
Aller Vers Pourquoi faire ?
«Aller Vers» est un programme pratique.
Il vous permet de mettre en application des techniques de Développement Personnel dans votre vie quotidienne. Quel que soit votre niveau, vous découvrirez différentes façons d’appliquer des techniques qui ont fait leurs preuves, ainsi que des concepts qui vous permettront de mieux vous connaître. En ce sens, c’est un véritable Coaching.
Aller Vers – Comment ça marche ?
1. Gestion du Temps, Estime de Soi, Techniques d’Apprentissage, Libération Émotionnelle, Motivation, Communication, etc.
2. Un webinaire est une émission en direct diffusée sur le web. Vous pouvez participer en posant des questions par écrit.
Aller Vers – Le contenu
Vous découvrirez au fil des jours
des publications pratiques, pour mieux vous connaître :
Et aussi…
Aller-Vers n’est pas un programme de Formation mais un ensemble d’outils et de techniques d’Auto-Coaching. Il n’est donc pas nécessaire de suivre les différents modules comme s’il s’agissait de cours progressifs. Vous pouvez sauter plusieurs jours (et donc plusieurs modules) et poursuivre votre parcours sans retard à rattraper.
Aller Vers Les bénéfices
En suivant ce programme,
vous développerez une Attitude Gagnante
qui améliorera considérablement
votre vie personnelle et professionnelle.
Quel que soit votre niveau initial, vous pourrez évoluer vers un niveau supérieur car les modules sont étudiés pour être découverts sous différents prismes.
Aller Vers La philosophie
Aller Vers n’est pas un programme de Formation,
C’est un processus d’Implémentation.
Il vous permet d’intégrer des concepts de Développement Personnel dans votre vie. Les connaissances ne sont pas amenées par des cours magistraux, mais grâce à ces exemples pratiques. Après chaque module, vous pourrez vous approprier ce que vous avez lu, vu ou entendu
Aller Vers Un service pro
Ce programme est supervisé par :
Stéphane SOLOMON
Coach, Formateur, Auteur et Conférencier dans différents domaines d’efficacité professionnelle
et de développement personnel.
Au-delà des partages de Stéphane, vous trouverez une sélection d’articles écrits par d’autres professionnels du coaching et du Développement Personnel, parfois reproduits (avec l’autorisation des auteurs), parfois spécialement écrits pour Aller Vers.
Exemples de modules

Humilité et Estime de Soi
Lors d’une séance de coaching récente, j’ai travaillé avec ma cliente sur l’Estime de Soi. Après quelque tests, nous avons évalué son Estime aux alentours de 8 sur 10, ce qui est un score remarquable.
Contre toute attente, au moment de relever un petit défi de Communication elle a freiné des deux pieds, m’assurant que pour être capable de relever un tel challenge il lui faudrait quelques heures de préparation. Or le sens même de l’exercice consistait à agir sans rien préparer… A prendre la parole «au passage».
Elle ne se sentait pas prête… Comment faire ?
L’une de mes techniques préférées est d’établir un lien entre l’Estime de Soi et l’Humilité, en particulier lorsque je vois briller cette qualité dans l’attitude de mes clients.
Avant de partager ma technique avec toi, je te propose de répondre à une question. Je l’ai déjà posée sur Facebook et j’ai eu quelques réponses intéressantes. Je pense qu’ici, je serai encore mieux servi. Alors voici cette question :
Est-ce que, selon toi,
les personnes qui se montrent sûres d'elles,
manquent d'humilité ?

Les Cycles d’Hudson
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je te souhaite à toi comme aux tiens une excellente année 2022.
Dans mon précédent courrier, je t’ai présenté brièvement ce qui, selon moi, est l’un des apports les plus importants de Frédéric Hudson au monde du coaching : des techniques adaptées à différentes phases d’énergie des coachés, en donnant autant d’importance aux périodes de basse énergie qu’aux périodes de haute énergie. En pratique, Hudson ne se limite pas à ces 2 phases. Il explore 4 phases de changement que tout projet pourrait être amené à vivre :
Phase 1 : le Lancement
Lorsque tu entames un projet, une histoire d’amour, un voyage, etc., tu vis une période d’enthousiasme qui te donne le sentiment d’être infatigable. La période de lancement est jalonnée d’exploits. Non seulement tu débordes d’idées nouvelles, mais en plus, tout te sourit. La moindre opportunité se glisse dans ton plan d’action automatiquement et les résultats, bien supérieurs à ceux escomptés, étonnent tout le monde. Un coaché qui se fait accompagner durant cette phase, se voit proposer des défis pour se dépasser. C’est là que le coaching de Performance prend tout son sens.
