épouse aimée et de bons amis aimants. J’ai le bonheur d’avoir 5 enfants (et 4 petits-enfants) et un beau-fils tous en bonne santé et bien au monde dans leur vie, comme ils l’entendent. J’ai depuis toujours le sentiment d’être un homme libre intérieurement et cela déborde sur ma façon de vivre, de penser et d’interagir. Je pense créer par moi-même tout en sachant que je reproduis des schèmes déjà découverts mais que je découvre comme si je les avais inventés. Aussitôt compris, il me prend l’envie de faire comprendre aussi aux autres, de partager ces connaissances pour les développer. La providence m’a doté d’une volonté ferme et du goût pour l’effort. Ainsi j’ai appris à jouer de la guitare en autodidacte et ai pu partager et enseigner la pratique de la guitare avec passion. J’aime beaucoup la musique et ressens un grand frisson, une émotion intense qui touche au parfait.
Je pèse 107 Kg, dans mon précédent coaching je suis descendu à 91Kg (en 2013) et aujourd’hui dans le programme aller-vers++ / objectif++ voici l’objectif légitime que je me fixe
Nous sommes le 1er mars 2021, j’ai 60 ans et ma balance affiche 90 kg, j’ai réussi à mincir de 17 kg en un an, et surtout j’ai réussi à passer sous la barre des 100kg début septembre 2020 en me stabilisant! Je continue sur ce même élan tout en m’autorisant un rythme plus doux. Je me vois fier et torse nu sur la plage, savourant l’instant présent et appréciant les changements assimilés. Je vais continuer à me sentir bien pour longtemps. Ma prise de sang affiche de très bons chiffres et c’est une conséquence évidente de mes changements consolidés. Mon système d’auto-coaching personnalisé est intégré et n’a plus besoin d’ autant de suivi, je l’enrichis occasionnellement pour me maintenir dans cette bonne dynamique. Comme je me sens bien, je trouve aisément les formules qui me réussissent. Il y a du renouveau dans ma vie grâce à quelques changements simples et efficaces. C’est si bon ! Je gratifie ce qui me donne de bons résultats.
Merci !
J’avoue que le travail demandé était un peu confus pour moi. Ton commentaire est très éclairant avec une belle mise au point de démarrage. Il va également plus loin que cette mise au point grâce à une déclaration (visualisation) sur tes objectifs.
Ton commentaire me pousse à aller vers une appropriation de ce travail sur la légitimité interne et/ou externe.
Merci encore pour ce bel enrichissement, cette pépite dans le programme “Légitimité ++”
En ce qui te concerne Frédéric (sans trahir un secret, car tu t’es confié facilement sur ce sujet lors de notre webinaire commun), tu as un exemple très puissant de Légitimité Extérieure, devenue Intérieure.
J’ai adopté 2 petites filles.
Pour réaliser ce projet, il m’a d’abord fallu être légitime aux yeux de la DASS. Pour cela, il y a eu de nombreuses réunions avec une psychologue et une assistante sociale. L’assistante sociale jugeait de ma légitimité au niveau pratique (finances, espaces, famille) alors que la psychologue avait un rôle de recadrage des croyances au niveau de la maternité/paternité et de vérification de ma capacité à la remise en question. Je suis donc devenu légitime à un rôle de père au travers d’un “droit” à l’adoption.
Sur mon chemin de père potentiel, il me restait à croiser le chemin fragile d’enfants en situation d’abandon. Cette rencontre, ce point sur des chemins de vie allait pouvoir apparaître juste après avoir dépensé cette énergie de recherche de rencontre. Dans cette recherche, j’ai rencontré le chemin de deux petites sœurs (l’ainée âgée de 3 ans et un bébé de 3 mois). Il m’a fallu revenir vers la DASS pour obtenir le droit d’adopter 2 enfants.
C’est dans les montagnes d’Abyssinie que mes filles sont nées. La vie n’a pas été tendre avec elles et elles se sont retrouvées avec un besoin de protection. Je me sentais légitime à prendre le rôle de père (appuyé par la légitimité externe de la DASS). J’ai donc pu après une légitimité accordée par les autorités éthiopiennes (jugement) les adopter comme filles légitimes. Une dernière légitimité m’a été accordée par un jugement français qui a permis également à mes filles d’acquérir la nationalité française.
