L’adolescent et la peau de banane
J’ai 14 ans. Je marche à côté de mon père pour rejoindre son atelier à Joinville-Le-Pont. Nous avons déménagé. La ville est propre, il n’y a quasiment plus de peaux de bananes qui trainent. Et puis mes préoccupations sont ailleurs : on vient de révéler mon diabète de type 1.
M’injecter de l’insuline 3 fois par jour ne me pose pas de problèmes. Les premières fois furent douloureuses, mais je m’y suis fait. Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’hypoglycémie : une peau de banane qui ne prévient que sous forme de malaise.
– Et si j’étais en hypo ?
Voilà la question qui hante mes journées ! Je vis donc dans l’hyper-vigilance des hypoglycémies…
L’hypoglycémie se manifeste par une sensation de faim, des tremblements et des sueurs froides. Mon problème : la peur de l’hypoglycémie se manifeste presque de la même façon. Côté soins, en cas de vrai hypo je dois croquer un ou deux morceaux de sucre, alors qu’en cas d’hypo imaginaire le sucre est à proscrire. Heureusement pour moi, il y a un moyen de savoir où j’en suis : en me piquant un doigt et en déposant une goutte de sang sur une bandelette chimique, je peux savoir où en est ma glycémie grâce à des codes de couleurs. Je suis donc pressé d’arriver à l’atelier, pour délibérer de mon sort… J’accélère le pas.
Sur le chemin, je croise une planche de bois plantée d’un clou. Je l’évite en la repoussant avec mon pied. Mon père marche derrière moi, et je change soudain de peur… Il risque de se blesser à cause de moi ! Je me retourne :
Mon père est accroupi. Il va bien… Il saisit la planche de bois, colle la pointe du clou contre le trottoir et monte sur le bout de bois. Il en extrait le clou, pose la planche le long d’un mur, et jette le bout de métal dans une poubelle. Puis il me sourit, comme si j’avais fait quelque chose de bien. Mais mon feedback n’est pas dans la même vibration : je me sens honteux et coupable ! Pour moi, ce sourire est ironique…
- Les personnes en manque de confiance en soi perçoivent les sourires comme des rictus et les rires comme des moqueries.
- Les personnes rongées par le manque d’argent perçoivent les cadeaux qu’on fait à leurs enfants comme un message dévalorisant du type «puisque tu n’es pas capable de gâter tes enfants, il faut bien que quelqu’un le fasse».
- Les personnes qui ont peur d’être malades interprètent un bilan sanguin avec catastrophisme : chaque mot qu’ils ne comprennent pas est forcément annonciateur d’une mauvaise nouvelle.
- Les parents qui ont des difficultés avec leurs enfants interprètent tout conseil éducatif généraliste comme une remarque désobligeante, spécifiquement à leur égard.
- etc.
Mais à 14 ans, je ne savais pas encore tout ça. Je croyais que tout ce que je percevais était la seule réalité. J’évoluais donc dans un monde injuste : me voilà atteint d’une maladie incurable qui nécessite un contrôle permanent. J’ai redoublé ma quatrième parce que mon état et mon hospitalisation ne m’ont pas permis de finir l’année scolaire. Je n’ai plus droit aux sucreries, aux gâteaux, au chocolat, et même la taille de mes sandwiches doit être raisonnable. Si je veux dormir chez un ami, je dois emporter mes flacons d’insuline et mes seringues avec moi… Et quelle fille voudra d’un type qui ne saura pas distinguer l’émoi d’un baiser d’une hypoglycémie ?!
C’est ainsi que j’égrenais mes pensées, telles des peaux de bananes que l’on jette sur son propre chemin pour glisser dessus. Ça fait mal ! Et pourtant, on y tient à nos nuisibles… Il y a une certaine complaisance à se sentir victime et à chercher des coupables. Une fois engagé sur cette voie, le moteur est lancé, et il est difficile de faire marche arrière. On appelle ça l’Inertie Mentale. En physique, on parle de «conservation de la quantité de mouvement» ou plus généralement de «la conservation d’énergie».
La mésestime de soi est aussi facile à maintenir que l’estime de soi. Mon diabète a changé mes outils de maintenance… Qu’est-ce qui pouvait me sortir de là ?
