J’ai touché le fond
Quand on touche le fond, on ne peut que remonter…
A-t-on déjà tenté de t’encourager avec cette expression ?
Je vais te dire ce que j’en pense : le fond n’existe pas ! Le fond est une limite imaginaire que chacun se fixe ! Il y a des gens qui attendent de toucher le fond pour remonter, et ils attendent des années, constatant qu’on peut s’enfoncer de plus en plus… Jusqu’où ? Tous les psys te le diront : jusqu’au moment où ils auront atteint une limite construite mentalement qu’ils qualifieront eux-mêmes de «fond» !
Je fréquente beaucoup de gens qui ont «touché le fond», je n’ai jamais eu deux descriptions identiques de cet endroit. C’est comme les vacances : lorsqu’une personne te dit «je suis en vacances», tu ne sais pas où c’est ! Il y en a qui sont à la plage, d’autres à la montagne… Mais toutes les deux seront «en vacances». Chacun ses vacances…
C’est exactement pareil pour «le fond» : chacun son fond… Tu peux décider consciemment, et à tout moment, de commencer ton ascension vers la surface. Il te suffit pour cela de te convaincre que tu as touché le fond, et qu’il est temps de donner l’impulsion nécessaire. Les lois de la Nature feront le reste… En particulier la poussée d’Archimède, qui, comme tout scientifique le sait, dépend en majeure partie des caractéristiques du corps immergé.
Si tu as plus de 40 ans, on t’a sûrement injecté pendant ton enfance, cet espèce de faux-antidépresseur mental, qui consiste à se dire qu’il y a toujours plus malheureux que soi. Par exemple, si tu manques d’argent, et tu es contraint de manger des pommes de terres un jour sur deux, on te dira (pour te remonter le moral) : «pense aux petits africains qui meurent de faim…». C’est terrible ! Fuis ! D’abord, ce genre de comparaison n’a jamais remonté le moral à qui que ce soit (ou alors le temps de bouffer sa purée !), mais le pire, c’est le message subliminal qu’on t’envoie :
Tu n’as pas encore touché le fond ! Il y a encore plus profond… Regarde !
C’est faux ! Tu as le droit d’estimer que ton fond à toi, celui d’un occidental, est d’être contraint de manger des pommes de terre un jour sur deux. Remonte à la surface, retrouve une situation confortable et fais un don à l’UNICEF ! Tu seras beaucoup plus utile aux petits africains de cette façon qu’en aspirant à rejoindre le même fond qu’eux.
Tu es entrepreneur et tes revenus stagnent ? Tu as le droit de penser que ton fond à toi, celui d’un entrepreneur volontaire et courageux, est de ne pas avoir pu augmenter tes revenus depuis 3 ans. Même si ton ami est au chômage et en fin de droits avec des dettes jusqu’au cou, tu as le droit d’avoir ton propre fond ! Remonte à la surface et embauche ton ami !
C’est probablement ce qu’on appelle : avoir un bon fond.
A++
Stéphane
On pourrait s’interroger sur le lien qui existe entre ce texte et la Légitimité. Alors j’ai un proposition à te faire :
Si tu ne vois pas le lien avec ce programme, considère que c’est l’un des 5 articles sans rapport direct avec le thème en cours (un article qui touche à d’autres axes de ton Développement personnel) et commente sous ce prisme.
Mais si tu vois un lien avec la Légitimité, vas-y ! Raconte !
Entre espoir et désespoir, je n’ai pas encore touché le fond.
La vie est faite de joies et de peines. Ce sont des ingrédients de la vie. Comme dans toute recette, si les ingrédients sont importants, c’est notre façon de cuisiner qui fait que la soupe est bonne, ou pas. Si je n’ai que des patates à manger, je trouverai bien une tête d’ail, un peu d’huile d’olive, du sel, quelques herbes pour en faire un plat délicieux, embaumer la cuisine et mettre du soleil dans ma maison.
« Toucher le fond », une expression faite d’un verbe et d’un mot pour imager la grande plongée du désespoir avec, en fond, la lueur de l’espoir, du rebond possible.
Quel rapport avec la légitimité ?
Sans la légitimité, je ne peux pas projeter d’ambition, mes actions sur le monde sont cohérentes avec mon image intérieure d’être illégitime, la force que je déploie va dans le sens de mon illégitimité. Comment pourrais-je réussir ? Il me faudra donc trouver cette fameuse barrière mentale que mon instinct de survie m’indiquera pour retrouver une légitimité qui me permettra d’accéder aux forces positives de la création.