Phase 2 : le Déclin
Inévitablement, la phase de lancement cède sa place à une phase relativement pénible pendant laquelle tu sens que ton énergie (toujours haute) est mal utilisée. Le symptôme le plus évident est la procrastination : tu t’agites énormément, et au moment du bilan tu constates que tu n’as rien fait de concret pour avancer. Souvent, cette période de doute permet juste de faire une mise-au-point afin de revenir ne phase 1. Ces aller-retours entre deux phases sont appelées «mini-transitions». Durant la période de déclin, le coaching consiste principalement à proposer des innovations qui vont pimenter la sphère de vie affectée ou le projet. Ainsi, une histoire d’amour en déclin peut rayonner à nouveau grâce à de nouvelles perspectives du couple (un déménagement, un séjour dans un environnement différent, un bébé…). Une entreprise en déclin peut innover ses produits et ses process. Un enseignant en déclin peut expérimenter de nouvelles techniques pédagogiques. C’est là qu’on évoque la sortie de zone de confort, qui permet de revenir en force vers la phase de lancement.
Il est tout à fait possible de vivres des années entre ces deux phases. C’est ce qu’on aime appeler «le cours normal des choses».
Phase 3 : le Marasme
Si le retour en phase 1 n’est pas possible. On entame alors la «Transition» vers le marasme. La fatigue et la démotivation prennent place, ainsi qu’un sentiment d’injustice. Les choses simples deviennent soudainement difficiles. Si le seuil de la phase 3 a été dépassé, tenter un retour en phase 2 ou en phase 1 n’est pas une solution, car l’énergie est trop basse pour tenter un tel rebondissement. Le risque est un surmenage, voire un burnout… En phase 3, le coaching consiste à prendre soin de soi. C’est une période de cocooning, où même les petits progrès méritent des applaudissements. Un marathonien en phase 3, qui parvient à se motiver pour marcher 1 km, mérite son «Waouw !». Il s’est dépassé !
Durant cette période où chaque effort semble incommensurable, le coach hudsonien se montre patient et encourageant. Les coachs qui ne jurent que par la performance, préfèrent déclarer forfait… Ils ne savent pas ce qu’ils ratent : accompagner une personne en période de marasme est intellectuellement et émotionnellement enrichissant pour le coach comme pour le coaché. Si le projet initial est effectivement délaissé (parfois même abandonnée), l’intérieur de l’Etre grandit, et chaque séance est un délice en termes de découvertes sur Soi. Durant cette période le coach aide son coaché à transformer sa fragilité ou sa vulnérabilité en Sensibilité… Il accompagne La Quête de Sens. Ce nouvel état de Conscience accompagnera, en temps voulu, des projets bien plus ambitieux que les premiers.
Phase 4 : le Renouveau
Au début de cette période, bien que le marasme soit toujours présent, les premiers frémissements se font sentir. Cette période est comparée au début du Printemps. Les énergies circulent tant dans le monde intérieur que dans le monde extérieur, et les idées commencent à fuser. Mais ces idées ne profitent pas toujours à la personne qui les donne, car elle n’est pas encore prête à déployer ses ailes. Elle devient donc une source d’inspiration pour d’autres. Son leadership naturel est puissant (bien plus qu’en phase 1) !
La phase 4 est une sublimation de la phase 3, notamment en matière de Communication (plutôt absente durant le marasme). La chenille sort de son cocon et la métamorphose touche toute personne qui entoure la chrysalide. Chaque «signe» du monde extérieur pousse le papillon à déployer ses ailes. Durant cette renaissance, le coach hudsonien s’associe à la providence pour faire apparaître un florilège de signes évocateurs. Il déroule le tapis rouge vers la phase 1. Prêt pour un nouveau lancement !
Toute personne qui a vécu une grande «Transition» (le passage par les 2 dernières phases), évoque à la fois une traversée du désert particulièrement rude, et un cadeau offert par la vie… Un cadeau caché durant le marasme, qu’il est bon de dévoiler après le voyage. Là encore, le coach a son rôle à jouer.
Un piège à éviter
L’une des confusions les plus courantes (en particulier chez les coachs qui découvrent Hudson) est de croire qu’une personne bascule toute entière d’une phase à une autre (dans tous ses domaines de vie). Cette idée est fausse dans biens des cas. Par exemple, l’un de mes clients actuels veut vendre son entreprise parce qu’il ne supporte plus son équipe ni ses clients. Je peux affirmer qu’il nage en plein marasme dès qu’il met un pied dans son entreprise. Mais je sais aussi que sa vie de couple est en phase 1, sa spiritualité est en phase 4 et son rapport avec ses enfants en phase 2.