Arrivé dans l’atelier, après avoir vérifié ma glycémie (je n’étais pas en hypo cette fois), je m’assois pour souffler. Mon père me demande de lui donner un coup de main pour déballer un carton qui est arrivé la veille. Je m’exécute sans grande conviction et sans même remarquer le logo qui illustre le conteneur, et qui pourtant aurait dû attirer toute mon attention.
J’ouvre le carton, et j’y trouve un TRS-80… C’est un ordinateur ! L’un des premiers modèles populaires, bien avant l’Atari, le Commodore, l’Amstrad ou le PC. La vue de cette machine m’a fait un choc… Pour que vous compreniez pourquoi, il faut que je remonte 2 ans (presque 3) en arrière :
Si mon père aimait les discussions et les moments à deux, ma mère préférait les sorties collectives, et ce matin de 1979, nous marchions en famille le long des couloirs du «salon de l’enfance». Il y en avait pour tous les goûts : des activités sportives, des jeux de société, des jouets… Et dans un coin du salon, une étrange estrade au-dessus de laquelle trônait le logo de TANDY/RADIOSHACK. Je suis comme «attiré» par le stand, je monte les 3 escaliers qui élèvent la rotonde et je comprends pourquoi : il y avait là une dizaine de claviers qui ressemblaient à des machines à écrire, et j’adorais ça ! Mon père avait une vieille Remington Rand à la maison. Il s’en servait pour les courriers qui nécessitaient un double. J’aimais utiliser cette machine… Mais ce que je venais de découvrir relevait de la Science-Fiction : non seulement les caractères apparaissaient sur un écran, mais on pouvait les effacer sans laisser de traces. L’animateur du stand me dit alors :
– Tu veux faire le test ? Si tu réussis, tu gagneras deux raquettes et une balle en mousse…
J’accepte de jouer. Il s’agissait de reproduire ce qui était écrit sur un présentoir. Je m’en souviendrai toujours :
10 PRINT "QUEL EST TON PRENOM ? " ;
20 INPUT A$
30 PRINT "BONJOUR " ; A$
40 GOTO 30
RUN
Je m’applique pour écrire ces 5 lignes. Pas si facile ! J’ai obtenu quelques SYNTAX ERROR avant de résoudre le problème avec l’animateur. Au final, et après un dernier RUN, le TRS-80 me demande mon prénom. Je saisis «STEPHANE», et il me répond «BONJOUR STEPHANE» à l’infini ! Ça file à toute allure sur l’écran. Le programme ne s’arrête que grâce à un bouton «Reset» qui se trouve derrière la machine. Je trouve ça extraordinaire ! A en pleurer d’enthousiasme !
Je n’ai pas quitté le stand de la journée, enchaînant des programmes de plus en plus complexes. Et lorsqu’un autre enfant avait du mal à venir à bout des 5 lignes d’initiation, j’allais l’aider. Je connaissais tous les pièges… L’animateur était tellement content d’avoir un petit assistant, qu’il m’a offert deux coupons pour les raquettes et les balles en mousse. Il fallait aller les récupérer dans une boutique, rue des Pyrénées à Paris.
Le samedi suivant, je jouais aux cartes avec mon cousin chez mes grands-parents. Je lui ai montré mes coupons, et il m’a proposé de m’accompagner pour retirer mes cadeaux. Après avoir remonté la rue de Charonne, nous avons rejoint la rue des Pyrénées… 1,5 km de marche dont les trois quarts sont en montée. Ouf ! Arrivés au bout, j’entre dans la boutique. Ce n’était pas une boutique de jouets, mais un show-room de TRS-80 !
J’ai récupéré mon cadeau et donné le deuxième en guise de récompense à mon cousin. Avant de sortir, je me place devant un TRS-80 pour écrire le programme que je connaissais par-cœur, puis RUN… Mon cousin saisit son nom, et il s’exalte devant le résultat !
Un client potentiel entre et nous regarde. Le vendeur le salue et lui dit :
– Voyez, nos ordinateurs sont tellement faciles à utiliser que même les enfants savent s’en servir !
Depuis ce jour, j’ai passé tous mes mercredis après-midi, et mes samedis dans ce show-room. J’ai dû en vendre des machines, l’air de rien… Mais j’ai surtout découvert l’informatique et ses deux principaux langages de programmation de l’époque : Le BASIC, puis l’ASSEMBLEUR. Par Sérendipité, mon niveau scolaire en mathématiques s’en trouva amélioré. Bon… Je suis modeste quand je dis «amélioré». Disons que je suis passé d’avant-dernier à deuxième de la classe !
