Tu n’as rien demandé

Hier, notre ami ChatGPT a expliqué que le rôle du coach, en séance, est d’écouter l’expression d’un besoin, même si cette expression n’est pas toujours verbale (donc peu claire, voire cachée). La raison est simple : lorsqu’un client signe un contrat de coaching, il donne son consentement au coach, pour explorer des pistes auxquelles lui-même ne pense pas consciemment, mais qu’il exprime d’une façon ou d’une autre.

Seulement voilà… Mamie n’est pas ma cliente ! Elle n’a rien signé. D’ailleurs rien ne dit qu’elle a exprimé un besoin, beaucoup de plaintes sont expirées comme l’air d’une cocotte-minute qui s’échappe par la soupape de sécurité. Et même si le ton de sa voix pouvait laisser croire qu’elle était en demande, cette demande ne m’était pas spécialement adressée. Il y avait d’autres personnes dans la pièce.

Visiblement, j’étais en pleine déformation professionnelle. J’ai traité sa plainte en mode «expression d’un besoin de ma coachée» comme si nous étions en séance. D’ailleurs, la suite de la discussion peut faire penser à une séance de coaching sauvage. Les puristes n’aiment pas ça du tout ! Ce genre de pratique pourrait me priver d’une ou deux certifications. Mais comme j’en ai rien à battre et qu’ils le savent, je peux continuer à faire ce que j’estime être bien, sans demander l’agrément d’une quelconque autorité.

Je me suis donc invité dans la vie de cette pauvre femme, et je l’ai manipulée mentalement pour que son Aller Vers la plainte se transforme en Aller Vers ses lunettes ! Comment ai-je osé ?

Mamie, ce n’est pas n’importe qui !

Je n’en suis pas à mon coup d’essai avec Mamie. Ceux qui se souviennent de l’article «Le Bonheur de Neige» ont probablement relevé la similitude qui existe entre ces deux histoires. Il y a 12 ans (wesh !), j’ai également manipulé Mamie et son petit monde : elle voulait être triste, et je l’ai rendue heureuse. Relis l’histoire sous l’angle de cette interprétation. Tu verras : c’est un vrai scandale !

Donc, puisque je recommence régulièrement, on pourrait imaginer que je lui dois quelque chose à cette mamie-là. Ou si on veut être positif, que je veux la gratifier de quelque chose. Mais qu’est-ce que ça pourrait bien être ?… Si tu ne vois pas, prends de la Juvamine !

Oui mais toi, tu n’es pas vraiment Mamie…

Bon, d’accord pour la mère de ma femme… Pas besoin d’une Intelligence Artificielle pour comprendre ma Gratitude. C’est la moindre des choses d’être à l’écoute des siens.

Mais j’ai quand-même écrit dans le deuxième article, que Mamie c’était toi ! Aurais-je entendu «l’expression d’un besoin» de ta part ? Pas du tout ! Pire, pour obtenir une trentaine de «signes de vie», j’ai travaillé dur et j’ai presque vendu mon âme !

Ma nouvelle démarche est donc contestable : tu viens d’entamer un programme qui va explorer 40 thématiques de coaching, alors que tu n’as rien demandé ! J’aurais pu au moins négocier quelque chose du genre :

Si tu te sens un peu comme Mamie, clique ici pour t’inscrire gratuitement à mon programme estival !

Mais je n’ai rien fait de tel. Je suis parti du principe que tu étais d’accord.

Même si toi et moi nous ne sommes pas dans le cadre Mamie en détresse <-> Gendre attentionné, j’ai décidé d’explorer avec toi tes blocages, tes prétextes, tes préjugés, tes briseurs de rêves et tout ce qui pourrait t’empêcher d’avancer. J’en fais plus avec toi qu’avec ma belle-doche !

Alors comment expliquer cet élan que j’ai envers les lecteurs de cette Newsletter, qui a priori, n’ont rien demandé ?…

Ce sera la question du jour.

A++

Stéphane SOLOMON