Des Croyances à recadrer
Si je te demandais de commenter le dicton «l’argent ne fait pas le bonheur», que me répondrais-tu ?
Rappelle-toi que je te pose cette question dans un cadre précis : celui de la Légitimité. C’est donc en respectant ce contexte que tu me répondrais quelque chose du genre :
– Ca pourrait vouloir dire que les riches sont illégitimes au Bonheur…
Ou encore pire :
– Une personne heureuse qui se mettrait à gagner de l’argent perdra sa légitimité au Bonheur !
Notre culture est truffée de dictons, et donc de préceptes qui délégitimisent les riches ! Ils n’ont pas droit au Savoir, à l’Amour sincère, au Bonheur durable, et même au Paradis ! Tu imagines toutes les barrières que cela met en place dans le cerveau lorsqu’une personne qui a tout ce qu’il faut pour gagner de l’argent, sauf la légitimité qui va avec ?… Elle pourrait définir des projets et des objectifs financiers grâce aux meilleures techniques qui existent, au moment où l’argent va affluer, il ne restera pas bien longtemps…
En clair, si l’argent délégitimise le bonheur, alors les gens qui aspirent au bonheur se délégitimisent eux-mêmes de l’argent !
«Le Rapport à l’Argent» mérite tout un programme (qui ne saurait tarder). Ceci-dit, je pense que dans notre programme actuel il est intéressant d’évoquer l’idée qu’une partie de ta légitimité se trouve prisonnière d’un dicton ou d’un proverbe. Tu a adopté une CROYANCE qui vient faire barrière à ton mérite parce que tu te la répètes régulièrement telle une récitation. On appelle ça une Croyance Limitante.
Pour envisager de nouvelles perspectives, les Croyances Limitantes ne doivent pas forcément être contrariées. Il est souvent plus acceptable de les contextualiser. Par exemple, si tu crois que «tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute», il me sera difficile de décrocher cette Croyance de ton cerveau, car elle y est greffée depuis que tu as 7 ans ! En revanche, je peux recadrer cette croyance en ajoutant l’idée que dans un environnement mafieux, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Il n’y a qu’à voir les personnages que La Fontaine a choisis pour sa fable : un voleur et un charognard qui se disputent un objet volé…
Ca change le point de vue, car le renard n’est plus légitime de donner une leçon de vie et sa morale devient malsaine. De ce fait, ça me donne la légitimité de te flatter et ça te donne la légitimité d’apprécier ma flatterie, car nous n’évoluons pas dans un univers mafieux. Nos échanges sont bienveillants.
Je te propose de me livrer une citation, un dicton, un proverbe que tu aimes bien et qui pourrait être limitant dans le cadre de ton projet. Ensuite, soit tu me laisses faire le boulot de recadrage, soit tu le fais toi-même puisque nous sommes dans un cadre d’auto-coaching, et que tu es la personne la plus intelligente que je connais !
Ne vas pas croire que je te dis ça pour te flatter… Pour recadrer tes propres Croyances Limitantes, personne ne saurait être plus intelligent que toi.
A++
Stéphane
Ici mon principal obstacle est que je ne me sens pas légitime à gagner de l’argent en faisant quelque chose qui me plaît ou m’est facile et pour mon propre compte…
– la vie c’est dur,
-il faut bien faire bouillir la marmite,
-il faut travailler pour vivre,
– travailler c’est dur, fatiguant, serieux, mais nécessaire
– il n’y a que quelques chanceux qui peuvent vivre de leur passion
-etre son propre patron c’est trop de soucis
Ect ect
Bref tout un tas de remarques plus dignes de l’aire industrielle d’après guerre …
J’essaie de les déconstruire en me disant tour simplement que tout ça c’est dépasser…. Mais pour le moment j’ai vraiment du mal à me sentir légitime dans mon projet…
Tout vient à point à qui sait attendre… Un dicton parfait pour justifier mes procrastinations
Ce n’est pas vraiment un dicton mais mon père a un problème avec l’argent (il ne sait pas faire ses comptes) et je l’ai toujours entendu parler négativement des gens riches. Par exemple si on croisait un jeune au volant d’une jolie voiture, son insulte c’était “fils de riches”.