D’autres ados fréquentaient cette boutique, mais j’étais le plus jeune et celui que les vendeurs trouvaient le plus doué. Parfois, j’aidais mes ainés à trouver la faille dans leurs programmes.
Pendant plus de 2 ans, j’ai demandé à mon père de m’acheter cette machine. Mais il n’y avait pas moyen : elle coûtait 7.000 francs. C’était l’équivalent de 5.000 euros d’aujourd’hui (tenant compte du SMIC de l’époque et du prix du pain)… Je m’étais fait à l’idée que jamais je n’aurais une telle machine chez moi. Alors je continuais à remonter la rue de Charonne puis la rue des Pyrénées, sans ressentir l’effort, pendant 2 ans. Un peu comme si on me tractait…
Mon père n’avait pas les moyens de m’offrir un TRS-80. Comment a-t-il fait ? Comprenez ma surprise lorsque j’ai déballé mon cadeau quelques jours après ma sortie de l’hôpital. J’ai longtemps ironisé sur la motivation de ce cadeau. Lorsque mes amis me demandaient si je l’ai eu pour mon anniversaire, je répondais :
– Non, je l’ai eu pour mon diabète !
M’adonner à ma passion pour l’informatique m’a permis de traverser mon adolescence sur un manège enchanté. Désormais, je passais plusieurs heures par jour à programmer, et surtout à résoudre des problèmes de programmation. Un an plus tard, je maîtrisais complètement la machine. La seule façon de maintenir cette passion était de partager ce Savoir. J’ai commencé chez moi avec des amis, puis j’ai créé un club d’informatique au collège. J’ai formé mes copains, puis 3 professeurs, qui «ne voulaient pas mourir idiots». C’est ainsi que je suis entré de plein pied dans le monde de la pédagogie. Je me souviens que pour saluer mes professeurs, j’ai préparé un speech de bienvenue qui ressemblait approximativement à ça :
«Bienvenue dans ce premier cours d’informatique. Je vais vous apprendre à vous servir de cet ordinateur pour faire toutes sortes de choses liées à votre matière. Posez-moi des problèmes et on trouvera les solutions ensemble. Ce cours sera très différent des cours habituels. Par exemple : vous avez le droit de mâcher du chewing-gum !»
Tout le monde a souri…
Grâce à des fonds communs (une tirelire du club), nous avons acheté le premier lecteur de disquettes… Un luxe pour l’époque. Nous avons également acheté des livres pour progresser. Je les lisais avant de transmettre. J’étais bien plus qu’un prof ou un formateur. J’étais un facilitateur : je convertissais le langage compliqué des auteurs pour le rendre simple à un public de néophytes.
Un an plus tard, la Directrice de l’établissement me convoqua :
– Stéphane, Monsieur le Maire a acheté 6 ordinateurs pour le Centre de Loisirs de la ville. Il cherche un formateur pour donner des cours à des enfants le mercredi, et à des adultes deux soirs par semaine. L’ingénieur qui a commencé à animer ces activités vient de se désister. J’ai parlé de toi au Maire. Il veut te rencontrer… C’est pour du travail : tu seras payé !
J’ai fait deux cours d’essai avec des adultes. Ils ont été sondés par l’Adjoint au Maire, et ont tous répondu d’une seule voix que c’était du sérieux : un excellent niveau technique, et des compétences pédagogiques nettement supérieures à celles de mon prédécesseur. Le Maire, Monsieur Pierre AUBRY a dit à son adjoint que malgré mon jeune-âge je devais être traité comme tous les employés de mon niveau, payé au même taux que l’ancien formateur, avec les mêmes avantages sociaux et les mêmes égards… Le comptable de la Mairie s’est occupé de tout ce qui concernait les papiers de mon premier emploi. J’étais lycéen et je touchais le salaire horaire d’un ingénieur. Je travaillais 4 à 8 heures par semaine, et je gagnais environ 500 Francs par mois, sans que cela ne gêne ma vie d’étudiant. J’ai également formé une partie du personnel de la mairie à la bureautique, lorsque les PC ont commencé à faire leur apparition, sur des logiciels tels que TEXTOR, EPISTOL, WORDSTAR, MULTIPLAN, DBASE, FRAMEWORK…
Ces évènements m’ont permis d’adopter une attitude qui me suit depuis :
- Toujours semer avant de récolter (donner avant de recevoir)
- S’attendre à un retour qui vient aussi «d’ailleurs»
En d’autres termes, les personnes servies gratuitement peuvent contribuer au «club», à la maintenance, au bouche-à-oreille, à la motivation, à l’apprentissage… Mais la récompense personnelle, qu’elle soit financière ou d’une autre nature, vient principalement d’ailleurs… De tout ce qu’on ne maîtrise pas, mais qui découle de l’action initiale.