Je ne me suis jamais senti illégitime en tant que père. Nos histoires croisées sont la source de cette légitimité interne. J’ai toujours fait de mon mieux pour aider ces deux petits êtres à grandir, s’autonomiser et à être bien au monde…et ce n’est pas facile tous les jours 😉
Chouette témoignage.
Peux-tu préciser le lien avec le thème de l’article (légitimité interne/Externe)
Je perçois un truc, mais ça va chercher loin. je préfère que tu l’exprimes.
Je me suis mise à la peinture aux alentours de 50 ans d’abord avec un diplôme de peintre-décorateur puis avec un autre de peintre en décors (faux-bois, faux-marbres et fresques). Depuis, j’évolue lentement vers artiste-peintre. La question de ma légitimité s’est posée plus d’une fois d’autant que je m’accorde volontiers le titre de proscratinatrice professionnelle…pour ce que j’aime faire et donc je suis peu productive. Malgré tout j’ai eu 2 prix à des moments où j’étais prête à tout abandonner donc légitimité externe. Mais dans ma famille, mon père, ma fille et moi avons voulu être acteurs et à chaque fois, un de leurs parents, voire les 2 les ont découragés. Donc être artiste n’est pas une position facile dans la famille : mon père ne le sera jamais, moi je travaille la peinture , je persévère et je tente de me légitimer de l’intérieur et ma fille a repris des études au cours Simon. A suivre…
Je retiens que tu es un modèle pour ta fille. Ca mérite tout un article… Je vais m’y pencher.
Dur exercice que j’ai bien cogité puis la lecture des commentaires me fait penser que je suis peut être complètement HS dans mon commentaire… Tant pis. Pour une fois c’est un exemple professionnel qui s’offre à mon esprit et y réfléchir à la lumière de cet exercice m’aide à y voir plus clair.
Avant la dernière fille je voulais donner des cours particuliers mais je ne me sentais pas légitime pour le faire. Je suis passée par là société Acadomia pour m’embaucher ce qui ne me convenait pas du tout pour différentes raisons mais je ne me voyais pas le faire sans Acadomia. En fait Acadomia grâce a son statut d’entreprise, son image sérieuse à mes yeux et surtout grâce à tous leurs tests d’embauche m’a donné la légitimité dont j’avais besoin.
Je dispose maintenant de la légitimité dont je manquais à ce moment là et donc j’ai la ferme intention de développer mon propre réseau et donner des cours sans intermédiaire des octobre prochain.
La légitimité externe donnée par Acadomia s’est transformée en légitimité interne je n’ai donc plus besoin d’eux.
En parallèle j’aimerais devenir professeure/correctrice pour des cours par correspondance, j’ai peur de ne pas avoir la légitimité externe qu’ils demandent (manque de diplômes) mais en fait je me rends compte avec cet exercice que j’ai la légitimité externe pour le faire, et je vais donc candidater malgré mon manque de diplôme.
La légitimité externe d’Acadomia est devenue interne, à moi de la rendre externe de nouveau au prés d’une société de cours par correspondance.
Superbe exemple de transition de l’une à l’autre !
(ton intro est donc HS, car le témoignage est exactement dans la lignée de ce qui est attendu).
Je suis tombé sur cette pépite ce matin (elle circule beaucoup sur Facebook :
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Thomas Edison était le dernier né d’une famille de sept enfants. A l’âge de 8 ans, il donna une lettre du directeur de son école à sa mère.
Elle ouvrit la lettre, et un torrent de larmes coula de ses yeux.
– Qu’est-ce qui est écrit sur cette lettre ? Demanda le garçon à sa mère
– Il est écrit : « Votre fils est un génie. Cette école est trop petite pour lui et on n’a pas assez de bons professeurs pour lui enseigner. Nous sommes dépassés !»
La maman du petit Thomas, ancienne enseignante, décida de prendre en charge l’instruction de son fils.
Quelques semaines après le décès de sa mère, l’inventeur de l’ampoule électrique, du télégraphe, du phonographe, et le dépositaire de 1093 brevets que le monde appelait «le magicien», fouilla dans de vieux souvenirs. Il retrouva la lettre dans une boite que sa mère avait gardé précieusement. Il la lut :
« VOTRE FILS EST IDIOT. IL EST DÉFICIENT. NOUS LUI AVONS DÉTECTE UNE MALADIE MENTALE QUI NE L’AUTORISE PLUS À REVENIR À L’ÉCOLE »
Un torrent de larmes coula des yeux de l’inventeur. Quelques heures plus tard, il ajouta sur son journal qui ne le quittait jamais :
« THOMAS EDISON ÉTAIT UN ENFANT IDIOT ET DÉFICIENT QUI, GRÂCE À UNE MÈRE HÉROÏQUE, EST DEVENU LE GÉNIE DU SIÈCLE ».