Côté dicton , mon grand père me disait toujours que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. C’était plus en rapport à mes copines d’école qui ne faisaient pas leur devoirs et que je ne devais pas me laisser influencer. Dans le cadre de la légitimité je dirai que ça pourrait me limiter à demander de l’aide ou des avis extérieur même si j’essaie quand même
“On n’est jamais si bien servi que par soi-même ” me bloque bien pour déléguer ou demander de l’aide. Ou “le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt “
L’oisiveté est la mère de tous les vices… croyance issue de ma mère qui jamais au grand jamais n’aurait voulu qu’on dise d’elle qu’elle était paresseuse. Dicton qui m’a poussée à l’épuisement bien souvent, et a dé-légitimé ma capacité de gagner de l’argent autrement qu’en trimant comme une esclave (et là encore, l’esclave dans ce cadre n’est pas légitime à gagner de l’argent : seulement à être nourri et logé pour pouvoir bosser sur place…) Dans ce cadre super limitant j’ai donc finalement perdu toute légitimité à gagner de l’argent en suffisance pour m’échapper de ma condition d’esclave.
A fortiori à gagner de l’argent en faisant travailler les autres ou en automatisant et démultipliant mes services grâce à la technique et au digital.
Comment contextualiser celle-là? Dans un cadre de survie primitive où la famine et les attaques de prédateurs féroces nous guetteraient chaque jour, l’oisiveté est la mère de tous les vices…
Même si la consigne était “une citation”, je me suis réveillée ce matin avec cette autre qui a aussi beaucoup conditionné ma vie et déformé mon sens de la légitimité :
“Ma Liberté commence là où s’arrête celle des autres…”. Croyance basée sur la Tolérance comme religion absolue, qui m’a amenée à montrer l’exemple de “je vous laisse toute la place, faites comme vous voulez, marchez moi sur les pieds c’est votre Liberté après tout…” Ma légitimité à définir mon propre territoire est donc zéro puisque je dois offrir aux autres tout l’espace de leur Liberté.
Alors il serait bien urgent de la contextualiser, celle-là !
Les croyances avec lesquelles j’ai grandi
– Aide toi le ciel t’aidera
(Ne pas demander d’aide extérieure, persévérance)
– si peu suffit ou savoir se contenter/s’accommoder du reste
– On n’a que ce qu’on mérite (dans un contexte négatif)
(Laisse l’impression de mériter peu et devoir s’en réjouir)
– fais, sois belle et tais-toi
(Misogyne)
– il n’y a que toi qui puisse le faire
(Une façon de déléguer, culpabilisant sans à dire stp merci)
– on ne t’a pas sonné !
Ou Le silence est d’or !
(Comment ne pas s’exprimer)
– fais ce que je te dis mais pas ce que je fais !
(Manque de congruence, décalage)
– Rends toi utile !
(Culpabiliser avec un sentiment de flemme et d’inefficacité)
– l’argent c’est sale !
Et mon étiquette de “petit soldat” pour papa (“mac gyver”) que j’ai toujours soutenu, accompagné et même après.
C’est amusant comme les dictons peuvent être pris sous des jours différents. “Aide toi et le ciel t’aidera” je l’ai toujours compris comme “fais le premier pas, démarre, va vers ce que tu veux et tu verras que le reste se mettra en cohérence, tu obtiendras de l’aide là d’où tu ne t’y attends même pas” (même si plus jeune je n’aurais pas eu une formulation si claire).
Si ça peut aider à reprogrammer !
Les dictons familiaux devaient s’entendre dans le cadre des philosophes anciens (mon père était prof de grec) :
“In mediocritas aurea” ne parle pas de la médiocrité, mais du juste milieu : équilibre, justice.. J’en ai gardé une méfiance tenace envers les positions extrêmes et quand on voit les actualités, il semble bien qu’un peu de juste milieu ne ferait pas de mal ! Peut-être cela rend-il illégitime pour moi la folie des grandeurs et les ambitions extravagantes. Un grain de folie est parfois nécessaire pour sortir de l’ornière du ronron raisonnable !
Un autre dicton familial est “Pour vivre heureux, vivons cachés”. Le fait est que mon frère traitait mes parents de cloportes.. ce qu’ils n’étaient pas vraiment, bien sûr ! Mais je pense que cela a greffé chez moi le sentiment qu’il n’était pas légitime de se mettre en avant et que la frime était pitoyable.
Voilà des croyances qu’il me faudra certainement recadrer.
Hello tous
Un travail n’est pas du plaisir… ça a été la plus difficile croyance limitante pour moi. D’abord elle ne m’autorise pas à faire ce que j’aime faire en travail ,cad la possibilité d’être une artiste, mais pire elle m’a fait rester dans les boulots que j’aimais le moins plus longtemps que dans les autres, notamment le métier de commercial (2 ans) ou d’attachée de presse (5 ans). La seconde serait que je ne vaux rien ou pas grand chose d’où la difficulté de gagner bien ma vie…
Depuis hier et après lecture ++ je ne trouve pas un dicton ou autre en particulier ; je réagis plus selon la situation genre : qui vivra verra, jamais 2 sans 3, il est préférable de taper à la porte d’un plaignard qu’à la porte d’un vantard (ma mère disait ça souvent en ch’timi) plaie d’argent n’est pas mortel !