Etant donné que je le coache sur un projet professionnel (la vente de son entreprise), je pourrais être tenté de dire qu’il EST en phase 3. Mais il ne s’agit que du domaine de vie qui concerne ma prestation, tout le reste est positif ou en Haute Energie. Mieux encore : il souhaite vendre son entreprise pour en créer une autre ! Ce n’est donc pas l’entrepreneur qui est en marasme, mais uniquement le rapport qu’il entretient avec son entreprise actuelle. L’entrepreneur est en lancement puisqu’il envisage un autre projet professionnel, et déborde d’idées pour celui-ci.
Cependant, il arrive souvent qu’un champignon vénéneux affecte tout un panier (les spores diffusées par le champignon toxique sont à comparer aux remous émotionnels qui abîment la personne dans son ensemble). Ainsi, une personne équilibrée à bien de niveaux se retrouve happée par les énergies basses à cause d’une sphère de vie en marasme. Ce n’est pas une fatalité ni une généralité, mais c’est à surveiller.
Les solutions
C’est à ce niveau qu’Hudson a fait un travail remarquable : Il a d’abord constaté que certaines personnes parvenaient naturellement à isoler les domaines de vie en Energie Basse, afin que leurs «toxines» n’affectent pas d’autres domaines. Puis il a créé des techniques d’accompagnement en s’inspirant du comportement naturel de ces personnes, qui savent se protéger.
A l’inverse, les Energies Hautes étant également contagieuses, il a élaboré des processus qui permettent aux domaines en Haute Energie de partager leur enthousiasme avec les domaines en Basse Energie.
En bref, le coach hudsonien aide son coaché à utiliser l’optimisme débordants d’un domaine de vie pour captiver le négativisme d’un autre domaine, tout en veillant à ce que le processus inverse ne se manifeste pas.
Depuis 14 ans, en partageant mes découvertes dans cette Newsletter et dans mes programmes d’Auto-Coaching j’ai pu remarquer que le simple fait de présenter un concept (avec mes mots), permettait à bien des lecteurs de prendre conscience du principe évoqué, puis de créer (ou de renforcer) leurs propres techniques.
J’espère que ce petit tour dans le monde d’Hudson t’aidera à te situer dans tes différents domaines de vie et je te souhaite selon le contexte :
- Des performances à toute épreuve
- Des sorties de zone de confort créatives et brillantes
- Un Cadeau Caché au dévoilement divin
- Des signes évocateurs pour une Renaissance éclairée, colorée et nuancée.
En cas de besoin ou d’envie, je me tiens à ta disposition pour t’accompagner (il suffit de répondre au courrier que tu as reçu).
Belle année 2022 à toi et aux tiens,
Stéphane SOLOMON

Hudson, et les exclus du coaching
Frédéric Hudson était l’un des pères du coaching. Spécialiste du Changement, il a mené avec succès plusieurs carrières de communicant : journaliste, professeur, philosophe, pédagogue, écrivain, et bien évidemment coach. Il a fondé la Fielding Institute en 1973, cette école de coaching reste une référence aux USA. Elle propose des solutions innovantes, en particulier pour les personnes habituellement boudées par les coachs.
L’apport d’Hudson fut précieux, en particulier dans les années 1970 où le monde du coaching ne jurait que par la performance. Il expliquait à ses élèves, ses clients, ses lecteurs, ses auditoires, que tout projet de vie pouvait suivre un cycle en 4 phases : 2 phases de haute énergie qu’il convient de maintenir tant que possible, et 2 phases de basse énergie qu’il fallait savoir accepter et apprécier, car si cette traversée peut paraître peu productive extérieurement, elle est particulièrement fondatrice et constructrice en ce qui concerne l’Etre.
Ainsi, la phase de marasme pendant laquelle il est impossible de faire avancer ses projets est considérée par les hudsoniens comme une transition pertinente. Au lieu de bousculer les personnes qui donnent le sentiment de stagner, Hudson propose un accompagnement adapté avec des processus qui aident le coaché à grandir intérieurement, puisque le monde extérieur lui semble temporairement insipide.
Donner toute leur légitimité aux phases de basse énergie, et considérer ces périodes comme révélatrices de Sens, a permis à une multitude de personnes de retrouver le chemin du Renouveau. Avant Hudson, le côté sportif, voire compétitif du coaching ne permettait pas aux «loosers» de poursuivre leur cheminement vers le succès. On confondait la phase de marasme avec la dépression. Le coaché était redirigé à tort vers la psychothérapie. Le client devenait un patient…
On traitait la quête de Sens comme une maladie !