J’ai attendu plus de 10 ans avant de demander à mon père ce que signifiait le sourire qu’il m’a lancé le jour où j’ai shooté sur cette planche de bois… Le jour où je me suis senti coupable de ne pas remplir ma mission. Et il m’a dit ceci :
– Si à ma place, derrière toi ce jour-là, il y avait eu une personne âgée ou un enfant… Aurais-tu agi de la même façon ?
– Non… Je crois que j’aurais ramassé cette planche.
– Alors tu vois ? C’était juste la réaction d’un ado qui s’affirmait devant son père et qui lui disait «Tiens, occupe-toi de cette peau de banane, puisque tu sais donner des leçons… Montre-moi de quoi tu es capable !»… Alors je l’ai fait. C’est une simple délégation d’un responsable à un autre. Tu savais très bien à qui passer le relai. C’est une qualité !
– Je me suis senti coupable ce jour-là !
– Pas de victime, pas de coupable mon fils…
– J’ai pensé à ce qui aurait pu t’arriver… Pendant tout le trajet, je me suis dit que ça aurait pu mal tourner…
– Je sais… Mais ça n’a rien à voir avec l’évènement. C’est une question d’état d’esprit. La plupart des gens préfèrent se sentir coupables plutôt que Responsables. La culpabilité entraîne l’inertie. La Responsabilité nécessite un effort : des actions correctrices, de la Communication, du Changement… L’Homme est partisan du moindre effort ! Et lorsqu’il est affaibli et diminué, il se laisse mener par les évènements.
– Tu parles de mon diabète ?
– Oui. L’adolescence est déjà une période difficile… Avec ton diabète tu as tout amplifié, multiplié… C’est le cas de toutes les personnes qui vivent un coup dur, et c’est tout à fait normal au début. Mais c’est un début qui risque de durer longtemps si on ne fait rien. Plus le temps passe, plus l’habitude de glisser sur ses propres peaux de bananes s’installe, et on s’enfonce. Il faut sortir de là au plus vite pour reprendre sa vie en mains.
– Mais c’est grâce à toi que je m’en suis sorti. Je n’ai pas repris ma vie en mains tout seul…
– Le rôle des parents est d’aider leurs enfants à grandir et à devenir adultes. La question du POURQUOI ne se posait même pas… Il restait à découvrir COMMENT. Ma tâche a été facile grâce à ta passion pour l’informatique. J’étais sûr que le TRS-80 allait te remettre d’aplomb, et là encore, tu as tout amplifié, multiplié. Tu avais un niveau d’ingénieur à 16 ans et tu es même devenu Professeur… Mais si tu regardes de plus près, je n’ai pas fait grand-chose : j’ai livré le matériel, et je t’ai laissé faire. Tu t’es bien débrouillé !
Mon père n’aurait pas pu me débarrasser de chaque peau de banane qui minait ma vie d’adolescent et que j’éparpillais autour de moi. Il a donc agi un cran au-dessus : il a trafiqué mon générateur de peaux de bananes, et j’ai fait le reste de façon Autonome et Responsable. Dans le jargon du coaching, on appelle ça la «Proactivité».
Je n’ai pas arrêté de semer, j’ai juste changé d’objet… Aujourd’hui, après une belle carrière comme formateur en informatique, c’est ma passion du Développement Personnel que je partage. Je lis des livres délicats et je les rends plus digestes, j’apprends des principes psychologiques complexes et je les rends accessibles grâce à des exemples du quotidien. Le retour est parfois immédiat : je donne et je reçois. Mais souvent, la récompense fait plusieurs rebonds avant de venir à moi. Je donne à quelqu’un qui donne à son tour… Et de transmission en transmission, la récompense se transforme et me revient sous différentes formes.
Quoi qu’on fasse, on sème !