Avec la légitimité comme source, la mise en œuvre de mes forces, mes actions sur le monde sont cohérentes avec mon image intérieure. Les obstacles (les freins, les échecs) sur ma route sont acceptés, traités comme tels et ne limitent pas la puissance de ma force légitime.
Lorsque je regarde le monde autour de moi, je pourrais me contenter d’une vision rapide, globale et pessimiste, attendre de « toucher le fond » mais je peux aussi prendre le temps de regarder ce rayon de soleil qui perce à travers les nuages, les raisons de me battre pour réussir et construire, et marcher sur le fil de l’espoir…pas après pas.
Entre celui qui a peur de tout, qui ne supporte rien et qui développe donc de la lâcheté et celui qui n’a peur de rien, va au-devant de tous les dangers et devient téméraire, peut se développer une vertu : le courage.
Le domaine du mystère est un champ ouvert aux conquêtes de l’intelligence. On peut y marcher avec audace, jamais on n’en amoindrira l’étendue, on changera seulement d’horizons.
Eliphas Levi
J’adore cette image de fond de piscine qui me rappelle un souvenir d’enfance où j’ai failli ou cru me noyer. Je ne saurais jamais si c’était vrai, l’impression du sacré coup de pied au fond de la piscine me reste en tout cas et même pas comme un mauvais souvenir ni une frayeur. Cette image émoustille fortement mon imagination, et je vois des fonds marins, le triangle des bermudes, des mondes inversés, comme un sablier qui laisse passer le sable en tourbillon dans un goulet d’étranglement pour se réélargir à nouveau. En fait une spirale qui peut étre remontante ou descendante avec le même phénomène d’accélération tant vers un côté que vers l’autre. Spirale qui aussi permet de parcourir à sa guise la pyramide de Maslow.
Cette phrase, si courante, si innocente, “il y a pire..”… , je me rends compte qu’elle agit comme un boulet attaché à la cheville, freine et tire vers le bas. En fait, elle empêche de naviguer librement et ôte la légitimité à se dépasser. Le coup de pied au fond de la piscine est donné en vain pour ne pas se noyer, et n’est plus un élan, cette démonstration d’énergie pour surgir au-dessus de l’eau, pour s’envoler, apparaître, un peu à la façon des nageuses synchronisées.
Quand elle est dite à quelqu’un, elle est signe d’un manque d’écoute, du fameux panier de crabes et tient de l’empathie du perdant.
Se dire, à soi-même, je ne peux pas aller plus bas, je ne peux que remonter, me semble défaitiste, une illusion car il est toujours possible de creuser pour éloigner encore le fond, et une attitude passive, une excuse pour ne pas donner cette impulsion.
D’un point de vue légitimité, j’ai juste envie d’ajouter, qu est- ce que c’est difficile et facile à la fois de commenter, se livrer, écrire, bien ou mal, ce que je pense même des c ..Et qu’est-ce que c’est libérateur, motivant et créateur de légitimité de le faire, ici, comme un entraînement pour une vie plus exposée. Merci à tous pour cette ambiance et le plaisir de nous lire.
Suis-je légitime de chercher à améliorer ma Vie? Alors que tant d’autres sont au bord du gouffre, en fin de droit de chômage, sans toit sur la tête. Certains sont sous les bombes, d’autres enchaînés au fond d’une cave obscure…
Suis-je légitime de posséder quelque chose si les autres ne l’ont pas?
Suis-je légitime d’être heureuse tant qu’il existe de la souffrance dans le Monde?
Le sentiment de culpabilité, la mauvaise conscience de se sentir bien, d’être prospère, d’y arriver là où d’autres n’y arrivent pas ont-t-ils une quelconque utilité?.
Alors que le don financier à l’UNICEF, le rayonnement de quelqu’un qui est heureux contribuent à changer les choses, au minimum à donner un exemple, à tirer vers le haut ceux qui sont découragés.
Quelque soit l’apparence glorieuse, généreuse ou évidente d’un concept, lorsque je l’utilise pour me freiner et m’empêcher de progresser, c’est une arnaque. La comparaison avec les malheurs des autres en est une.