Le nouveau paradigme apporté par Hudson a été critiqué tant par les psys que par les coachs. Les premiers voyaient là une incursion dans leur métier par des non-professionnels de la psyché… Puis peu à peu les thérapeutes se sont intéressés aux travaux d’Hudson afin d’ajouter à leur formation académique (souvent inadaptée aux changements de la société) des techniques hors-piste. Ces innovations ont contribué aux solutions basées sur les thérapies courtes.
Quant aux coachs, ils ont pu constater que les périodes troubles n’ont pas pour fonction première de ralentir les projets ou de saper le moral des troupes. Bien accompagné, l’Etre qui se nourrit de Sens, malgré des apparences mornes, nourrit également l’esprit de son entourage. C’est ce Vivre-Ensemble durant la cocréation qui donne aux projets leur pérennité.
Il est tout à fait possible (et sain) d’être en énergie haute dans certains axes de vie, tout en glissant vers le marasme dans d’autres sphères. Par exemple, on peut traverser une période où la relation de couple est au top niveau, tout en déclinant dans son travail. Les techniques d’Hudson permettent, en fonction de chaque individu, soit de créer des passerelles pour que l’enthousiasme d’un axe de vie nourrisse d’autres sphères, soit d’assurer une certaine étanchéité afin que le marasme n’affecte pas les domaines en haute énergie.
Hudson et moi
Comme tu as pu le constater, je suis en énergie basse depuis plus d’un an concernant mon activité en ligne. Bien que les autres axes de ma vie soient au beau fixe, j’ai été profondément affecté par cette chute d’énergie, car elle touche à ma Mission de Vie. Durant cette période, j’ai pu continuer à me former, j’ai publié mon premier livre, j’ai été très présent pour ma famille, et j’ai poursuivi mon activité de coach en entreprise avec de beaux résultats. Mais je n’ai pas pu Partager mes connaissances et mes expériences avec mes lecteurs préférés, et comme tu dois t’en douter, ça me manque.
Grâce à ce que j’ai découvert sur Hudson, je sens un Renouveau. Le Printemps se rapproche.
Je tiens à encore à remercier les abonnés du programme Aller-Vers de savoir patienter. Malgré un programme partiellement livré, je n’ai pas été assailli de réclamations. PERSONNE ne m’a harcelé suite à cette interruption soudaine. Au mieux, vous avez pris de mes nouvelles… Merci, Merci, Merci !
Hudson et toi
Je te propose un petit exercice d’auto-coaching :
Choisis deux ou trois domaines de vie qui sont importants pour toi (par exemple, la Famille, la Culture et le Travail), et évalue ton énergie de façon binaire pour chacun de ces domaines : es-tu plutôt en énergie haute ou en énergie basse ?
Ne cherche pas une définition claire ou parfaite de ce que sont les énergies hautes ou basses. Fie-toi à ton ressenti. Nous affinerons et nuancerons cette première qualification dans les jours à venir.
Dans mon prochain article, j’explorerai brièvement les 4 phases du Cycle d’Hudson ainsi que les deux types de transition que l’on observe généralement. Ceci te permettra de mieux te situer, et aussi d’envisager la suite de ton parcours avec optimisme, quelle que soit ton positionnement actuel.
J’attends ton commentaire à propos de cette première approche.
A++
Stéphane SOLOMON

L’effet nocebo
Ce devait être dans les années 95-96. Je n’étais pas encore coach, en tout cas pas officiellement. Je travaillais pour une société de routage en tant que commercial, tout en réservant un temps important à l’innovation du service. J’avais mis en place un système (informatique) qui permettait d’envoyer un devis avant même que la conversation téléphonique soit terminée.
Mon patron m’a demandé de montrer aux autres commerciaux comment faire. Nous étions 4 à rester tard : Vincent, Gérard, Mario et moi.
Je décide de commander des pizzas pour tout le monde. J’appelle Pizza Hut pour nous faire livrer. Une fois nos pizzas englouties, j’étais prêt à reprendre ma formation-maison lorsque Gérard me dit :
– Excuse-moi, je dois aller aux toilettes, je reviens dans 5 minutes…
Nous avons repris quelques banalités en attendant 25% de l’équipe, quand soudain, le téléphone a sonné :
– Oui… Bonjour, c’est Fabio de Pizza Hut, je vous appelle parce que nous venons d’apprendre que certains de nos clients ont fait une intoxication alimentaire. Comme vous avez commandé des pizzas ce soir, je vous conseille d’aller dans un service d’urgence le plus vite possible. Ça a l’air grave !
– Euh… C’est quoi, c’est la pâte, les merguez, les légumes ?
– En fait, on n’a pas de piste pour l’instant. La pâte, ça m’étonnerait, mais ce sont peut-être les légumes qui sont frelatés. En tout cas la réaction est rapide. Il y a déjà quelques dizaines de cas graves.