Bonjour,
En lisant le début du texte, j’ai glissé sur une peau de banane, m’attendant à lire “Mme Mars”, mais ce fut une redécouverte, des points me sont réapparus différemment…
Comme quoi revivre un programme à tout autre impact.
Je me rends compte que j’ai peut-être grandi parfois par enseignement oral mais plus par le geste. Et mon besoin de verbaliser par la succession du process validé faisait briller les yeux de mon père, ce qui me confortait pour passer à l’étape d’après et ainsi de suite… Souvent à mes questions j’avais pour réponse “réfléchis”.
Grâce à ce texte, moi aussi j’ai compris mes lacunes, d’avoir reproduit le “réfléchis” ou par manque de temps faire pour aller plus vite… Et ça m’avait mis un stop énorme !
Prendre patience de verbaliser si besoin, et de laisser la chance à mes enfants de les rendre réellement autonomes.
sans cet éveil je n’aurai probablement pas pu le faire de façon si claire.
Dernièrement, mon ainé gêné et honteux m’a demandé pardon d’avoir été capricieux et gâté en dehors de “fêtes”. A ces propos, je lui ai avoué que ces excuses n’étaient pas fondées… Car il était juste de lui fournir une meilleure guitare ou un ampli ou une pédale qui étaient nécessaires pour développer sa créativité et approfondir son talent. Et qu’en fonction de sa façon de produire sa passion on ressentait qu’il fallait passer sous peu à l’étape d’après. Je lui ai précisé que si nous n’y avions vu en ça qu’un passe temps, aurait il cru en lui, composé des mélodies, écrit des paroles, fait des concerts ? D’autant plus que petit, je lui disais “mon fils, si tu veux être Président de la République, tu le pourras !” C’était ma façon de lui dire de croire en ces rêves… Cependant lui l’avait compris à l’impératif !
L’éclaircissement sur ces points ont métamorphosé mon fils et sans cette prise de conscience je n’aurai probablement pas pu le faire de façon si claire.
Mon ainé a trouvé l’apaisement, la légitimité et déborde de donner les moyens à sa fratrie et même à ses aînés, pas en sauveur, mais en apportant sa contribution personnelle en s’assurant que la personne s’investira, aussi deviendra autonome et dans le temps échange sur le sujet avec bienveillance.
Avec sa soeur il partage la passion du dessin. Ayant 3 ans de différence avec son frère, il lui fait prendre conscience des peaux de bananes qui se profilent à l’horizon, parce que parfois “les parents ne comprennent rien” aux yeux de l’adolescence…
Mon mari lui a reçu LA “super” guitare, en remerciement de lui avoir fait découvrir cette passion, mais aussi pour qu’il vive autre chose que le travail…
Cet instrument choisi avec soin pour sa qualité tout en tenant compte des besoins du beau-papa musicien est une belle preuve d’affection après des années difficiles. Quasiment tous les soirs mon époux “gratte”, savourant ces rendez-vous.
Merci de m’avoir montrer un chemin, les graines fleurissent et les fleurs sèment à nouveau…
Bonjour, j’ai lu les 3 avec intérêt
J’aurai aimé avoir un père comme lui
En lisant ces 3 textes, ça me fait repenser à mon enfance et mon adolescence, et ça me rend triste
Je n’ai pas connu autant de bienveillance de mon père, coléreux, violent, moqueur, méfiant.
Il était d’une autre époque, où les filles couchent, mentent. Il n’avait qu’une crainte c’est que nous revenions enceinte…
Un jour j’étais passionnée par l’électricité, travail de mon père, je lui ai demandé de m’apprendre, réponse “c’est pas un travail de fille !”