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J’ai du mal avec les truismes, c’est pourquoi j’arrive un peu après la bataille.
Sans lire les commentaires précédent:
-pour la légitimité externe pour ma part ce fut le permis de conduire. J’étais très peu sûre de moi , je doutais de toutes mes décisions mais au moment où j’ai eu le permis je me suis dit que c’était bon, j’avais eu la validation d’une autorité compétente et je n’ai plus jamais douté de ma conduite. Même si je conduis peu, je sais que je conduis bien.
-pour la légitimité interne j’ai entendu une citation de Kaamelott (l’excellente série d’Alexandre Astier) de César:
“On devient pas chef parce qu’on le mérite andouille ! On devient chef par un concours de circonstances, on le mérite après ! Moi, il m’a p’têt fallu dix ans pour mériter mon grade, si pas vingt. Tous les jours, j’ai travaillé pour pas nager dans mon uniforme. Y a pas trente-six solutions. Arturus ? Hein ? Fais semblant ! Fais semblant d’être Dux. Fais semblant de mériter ton grade. Fais semblant d’être un grand chef de guerre. Si tu fais bien semblant, un jour tu verras, t’auras plus besoin !”
Pierre Mondy, Kaamelott, Livre VI, 5 : Dux bellorum, écrit par Alexandre Astier.
Bien que je connaisse Kaamelott quasiment par coeur , écouter cette citation sous le spectre de la légitimité m’a fait “buggé” un moment. Et ça représente exactement ce que je resentais mais qui est en train de changer. J’ai souvent eu l’impression de ne pas être à ma place, de ne pas mériter d’être là où je me trouvais. Mais finalement, même si on arrive à une position par un concours de circonstances, nos actions parlent d’elles-même.
Comme mes 2 exemples n’ont pas de rapport direct , je ne vais pas les opposer mais ce que j’en tire pour moi c’est que j’ai trop attendu de validation externe, au point de complètement négliger ma validation interne. Je suis légitime de ce que j’ai fait, de ce que j’ai réussi.
Je pense savoir d’où cela vient (le manque de légitimité) car j’avais commencé un travail d’EMDR avec une psy, travail que je n’ai malheureusement pas pu finir….
Sur ce sujet de la légitimité, je sens à chaque article une forme d’hébétude. Ça creuse tellement profond que j’en deviens muette. Procrastination à commenter? Peut-être… mais j’ai l’impression que cet article, encore un, remue une vase super lourde à nettoyer. Bref. Me voici quand même.
Pourrais-je me permettre de commencer par la négative?
Mon premier jet d’écriture va à l’ILLÉGITIMITÉ externe :
Ma propension à ne pas défendre mon territoire, à laisser les autres voler mon temps et mon espace, à excuser toute intrusion, toute interruption, toute négation de mes besoins et préférences… je n’avais pas vraiment relié cela à un sentiment d’illégitimité mais c’était mon comportement depuis 30 ans.
Je voudrais évoquer mon changement de sensation et de comportement depuis quelques jours seulement.
Pour la première fois après des dizaines de “trucs” de développement personnel, grâce à ce programme (oui, voici quelques fleurs bien méritées Stéphane…), me voilà enfin à ressentir pleinement que MON temps est précieux.
Je suis légitime à choisir mes priorités, donc mon agenda, donc, finalement, ce que je réalise et pourquoi je me sens fière à la fin de ma journée. Je suis légitime à ne pas écouter les piaillements, vociférations ou gémissements de ceux qui m’entourent et ont l’habitude de me “décrocher” dès qu’ils ont besoin de mes services ou de mes conseils… Victoire.
Pas besoin de 3 minutes, pas même 30 secondes, pour repérer que je ne me suis jamais considérée, surtout professionnellement, que comme une dilettante, une « amateur », malgré les milliers d’heures d’apprentissage, d’effort, de doute, de perfectionnement, malgré les résultats positifs et les transformations observées chez mes clients…
Mais qu’est-ce qui aurait pu me donner le sentiment d’être une « vraie » professionnelle?