Je commence à me sentir mal… J’explique la situation à Vincent et Mario, et je devine que Gérard (qui est aux toilettes) vit les premiers effets de l’intoxication. Mario se met à trembler et me dit :
– Je sentais qu’elle n’était pas nette cette pizza !
Vincent court vers la fenêtre pour prendre un bol d’air. Il est tout pâle… Je raccroche et je commence à prendre mes affaires. Un vertige se manifeste dès que je me baisse…
Le téléphone sonne à nouveau :
– Je vous ai bien eus bande de nazes ?!
C’était Gérard en mode MDR. Il est fier de son canular, et j’avoue qu’il a été génial dans le rôle du correspondant de Pizza Hut en pleine confusion… D’ailleurs, je ne tarde pas à le féliciter :
– Gérard !!! Mais t’es un génie ! J’ai plongé !
J’ai toujours été passionné de psychologie et de Développement Personnel, et je venais de vivre une démonstration brillante d’une hystérie collective à taille humaine…
Vincent retire les deux doigts qu’il s’était enfoncé dans la gorge et Mario essuie la sueur qui s’était amassée sur son front. Nous y avons cru, et si cette Croyance avait subsisté 5 minutes de plus, Vincent aurait vomi, Mario nous aurait fait un malaise (vagal), et j’aurais certainement mal tourné… Tous les symptômes de l’intoxications alimentaire étaient là ! Comme si c’était vrai…
Effet nocebo
On sait aujourd’hui, que beaucoup de gens qui se font prescrire des médicaments et qui lisent attentivement la notice, préfèrent éviter de se soigner ! La liste des effets secondaires est très anxiogène. Ils attendent donc que ça passe tout seul…
Pire, il y a ceux qui prennent les médicaments et qui lisent la notice après ! Certains d’entre eux se retrouvent aux urgences, et lorsqu’on leur demande de quoi ils souffrent, ils énumèrent la liste des effets secondaires qu’ils ont lue quelques heures plus tôt. Ils ne mentent pas ! Ils ressentent réellement les malaises en question. On appelle ça «l’effet nocebo» (même principe psychologique que le placebo, mais avec des effets désagréables).
Plus grave encore : si un diabétique subit un tel stress, sa glycémie en sera affectée. Il en va de même pour toute personne atteinte d’une affection sensible aux émotions. Un nocebo peut provoquer un malaise cardiaque (véritable). D’ailleurs, Gérard (mon collègue blagueur) a pris un gros risque, car il ne connaissait pas notre état de santé.
Application pratique, ici et maintenant
Actuellement, nous vivons une situation sanitaire et sociale compliquée. Beaucoup de gens ne veulent pas se faire vacciner contre le covid. Chez certains, il s’agit d’un combat idéologique, chez d’autres, c’est surtout la peur qui s’exprime… Beaucoup d’informations alarmantes circulent à propos de ce vaccin.
Je suis vacciné, et j’entends régulièrement que je vais bientôt regretter ma décision ! Sur quoi se basent ces prédicateurs ? Des «on dit», des coïncidences, et des pulsions créées par ce que Jung appelait «nos zones d’ombre». Nos zones d’ombre nous mènent (entre autres) à critiquer des décisions que certaines personnes ont prises, alors que nous n’osons pas les prendre. C’est une forme de «jalousie inconsciente», et elle est très bavarde.
Je comprends les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, car j’ai aussi hésité avant de passer à l’acte. J’ai des techniques de prise de décision (que je suis prêt à partager avec celles et ceux qui le souhaitent). Elles me permettent de distinguer mes Croyances des Faits, sans exclure l’idée de prendre mes décisions basées sur des Croyances. Dans ce cas, je le fais en toute conscience. Je ne prétends jamais (jamais plus depuis une bonne dizaine d’années) que mes Croyances sont des Faits.
Je m’informe là où l’information se trouve, j’interroge des spécialistes à propos des rumeurs, et j’obtiens toujours des réponses claires lorsque je doute. Certaines de ces réponses ne m’arrangent pas du tout, car elles viennent bousculer mes opinions.
Et tout ça, c’est prodigieux ! Ca montre à quel point nous sommes complexes. Lorsque je propose mes techniques dans un Formation ou dans un Coaching, je vois à quel point chaque être humain est unique et sublime.
Proposition de coach
Depuis que les décisions politiques laissent un sentiment d’obligation, beaucoup de gens vont dans les centres de vaccination la peur au ventre… L’effet nocebo s’installe, et nous n’en sommes qu’aux prémices, car les vacanciers voulaient profiter des beaux jours avant de prendre leur décision.