Sa méfiance, sa violence, m’ont mise dans une situation à l’âge de 11 ans qui m’a marquée, ce n’était pas une peau de banane mais le régime
Je n’ai jamais osé lui dire que le “gentil papa de ma copine” c’était montré particulièrement “affectueux”
Ne comprenant déjà pas très bien ce qui m’était arrivée, j’étais persuadée que je prendrais une gifle monumentale de mon père
Je n’ai rien dit, plus tard, en grandissant je me suis sentie coupable, responsable
Je n’ai rien dit à ma mère pour ne pas la contrarier et surtout d’éviter une dispute supplémentaire “à cause de moi”
J’enviais ma nièce de 6 ans ma cadette, lorsque je passais quelques jours chez eux, pour moi c’était la fête
Pas de cris, une visite dans un château ou une balade en forêt, son père expliquait, discutait, il connaissait pleins de choses, je me sentais aimée, j’étais dans de la bienveillance
Aujourd’hui mère et grand-mère je fais en sorte d’expliquer, de transmettre des valeurs, je les aide à ramasser des peaux de banane
Mes peaux de banane sont celles que j’ai ramassé avec ma mère…
J’ai fait le deuil du comportement de mon père en me disant qu’il avait été éduqué comme ça, et pour ne plus être dans l’amertume, il faut pardonner
Pourquoi j’en parle là, simplement parce que de lire qu’un père peut être à ce point protecteur me ramène à cette période et me met mal à l’aise
Ça me bouleverse de me re projeter dans cette époque, j’ai pas envie
Chère Timigo,
Je vous envoie toute ma sympathie, j’ai vécu des événements similaires dans ma petite enfance, avec les fils du meilleur ami de mon père quand ils séjournaient en vacances chez nous et une nuit lorsque leur père était venu seul et lui aussi venu mais avec des “attentions” d’un niveau supérieur… Je ne pouvais pas en parler, mon père fils unique voyait en cet homme son “frère”, ça aurait anéanti mes parents et “tuer” ma mère (car elle nous le disait)… Notre foyer n’était vraiment pas sécure. J’ai fait du déni pendant des années et portant cette honte injustifiée, en plus du gyrophare de proie qui m’a valu une agression violente à mon adolescence, Forcément ce silence a “saboté” ma vie, me laissant le choix du non-choix ou mauvais choix et de laisser passer le temps tout en étant dans la protection rebelle de (jeunes) victimes (ça c’est une histoire de gyrophares qui se reconnaissent).
Avec le temps j’ai appris à me pardonner de ne pas avoir osé dire, contester, m’affirmer, me respecter. Jusqu’à mes 35 ans j’avais 17 ans dans ma tête (âge fatidique), l’électrochoc a été après le décès de mon père, trois ans à nettoyer, ressasser toutes ces souillures et regagner mon âge. Même si auparavant je n’avais aucun mal à relater ces faits à mes partenaires de vie par peur d’être anormale cela ne m’avait pas rendu ma place de victime. Cependant ces épreuves m’ont donnée une force que je n’aurai probablement pas eu. Chacun fait de son mieux et comme il peut.
Je vous souhaite de trouver le pardon, la paix intérieure, de vous aimer, de vous respecter et d’apprécier la merveilleuse femme aux mille et unes facettes que vous êtes.
Brillez Timigo !
Merci Edwige
Pour votre commentaire, au moment où je l’ai lu je revenais sur la page pour le supprimer, trouvant que finalement il n’avait pas lieu d’être
Ce qui m’a frappé dans votre commentaire c’est “j’avais 17 ans dans ma tête” et je pense effectivement que la petite fille que j’étais est restée bloquée en boule dans ma tête depuis
Une psychologue récemment m’a dit que je n’était ni coupable, ni responsable, il me reste encore à reconstruire cette part d’enfance, revenir vers cette petite fille
Merci
Prenez soin de vous…
Tout est juste, même si votre crainte que le thème évoqué pourrait paraître “inapproprié” pour certains, cependant sachez (vous le savez déjà) que ce groupe est bienveillant et souhaitons le mieux être de tous.
J’ai appris à aimer mes “drames” (et j’en collectionne une ribambelle !), j’aime la vie, j’aime ma Vie… Et Stéphane a contribué par ses partages à faire de moi une personne responsable, légitime.
J’ai confiance Timigo, un pas à la fois, vous trouverez l’apaisement et des facettes merveilleuses de votre petite fille égarée avec tout de même de beaux souvenirs avec votre papa… D’ici quelques années vous raconterez cette histoire avec bienveillance.
Si besoin je serai là
Prenez bien soin de vous.
Courage, patience et estime pour vous tout au long de cette découverte.
Si j’y suis arrivée c’est aussi possible pour vous !
J’ai confiance, je crois !