Mes diplômes? là où j’ai des diplômes ou certificats, je ne leur trouve aucune valeur…
Mon expérience? Là où j’en ai accumulé, je m’estime dépassée car les plus jeunes me paraissent plus à la pointe de l’innovation…
Mon talent? Ma première idée est toujours de me comparer avec ceux qui sont plus talentueux que moi…
La seule légitimité que je m’accorde actuellement ce sont les témoignages et avis de mes clients. Lorsque je constate les changements positifs mais qu’ils ne le voient pas (malgré l’évidence parfois), alors qu’ils reconnaissent que la raison initiale de leur venue a disparu, qu’ils vont mieux et évoluent dans le bon sens, je me sens nulle quelque soit le travail accompli….
Je pense avoir réglé le curseur de satisfaction sur “définitivement parfait ou rien”. Forcément jamais atteint !
La seule personne à qui je peux demander d’ajuster ce curseur totalement débile est… moi-même.
Donc là où j’ai l’impression d’apporter ma contribution, d’être vraiment utile, cela dépend finalement de mon ressenti.
Non pas dans le recherche de l’approbation, des félicitations, de validation.
Mais dans le rapport entre la contribution que je souhaite apporter et la ré-évaluation de mes propres objectifs face à mes clients. Pas seulement leur évaluation mais aussi la mienne.
Ce n’est pas encore au point, mais une nouvelle lueur vient de s’allumer…
Bon, ce partage est un peu long. J’espère que mon cheminement n’est pas confus.
La légitimité externe c’est la fonction de mère de famille des quon a des enfants
La légitimité interne c’est de rester une femme en plus de cette fonction
Bonjour à tous,
Cet article me parle ainsi que la belle histoire et je relie ces 2 articles
J’ai obtenu un diplôme universitaire mais je me sens plus riche et plus légitime par ce que je suis, mon vécu et mon expérience que par ce bout de papier dont je suis fière mais qui reste juste le sésame pour l’employeur.
L’autre réflexion que cela m’amène est la suivante.
J’étais dans le cas de Néo mais j’ai dépassé cette contradiction en me disant que si j’avais l’opportunité de faire quelquechose, autant la saisir et montrer ce que je peux faire et le partager et en faire profiter les autres. Et, j’ai même été au delà. Je travaille dans la fonction publique. J’ai au dessus de moi des chefs légitimés par un concours (tout comme moi du reste puisque j’ai dû passer par là pour y entrer) et par un Directeur aussi mais qui ne sont pas forcément reconnus par leur compétence et leur aptitude au management notamment (même si du reste, ils peuvent se sentir légitimes intérieurement). J’ai suivi par moi même des programmes de coaching avec un objectif personnel et des rêves à réaliser. Et, fort de ce que je suis et ce que j’avais appris, j’ai demandé un entretien à mon Directeur pour évoquer les incohérences, les problèmes organisationnels et relationnels et surtout proposer des solutions, un projet et mon aide. Compte-tenu également d’un contexte potentiel de fusion à ce moment là, j’ai saisi l’occasion et ma chance pour amener des propositions et ai monté mon propre poste avec la fiche de poste et son financement. Sachant que dans ma filière, je suis au niveau le plus bas hiérarchiquement (exécution). Mon Directeur n’a pas approuvé mon projet et ne m’a pas trouvée légitime pour le poste, c’est son droit. Mon audace a été mal perçue par ma hiérarchie qui me l’a bien rendue les années suivantes en me remettant bien à ma place.
Aujourd’hui, je me sens toujours légitime dans ce que je suis.
Pour ce qui est de mon projet professionnel, que ce soit dans mon cadre actuel ou en dehors, le fait de n’avoir pas mis à profit et en pratique ce que j’avais emmagasiné pendant 1 à 2 ans en lisant des livres, en suivant des programmes , en me formant, fait que j’ai le sentiment d’avoir perdu et je ne me sens plus opérationnelle de suite. Le quotidien de mon travail a repris son cours et la motivation s’est émoussée au fil des 2 années qui ont suivies. Même si bien sûr, j’ai énormément appris et évolué. Cela c’est acquis!