Je relis “Vos zones erronées” de W.Dyer en ce moment et je fais le lien entre légitimité et équité :
“L’équité est un concept externe, un moyen d’éviter de prendre en charge votre vie. Au lieu de penser que quelque chose est injuste, vous pouvez décider ce que vous voulez vraiment, puis élaborer des stratégies pour le réaliser, indépendamment de ce que d’autres font ou veulent.”
Toucher le fond ou prendre conscience qu’on a atteint un seuil de découragement profond !
A chacun son fond, se noyer dans un dé à coudre ou dans un verre d’eau (autres expressions des années 19xx)
Il me parait légitime d’avoir des instants (plus ou moins long) où tout semble disparaître, une chute vertigineuse.
Ne plus se sentir exister, transparente, incolore, inexistante, devenir un “utilitaire” un objet de décoration, s’effacer.
Il y a toujours plus malheureux que soi etc etc
Toucher le fond : Etre submergée par une telle souffrance, la sensation de vivre à côté de sa vie, d’être ce que les autres souhaitent par manque d’audace ou par peur (décevoir etc)
Arriver là, à cette souffrance, il devient urgent de puiser dans ses valeurs, à commencer par se respecter, dire NON, faire valoir son existence, et batailler pour retrouver sa légitimité.
Si je ne me sens pas légitime pour rebondir, je continuerai à descendre indéfiniment.
Dès que je me sentirai légitime pour rebondir, la chute s’arrêtera.
Moralité –> tout faire pour se sentir légitime pour”monter” le plus haut possible, indéfiniment.
Oui, mais comment se sentir légitime ?
En suivant le séminaire ” Légitimité “, bien entendu !
Je ne suis pas sûr qu’on puisse monter toujours. La vie comporte, il me semble, toujours des cycles de hauts et de bas. L’avantage du développement personnel est que dans notre progression les bas sont toujours plus haut que les anciens bas. Il y a des périodes de progression, des périodes de digestion, des périodes de régression mais la direction globale va toujours plus vers la “lumière”. Ce combat que nous menons contre notre propre obscurantisme nous permet de mieux éclairer notre chemin. La légitimité vient éclairer notre illegitimité cachée, nos zones d’ombre.
J’adore vraiment ce programme que Stéphane nous a concocté. Je prends un réel plaisir a découvrir de nouveaux thèmes de questionnement, à vous lire, vous les co-
créateurs.
Nos différences d’approche du thème sont une richesse qui me laisse sans voix par moments.
Ces commentaires permettent de passer du “il faut, je dois” être légitime à une intégration plus profonde du concept qui me semble être un socle, un support mental solide pour mettre en oeuvre nos forces. Un excellent support de motivation.
MERCI
J’aime beaucoup “les bas sont toujours plus hauts que les anciens bas” même s’il m’est arrivé d’en douter… bêtement, me disant que l’ignorance, la non reflexion, l’insouciance, laisser filer, la superficialité ou le manque de profondeur ou de responsabilité a parfois du bon…sauf que se sentir vivre est tellement plus fort, enrichissant et ennivrant. Et donc les hauts sont aussi tellement plus hauts que les hauts et bien plus mérités.
Les Shadoks (Jacques Rouxel) l’avaient bien compris :
De même, quand ils montaient un escalier, ils n’étaient jamais sûrs d’arriver en haut. Ils ne savaient plus quels étaient les escaliers qui montaient et ceux qui descendaient… sauf quand c’était expressément écrit dessus. Alors, il arrivait souvent, qu’avec un escalier prévu pour la montée, on réussisse à monter plus bas qu’on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente.