Bonsoir,
Comme le dit si bien Edwige :BRILLEZ TIMIGO !!! Et n’hésitez surtout pas 😉
J’ai étais battue, violé etc… Lorsque j’avais 4 ans je culpabilisé dans ma tete j’étais “une mauvaise fille qui ne devait pas tracasser mamie”… À 6 ans j’étais hospitalisé pour plusieurs mois j’en est conclue à “une punition divine parce que j’avais sûrement mal agit”…
A l’adolescence je ne me suis pas respecté, je buvais, j’utilisais les garçons par tout les moyens possibles c’est la colère qui me dominais, j’ai tout fait… Et un jours j’ai compris au plus profond de moi qu’on ne peut pas changer le passé mais que je pouvais choisir de ne pas promener les casseroles des autres, j’en avais assez à trier comme sa !! Ceux qui m’ont fait du mal ne sont pas heureux au jours d’aujourd’hui, quand ils ne sont pas en prison, mais j’ai 2 enfants et un homme que j’aime plus que tout ainsi que des amis sincère, elle est là notre victoire dans le bonheur !
J’ai lu aussi que vous vouliez supprimer ce message, je ne sais pas le sentiment qui as motivé ce choix mais c’est un sujet bien trop tabou et je ne peut que vous encourager à vous débarrasser d’une éventuelle gêne d’en parler, de plus il est très pertinent dans le thème du développement personnel car ça arrive à beaucoup trop de jeunes filles et de femme encore au jour d’aujourd’hui… Toutes ses femmes qui ne comprennent pas et sont bloqué par le tabou car elle ne peuvent en parler alors que sa leurs ferait peut être tellement de bien !
Enfin bref BRILLEZ vous en avez le droit et surtout continuons à en parler, le viol détruit trop de vie…
L’idée, ce n’est pas d’avoir un père comme mon père (c’est trop tard pour beaucoup de gens), mais d’ETRE ce père, cette mère, ce grand-père ou cette grand-mère attentionnés, à l’écoute, toujours prêts à se dépasser pour nos enfants et adolescents…
Ça c’est possible ici et maintenant.
C’est la raison pour laquelle je diffuse ce texte. L’époque correspond au contexte dans lequel j’ai vécu enfant. Mais chaque époque a ses peaux de bananes, et chaque être humain est susceptible de glisser dessus.
Ta peau de banane est terrible, et malheureusement pas si rare… D’après les dernières enquêtes, 71% des femmes ont subi une agression traumatisante à caractère sexuel, et le taux grimpe à 86% lorsqu’il s’agit de «simple» agression sexiste (une main aux fesses par exemple).
Je suis papa de 3 filles qui entament l’adolescence, et bien entendu, je suis très attentif à ce genre de choses, même si j’évite d’en faire une sujet central avec elles. Mais il n’y a pas que les filles… Surtout pas ! Avec mon fils, on parle souvent de la culture sexiste dans la quelle beaucoup de ses camarades ont été bercés, et aux tentations qui pourraient découler de ses fréquentations.
A lire :
https://www.facebook.com/stephane.solomon.7/posts/1625350437540501
merci…..
Vers la même époque, un peu plus tard en fait, j’ai acheté un “Apple 2” sur lequel je programmais en basic des exercices pour mes élèves. Je me souviens de l’addiction à la programmation en basic qui me faisait passer la moitié de la nuit sur cette bécane! Alors je comprends votre passion.
La chance que vous a offerte votre papa c’est de vous avoir donné un outil de dérivation: quand on met sa présence dans une activité passionnante, on se délivre de la mettre dans “se tâter” pour savoir si on est en hypo ou pas.
Il vous a permis de “recadrer”.
Merci aussi pour votre analyse de l’effet des états émotionnels sur la réception d’un feed-back. Et sur l’importance d’en parler, fut-ce à postériori.
Je vais chercher mon générateur de peaux de banane, pour le désactiver si possible!
Vous êtes très productif en ce moment, j’espère que cela signifie que vous allez bien.
A+++
Quelle chance ont vos enfants !
Merci pour cette belle leçon.
Bonne fin de semaine
merci, j’aime vos histoires, elles sont éclairantes. vous êtes parti dans la vie avec un père exceptionnel…
Merci Stephane,
votre histoire m’aide beaucoup à visualiser la notion de peau de banane.
Tout d’abord me rendre compte, en mettant des mots et des images, de la production intensive et tjs actuelle de mes 2 enfants (en grande difficulté de vie – mésestime d’eux – culpabilité de leurs dérives qui les détruits) qui se maintiennent la tête sous l’eau. De voir comment je peux les aider, sans être sur leurs chemins, ne pas faciliter les choses, pour qu’ils restent dans le besoin de trouver leurs solutions et en même temps être proactive pour qu’ils n’aient pas des marqueurs à vie de leurs essais/erreurs, qui les handicaperaient définitivement (santé – expériences laissant des traumatismes lourds).