Ma difficulté, et ce programme en parle aussi dès le 1er article, a été de sortir de ma zone de confort, pour ne pas dire de la sécurité du statut de fonctionnaire ou de sa prison dorée. Ce statut a eu le mérite de me stabiliser et m’a permis de réaliser des projets personnels et d’avancer. Alors jusqu’où doit on sortir de sa zone et prendre des risques?
Du reste, la question de la limite se pose aussi en filigrane dans la légitimité à travers ce que j’ai écrit au travers de 2 situations que j’ai évoquées . Où est la limite entre la légitimité que l’on s’accorde et celle que nous reconnait les autres.
Je ne m’exprime pas souvent mais cet article et ce thème sont dans ma problématique.
Donc, au lieu de lire et d’absorber, c’est l’occasion de partager aussi.
Nul doute que tes articles à suivre, Stéphane, ainsi que vos commentaires de lecteurs qui suivront d’autres articles m’apprendront encore et m’éclaireront
Bonne soirée à tous,
Karine
Pour ma part…
Mon père m’a un jour raconté que dans la vie vie, la réussite saute systématiquement une génération… qu’à tour de rôle la descendance relève les manches ou bien se repose sur les lauriers de ses géniteurs…
constat qu’il étayé en illustrant sa lignée. Lui avait “réussi” en montant son affaire, je n’avais qu’à comprendre ce qu’il me semblait juste pour la suite.
toute ma vie j’ai attendu l’approbation de mon père, dans chacun des choix que la vie me proposait. tantôt l’achat d’un bien, tantôt le choix d’un prétendant, tantôt la destinée de mes études, tantôt même le choix de ma coiffure ou de mes tenues. Il me faisait bien sentir que je lui étais redevable sur à peu près tout.
Je ne me sentais pas légitime à faire mes propre choix, de toute manière “mon avis n’avait pas de valeur”.
En revanche, quand je décidais (souvent du coup avec son approbation) quelque chose, je me sentais habitée d’une force inébranlable, je crois qu’alors je voulais lui prouvais qu’il avait bien misé et que je ne le décevrais pas. je raflais tout ce qui se présentait à moi.
je me sentais donc alors légitime?
pourtant ce n’était pas pour moi dans l’absolu…
j’ai du coup bcp de mal à savoir ce qui est bon, j’ai même suspecté pendant longtemps que mon patron devait être payé pour me garder dans son effectif. Maintenant encore, j’ai souvent l’impression de “gruger mon monde” et cela me désespère. j’ai peu du moment où l’humanité découvrira le pot aux rose! 😉
J’exagère, mais si peu…
aujourd’hui, j’ai 42 ans, séparée depuis 3 ans par mon choix suite au décès de ma mère et à la réalisation que la vie est courte, autant ne pas la gaspiller. le quotidien n’est pas toujours évident mais j’essaye d’assumer mes choix et surtout de ne plus laisser rentrer mon père dans ma sphère.
oui, tout cela me parle, bien sûr!
La première idée qui me vient est celle du travail, que j’ai déjà exposé lors du webinaire de présentation…
Je tente de chercher ailleurs…
La légitimité est un réel problème je pense, me concernant.
Il est vrai que j’ai un automatisme: celui de chercher validation autour de moi, comme s’il me fallait impérativement quelque chose d’externe pour me rendre légitime dans ce que je fais…
Par exemple, dans ce qui m’arrive dans la vie, j’ai du mal à savoir pourquoi certaines émotions m’envahissent car je ne sais pas si elles sont légitimes. Par exemple, très récemment, une amie a tenu des propos qui m’ont blessée. Je lui ai dit, et selon elle, c’était une affaire de perception, donc mon problème, et ma souffrance n’était donc pas légitime. Du coups, je me suis dit que je faisais probablement erreur, et que je ne devais donc faire taire ou chasser cette émotion de tristesse et colère… ce qui n’a fait, en fait, qu’attiser cette émotion que je jugeais donc irrationnelle.
Il m’a fallu alors entendre de personnes extérieures que mes émotions étaient légitimes, pour me sentir légitime moi dans cet épisode de ma vie. Ce qui a eu pour résultat de m’apaiser et me soulager.
Ceci est valable pour beaucoup de choses… je me mets en empathie pour les autres, mais ne suis jamais légitime moi-même de rien…
Je suis peut-être hors sujet… j’ai voulu sortir du cadre du travail, car en ce moment je ne travaille pas.