Lorsqu’une alerte est lancée suite à une véritable investigation, c’est une bonne chose. Elle peut être salvatrice. Mais diffuser n’importe quelle ineptie parce qu’elle fait du bien à nos opinions peut provoquer des troubles chez de nombreuses personnes, en particulier si elles se sentent obligées de se faire vacciner.
Vivre Ensemble, c’est aussi savoir respecter, voire apprécier nos différences d’opinion en période de crise. Informer et influencer son entourage est naturel pour des êtres grégaires. Il n’y a donc aucun mal à en discuter et à s’affirmer. En revanche créer du mensonge ou le diffuser, a toujours été initiateur de chaos.
Une rumeur, une objection de conscience ou un témoignage personnel n’est pas une notice établie suite à une recherche clinique incluant plusieurs millions de patients. Si tu veux prendre une décision avisée à propos du vaccin, il est très important de faire le tri dans les informations que tu reçois, en particulier si tu fréquentes les réseaux sociaux, où les gens partagent allègrement des Croyances qui ne valent pas mieux que des superstitions, tout en affirmant qu’il s’agit de faits vérifiés.
Nous n’avons pas tous la même capacité émotionnelle à faire face à ce virus, aux confinements, aux couvre-feux, au pass sanitaire, au QR code… Combien de victimes peut faire une information alarmante, si au bout de 5 minutes personnes ne vient dire aux tremblotants :
– Je vous ai bien eus bande de nazes ?!
La question mérite d’être posée…
A++
Stéphane SOLOMON

L’art d’être grand-père
Aujourd’hui, je ne vais pas te parler du recueil de poèmes de Victor Hugo, mais plutôt de l’action du grand-père dans ma petite histoire de superstition (la petite fille passant sous l’échelle).
D’un point de vue psychologique (ou neuroscientifique depuis que les théories se confirment à l’IRMf), nous pouvons observer ceci dans la tranche de vie de cette petite fille :
- 3 secondes après son passage sous l’échelle, sa grand-mère lui fait une proposition de Croyance (tu vas vivre un malheur !).
- Avant de valider cette Croyance (qui pourrait influencer ses actions et devenir auto-réalisatrice), la petite fille fait quelque chose de très intelligent : elle demande son avis à un deuxième expert qui a assisté à la scène (pour des enfants, les adultes sont des experts de vie, en particulier les grands-parents).
- Le grand-père, qui n’a pourtant pas suivi une formation en Neurosciences comme je l’ai fait ces derniers mois, se livre à une «reprogrammation progressive de la Croyance». En lui disant que certaines personnes croient que ça porte malheur et d’autres non, il insère le doute dans l’esprit de sa protégée. C’est une étape très importante dans la technique, s’il avait entrepris de contredire sa femme immédiatement et avec véhémence, il n’aurait pas mérité sa certification d’auto-coach. Mais là, je la lui donne avec mention !
- Puis il se lance dans une démonstration que beaucoup de superstitieux qualifieront de sacrificielle : il passe et repasse sous l’échelle, démontrant qu’en ce qui le concerne, cette «Loi» n’en est pas une.
- Sa technique est si bien menée que même la grand-mère (pourtant initiatrice de la superstition), se prête au jeu de la reprogrammation de Croyance, à sa façon (ces deux-là ont probablement le secret des couples qui durent).
Le doute, un outil terrible et prodigieux !
Il y a quelques temps, dans mon programme «Attitude-Coach», j’ai proposé aux participants de me dire ce qui, selon eux, était «Le pire ennemi de la Foi ?» (je ne parlais pas spécialement de Foi religieuse). Beaucoup de gens ont cité la méfiance ou la prudence (la Foi étant souvent synonyme de Confiance Absolue). Il s’agit effectivement de sentiments opposés à la Foi, mais ils ne peuvent avoir le statut d’ennemi, dans la mesure où ils ne combattent pas la Foi. Ils sont juste situés à l’opposé, sans nuances…
Le véritable ennemi de la Foi est le doute. Lorsque le doute est inséré au cœur d’une Croyance, il l’amène à s’autodétruire. Alors qu’une opposition farouche à une Croyance n’a pas cet effet. Il arrive même qu’une opposition amène à renforcer la Croyance initiale.
Si le doute peut déstabiliser la Foi, alors il peut, à plus forte raison se mettre au service de la reprogrammation de nos Croyances Limitantes.
L’art d’être grand-père…
Si le grand-père avait dit :
«Mais tu sais bien que ta grand-mère dit n’importe quoi à longueur de journée. C’est encore une connerie qui lui vient de sa mère !»
Il aurait créé un conflit intérieur dans l’esprit de la personne qu’il tentait de protéger. Un conflit se termine par un gagnant et un perdant, ce qui dans notre cas risquait d’être douloureux à vivre. Un enfant aime ses grands parents de façon inconditionnelle. L’amener à faire gagner l’un au profit de l’autre est une torture.