Dans ces conditions, la logique Shadok ne reposait pas sur des bases solides. Ce qui nuisait considérablement au développement normal de leur intelligence, spécialement en matière de …
LÉGITIMITÉ ++
Quand l’absurde se marie avec l’humour, ça donne les shadoks. Enfant, j’ai adoré les shadoks même si certains messages étaient confus. L’ambiance y était surréaliste et tout et son contraire étaient possibles. Ils auraient pu gonfler….parce que les shadoks pompaient pompaient pompaient… il aurait donc pu gonfler la bulle de la légitimité tout comme la dégonfler parce qu’ils n’étaient pas sûr de leur pompe…
Bon, je reviens à Victor…
Quand je m’enfonce, je suis à l’intérieur, perdue au milieu de nulle part, sans réaction. Toucher le fond, c’est atteindre la limite du supportable, retrouver sa légitimité d’être et sa motivation pour reprendre le contrôle. Et à ce moment-là, le but est clair : en haut toute ! Lorsque mon dernier a eu 3 ans et que j’ai bien compris que ce serait le dernier, je me suis bêtement remise à fumer et je me suis enfoncée dans un tabagisme inutile, couteux et surtout dangereux. Toutes choses dont j’étais parfaitement consciente, mais je n’allais pas au delà du “ce serait bien que je m’arrête de fumer”. Et je flottais dans mon nuage de cigarillos (pas plus d’un paquet hein ?). Une nuit, il y a plus de 25 ans, j’allais m’endormir lorsque j’ai réalisé que ma boite étant finie, je n’aurai pas mon cigarillo après mon café le lendemain matin.. Je me suis levée, rhabillée et j’ai pris ma voiture pour aller à Paris trouver un bar-tabac encore ouvert à minuit. Et là… j’ai touché le fond. Je me suis vue complètement accroc et menée par le bout du nez. Je n’ai pas supporté cette image de moi et j’ai (vraiment) décidé d’arrêter de fumer. J’ai acheté mon paquet et je suis rentrée me coucher. Le lendemain matin, j’ai calculé combien je dépensais par an pour ces fichus cigarillos, j’ai décidé de m’offrir tout de suite le tailleur St Laurent (prêt-à-porter, tout de même) qui correspondait à ce budget et j’ai posé le paquet sur mon bureau, avec le briquet dessus. “Si je veux fumer, je peux, mais je ne veux pas”. Je devais tenir au moins un an pour rembourser mon tailleur ! Au bout d’un an, le paquet était perdu de vue et je n’ai plus fumé depuis.. Au cours de mes rangements actuels, je viens de retrouver ce paquet avec son briquet : une bonne occasion de sourire !
Cela m’évoque la légitimité de se sentir mal. Il m’a fallu du temps pour accepter que la perception de chacun est différente et que même si les difficultés semblent dérisoires à d’autres j’ai le droit de me sentir mal, de les considérer comme des difficultés.
J’ai le souvenir d’un de tes webinaires ou vidéo concernant les emotions de tête vers le 07 juillet 2017, il fallait rester entre deux courbes, des limites… Ne pas monter trop ou tomber au-delà de la courbe de seuil de vulnérabilité. Et cette vidéo a été un phare pour me sentir légitime à ma sensibilité et savoir mieux la vivre. En observant le contexte de façon neutre, ressentir l’intérieur, écouter l’émotion et profiter de l’instant. Et très étrangement, les superlatifs ont disparu tout comme mon écriture “spleen”.
Je ne pense pas que la comparaison à “pire” de la part d’une tierce personne soit constructive. Cependant aider en projetant la personne sur l’avenir en fonction de ses valeurs, ses objectifs, ses besoins c’est un bien meilleur moyen.
Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu même si cela m’a été dit “tu peux tomber encore plus bas… Regarde les autres y a pire”, car mon instinct de survie et courage ont mis des stops avant. Mon “Plus jamais ça” est celui que j’écoute, alimente mon moteur et redonne ma légitimité.
C’est ça ! Lorsqu’on identifie des situations gagnantes et des situation perdantes, il convient toujours d’aller vers la situation gagnante. Pas pour se sentir meilleur que les perdants, mais pour les aider. Pour prendre un exemple de base facile à quantifier : Lorsqu’on a véritablement envie d’aider les pauvres, il vaut mieux être riche que pauvre…
Quand j’ai eu bien compris ton exemple cité (il m’en a fallu à lutter avec le “oui mais celui qui veut contribuer aussi modeste” version une goutte de plus), ça m’a fait prendre conscience du pouvoir de l’intention, cette force motrice pour donner encore plus. La proactivité (j’espère utiliser ce mot correctement)
La contribution du pauvre, aussi modeste soit-elle, est aussi généreuse. Et je CROIS sincèrement qu’un élan de générosité venant du cœur rayonne sur d’autres cœurs, quelle que soit la taille du portefeuille.
J’ai le droit de gagner 3000€ par mois même si je suis artiste. Ca va être dur à atteindre mais bon je le vaux bien !!!
Tu peux même ajouter un zéro. Ca s’est déjà vu.