Par moment et selon la situation, ça m’empêche d’agir, car “on ne sait jamais”
C’est vrai que j’ai tendance à m’empetrer dans ces phrases toutes faites
Une leçon de morale m’a marquée enfant : on ne doit pas se disputer avec ses sœurs, pour ne pas faire de peine à sa mère
Ma mère est partie depuis, mais j’ai toujours cette phrase en tête lorsque certaines relations sont tendues avec mes aînées qui me considèrent et me présentent toujours comme “la petite sœur” et malgré moi je fais en sorte d’arrondir les angles… Foutue morale
“Il ne faut jamais faire le jour-même ce qu’un autre pourra faire le lendemain.”
Par détournement de “Ne jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour-même”.
Mais je ne suis jamais parvenu dans la vraie vie à suivre le dicton original (procrastination), mais pas davantage sa parodie !!! (Égoïsme).
C’était l’enseignement favori de mon grand’père, grand entrepreneur et meneur d’hommes. J’ai toujours compris cette maxime comme l’encouragement à déléguer le plus possible afin de faire soi-même davantage d’actions que personne d’autre ne peut faire. Rien à voir avec la procrastination a priori. Il n’empêche que cette maxime peut être un vrai pousse-au-crime pour les procrastinateurs (dont je fais partie, hélas).
Une erreur peut être excate si celui qui l’a commise s’est trompé!
Sacré Pierre Dac, tellement profond et vrai pour les dyslexiques et autres gaffeurs incompris. C’est un sauveur, une consolation. C’est un mauvais programme okay, c’est assez inadpaté mais tellement consolant alors je garde car en plus il n’y a que l’humour qui sauve…
Nous ne nous exprimons qu’avec des mots et des expression réutilisées alors “à quoi bon“. Pas glop, heureusement que je n’y crois pas. Au fait, est-ce que je crois? Comme Carl Jung je dirais non..je sais!
Longtemps j’ai cru que l’expression “comme on fait son lit on se couche” signifiait qu’au moment où on se couche on fait son lit..alors que ça veut plutôt dire que si on fait mal son lit on dort mal...
Les dictons sont utiles et disponibles comme ça nous arrange car notamment deux options opposées peuvent circuler: “la nuit porte conseil” et “il ne faut pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même” co-existent.
Bref ma croyance est que “tout est possible” alors soyons heureux!
Le mieux est l’ennemi du bien ?
Bizarre cette maxime en fait.
Je crois que je devrais l’appliquer un peu plus dans ma vie professionnelle (ou j’ai tendance à être perfectionniste et a me lancer dans des projets titanesques dont je ne suis jamais satisfait)
Et un peu moins dans ma vie personnelle (ou je suis champion de l’a peu près).
A mediter… il paraît que la nuit porte conseil 😉
“Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins…”
Que j’ai su adapter à tout un tas de situations… Même quand ça pu à 25000 kil, continue, persévère, il n’y a peut être plus grand chose jusqu’à la réussite!
Du coup j’arrive à m’empêtrer parfois dans des situations douteuses avec l’espoir que, avec un peu de détermination, je sauverai le monde ! 🙁
Bonjour,
3 phrases me reviennent en tête en boucle depuis ce post:
– “douze métiers, treize accidents” (traduction du néerlandais)
– “ne pas quitter le navire quand il coule”
Cela me renvoie à des conflits de loyauté que j’ai ressenti et qui m’ont fait rester, plus longtemps que nécessaire pour mon bien-etre, dans un emploi, une relation amoureuse, une histoire de parents séparés
– “celui qui ne me veut pas ne me mérite pas” (phrase d’un personnage bd dont je me souviens plus du nom)
Cette phrase était censée apporter de la reconnaissance à ma valeur en cas de rejet. Dans le temps j’en suis arrivée à renverser cette phrase en “Si quelqu’un te veut il/elle le merite” et du coup je me suis senti redevable, dans une reciprocite obligée (un employeur dit qu’il a besoin de moi et je reste, envers et contre moi).
No pain, no gain !
Qui s’applique avec raison dans le sport (du fait du mécanisme protéiforme du corps humain).
Par contre dans le travail, ce serait limitant, car souvent un job peu être facile et rémunérateur surtout si c’est dans son domaine de compétence.
J’ai tendance à dire : Tout arrive à qui sait attendre, cette phrase je la trouve positive car elle légitimise mon espoir, mais dans un autre contexte je me dis, qu’à force d’attendre sans agir, rien ne peut changer.
Ne serait ce pas un paradoxe ? Je suis perplexe…