Le grand-père aurait également pu dire :
«Mais non ma chérie ! Au contraire : passer sous une échelle, ça porte bonheur !»
Et hop ! Un dilemme ! Dans ce cas de figure, les Croyances de ses deux modèles invitent la petite fille au même type d’analyse : il n’y a pas de logique, pas d’explication, pas de démonstration… Juste une invitation à faire un choix entre deux croyances mystiques.
Mais avec sa formule «Il y a des gens qui le disent…» le grand-père introduit le doute dans la Croyance. Et si je me réfère à ma formation de coach en Neurosciences Appliquées, il a fait exactement ce qu’il fallait pour déprogrammer une Croyance Naissante.
Et les vieilles Croyances bien ancrées ?
C’est exactement le même principe (on y insère du doute), mais il y a plusieurs mais :
- La Croyance visée n’est peut-être pas limitante, même si elle paraît pénalisante par moment. Il y a donc un calcul bénéfice/risque à faire au préalable, et comme tu t’en doutes, il concerne plusieurs axes. par exemple, certaines reprogrammations peuvent être bénéficiaires en argent, mais déficitaires en relations sociales, etc.
- Une Croyances peut en cacher une autre plus importante à reprogrammer (on parle de «Croyances Racine»). Par exemple, une personne qui croit que passer sous une échelle porte malheur pourrait également alimenter la Croyance selon laquelle le monde est fait de pièges, et que notre passage sur terre consiste à les éviter jour après jour. C’est cette Croyance-là qui lui a fait adopter la première (elle est facilement influençable dans le sens du malheur). Dans la majorité des cas, lorsqu’un Croyance est candidate à la reprogrammation, un exercice d’introspection permet de placer le curseur un cran plus haut.
- La technique est plus longue à dérouler (environs 2 heures) et nécessite une implication totale du coach et du coaché. Ce qu’a fait ce grand-père pour sa petite fille au fil de l’eau, est une excellente technique d’auto-coach, mais lorsque les Croyances sont profondément ancrées, l’accompagnement d’un professionnel est nécessaire.
Je me tiens à ta disposition si tu penses que l’accompagnement d’un professionnel est nécessaire. Tout commence par une conversation téléphonique (gratuite) qui nous permet de nous choisir (réponds simplement au mail que tu as reçu et je te guiderai pour la suite).
*****
Pour finir, en guise de clin-œil, je ne résiste pas à la tentation de te livrer 4 vers de Victor Hugo, extrait de son recueil «l’art d’être grand-père» :
Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres.
vaste apaisement des forêts! ô murmures !
Avril vient calmer tout, venant tout embaumer.
Je n’ai point d’autre affaire ici-bas que d’aimer.
A++
Stéphane SOLOMON

La prophétie auto-réalisatrice
Si tu as lu mon précédent article, tu as pu voir que la thématique du moment concerne les Croyances.
Je voudrais rappeler que lorsqu’il est question de Croyances dans un contexte de Développement Personnel, il ne s’agit pas (pas forcément) de Croyances religieuses, mais de quelque chose de beaucoup plus simple : une Croyance est quelque chose qui selon toi, est vrai ou faux. Si tu as un doute, ce n’est plus une croyance, c’est une supposition, une présomption, etc.
La superstition avec laquelle j’ai amorcé le sujet est une croyance populaire. On peut imaginer qu’une personne l’a inventée, puis, tel un virus, elle s’est propagée d’esprit en esprit. Sans l’intervention du grand-père, cette petite fille aurait sûrement adopté la superstition. Une mamie, ça compte !
J’ai été étonné de lire (tant sur Facebook que sur notre site), que la grand-mère voulait la protéger d’un danger : durant les 3 secondes du passage sous l’échelle, un seau de peinture aurait pu lui tomber sur la tête, voire un marteau, voire un peintre !
J’aurais aimé valider cette interprétation, mais connaissant des superstitieux, nous sommes loin, très loin d’une mise en garde sur un danger temporaire. Cette grand-mère annonce un malheur à venir, dont le seul rapport avec l’échelle est d’être passé en dessous… Pour rapprocher l’idée à une autre superstition relativement proche, on dit que briser un miroir enclenche 7 ans de malheur (rien que ça…). Il n’est pas question, dans cette prédiction, de prévenir celui qui a provoqué l’incident d’une coupure potentielle en ramassant les bris de verre. La superstition annonce l’ouverture d’un portail spatio-temporel vers un monde hostile…
Mais, me diras-tu, quelle importance ?! La petite fille va continuer son cheminement dans la vie, et elle oubliera bien vite son passage sous cette échelle ! Elle vivra des bonheurs et des malheurs, comme tout le monde. Cet évènement ne va pas changer sa vie.
C’est sympa comme Croyance, mais il est rare que ça se passe ainsi. Je vais t’expliquer un concept psychologique qui rappelle à quel point une Croyance peut bouleverser une vie :
La prophétie auto-réalisatrice
La petite (que nous appellerons Aurore) adopte donc la croyance, et en rentrant chez elle, elle apprend que sa meilleure amie va déménager à Los Angeles ! Il est donc probable que les deux compères ne se voient pas pendant longtemps. Il est même possible que ce soit la dernière fois qu’elles se parlent.
Avec une Croyance telle que «passer sous une échelle, ça porte malheur», Aurore va associer la mauvaise nouvelle à son acte. Elle s’en voudra donc d’avoir traversé ce «portail de malheur» et elle culpabilisera d’avoir fait quelque chose d’aussi terrible ! Le fait que la décision de déménager ait été prise il y a deux semaines, c’est-à-dire bien avant le passage sous l’échelle ne changera rien. Pour les superstitieux, ce qui porte malheur défie le temps ! J’ai une amie superstitieuse qui a reçu le résultat d’un examen après avoir croisé un chat noir. Bien que la lettre fût datée de 5 jours, mon amie était convaincue que sans sa rencontre avec ce chat de malheur, la même lettre aurait annoncé une bonne nouvelle !
Aurore risque créer cette association à ses contrariétés. Chaque mauvaise nouvelle confirmera qu’il ne fallait pas passer sous cette échelle… Or les nouvelles que nous recevons, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sont souvent des conséquences de nos actions. Par exemple, si j’ai obtenu ma Certification à l’Institut des Neurosciences Appliquées (avec une note de 16,38/20), c’est parce que j’ai beaucoup bossé, et j’ai pris quelques risques calculés. Ça n’a rien à voir avec un trèfle à 4 feuilles. Si au lieu de croire en mon potentiel, je me mets à croire à la magie du trèfle, je vais beaucoup moins bosser la prochaine fois. Je vais me transformer en cueilleur de trèfles… Pour mémoriser la fonction des différentes parties du cerveau, ça va être moins efficace…
Pour en revenir à Aurore, elle risque d’abandonner l’idée d’améliorer sa vie. A quoi bon ? Elle est passée sous une échelle… Elle aura beau se démener, elle a rendez-vous avec le malheur !
C’est ainsi qu’en Croyant qu’elle est destinée à une vie de merde, elle se créera une vie de merde ! Elle va réaliser elle-même (auto-réaliser) ce que sa Croyance l’invite à vivre…
Ça c’est le niveau 1. C’est une association directe.
Mais il y a pire
Le lendemain, Aurore va apprendre que sa maman est enceinte : elle va avoir un petit frère !
Comme elle s’attend à un malheur (elle est quand-même passée sous une échelle), elle va se raconter que c’est ce petit frère qui causera son malheur… Si sa grand-mère, au lieu de lui prédire un avenir sombre, lui avait transmis le secret de sa confiture de myrtilles, Aurore aurait reçu la même nouvelle avec bonheur :
- Un petit frère, quelle joie !
La conviction qu’elle est destinée à souffrir fera de ce petit frère l’objet de sa déconfiture. Il suffirait d’un rien pour qu’elle vive l’attention particulière donnée au nourrisson comme la fin de l’amour que ses parents avaient pour elle. Nous sommes encore dans une prophétie auto-réalisatrice. Cette fois, elle n’est même pas liée à des faits, mais à une perception qui transforme une bonne nouvelle en mauvaise.
Lorsque j’ai entendu cette grand-mère, j’avais envie de lui dire :
- M’enfin mamie, qu’est-ce qui s’est passé dans ta tête pour dire à ta petite fille (que tu aimes certainement d’un Amour Infini) qu’elle vient de commettre un acte qui la destine au malheur ? Elle ne peut rien faire pour corriger son «erreur», alors chuuuut… Si Papy n’avait pas été là, je t’aurais poussée dans les orties !
Eh oui… On n’a pas beaucoup parlé du grand-père et de son action. Il a pourtant utilisé l’une des meilleures techniques qui soit pour reprogrammer une Croyance en cours de gravure… Il l’a fait d’une façon si valeureuse, que même mamie a revu sa copie !
Cette technique que j’ai vécue en direct m’a rappelé un principe neuroscientifique que j’ai eu le plaisir de découvrir pendant ma dernière formation. J’en parlerai dans un autre article.
En attendant, qu’as-tu de nouveau à dire à propos de cette histoire ?