Merci aussi, pour la vision que vous m’aidez à décrypter, de ce que j’ai eu l’habitude de mettre en place, depuis mes début professionnels à maintenant.
Merci pour ce super éclairage qui va me permettre de sortir d’un pas plus assuré sous les feux de la rampe que je me souhaite.
Souvent dans vos écrits, j’ai des pointes de fous rires et là j’étais scotchée par l’émotion en voyant tout ce que ma mère m’a semé et continue de me transmettre et donner. Ahhhh les parents ! Et les enfants qui savent si bien nous faire travailler notre propre chemin.
Merci
Bonjour Stéphane, merci pour cette nouvelle semence.
Merci pour ce texte tres riche ! J’aurais eu tort de ne pas adherer au programme des peaux de bananes ! A bientot,
Benoit
Juste superbe ! Merci.
Bonjour Stéphane,
La relation avec votre père et la construction solide et saine qu’elle a engendrée m’emeut beaucoup. Se construire presque seule ne donne pas les mêmes repères, la même tolérance.
Merci de nous faire partager ce beau témoignage.
Catherine
Quoi de mieux que ce beau partage pour faire entendre la notion de partager ? Le nouveau récit que vous nous donnez, Stéphane, renforce encore mon envie de recommander ou d’offrir autour de moi ce livre qui s’appellerait La Peau de Banane. Ou plus : si je me faisais éditeur ? Il n’est que de lire les réponses de vos lecteurs pour percevoir quels feedbacks positifs vos textes peuvent engendrer.
Belle leçon merci
Je trouve votre texte fort bien redigé, toujours avec des messages constructifs et réfléchis et positifs, c’est peut être une chance de vous lire un peu, de lire quelqu’un qui partage ainsi des réflexions enthousiasmantes.
Bonjour Stéphane,
Eh oui, pour ne pas rester avec des idées négatives, il faut regarder vers une autre direction. Ne pas d’apitoyer sur son sort, comme on dit ; avancer… De même, le fait de tendre une main vers l’extérieur, alors qu’on en aurait bien besoin soi-même, facilite ce “passage” du négatif au niveau constructif et salvateur. Pas toujours facile à faire, même si l’on connaît les règles. Le fait de prendre connaissance de votre récit fait prendre conscience de ce qui est évident mais pas toujours présent.
Début de semaine très constructif. Encore quelques jours comme ça et je ne vais plus me reconnaître tant les messages sont, comment dire, … réparateur ?
Merci pour ce temps passé pour nous.
A demain.
ce que ça me fait du bien d’avoir lu ce chapitre ! ouf…merci beaucoup
Ce paragraphe raisonne fort en moi : “C’est ainsi que j’égrenais mes pensées, telles des peaux de bananes que l’on jette sur son propre chemin pour glisser dessus. Il y a une certaine complaisance à se sentir victime et à chercher des coupables. Une fois engagé sur cette voie, le moteur est lancé, et il est difficile de faire marche arrière. On appelle ça l’inertie mentale.”
A mon premier coaching (ça fait plus de 20 ans!) j’ai eu du mal à accepter de positiver. Le déclic a été les paroles de mon coach : “en quoi est-il plus naturel de se plaindre tout le temps pour se rendre malheureux plutot que se congratuler pour se rendre heureux”. Merci coach (mon premier coach, c’était un belge) et merci coach (coach Salomon qui me rappelle si bien les fondamentaux).
Je cotoie dans mon milieu professionnel une personne qui reste figée en victime et qui passe son temps à créer des situations de visctimisation. C’est épuisant. Une des façons de répondre est sans doute de repenser à ce paragraphe et à ce qu’il m’a remémoré…
Il ne se passe pas un épisode de cette histoire de peau de banane qui ne me soit pas utile à ma réflexion dans la situation actuelle! Bravo M. Salomon, et grand merci.
Bonsoir Stéphane,
Merci beaucoup pour La peau de banane, j’ai adoré a tout point de vue !
Le dernier message que j’ai reçu était ” l’adolescent et la peau de banane” est ce le dernier ?
Merci pour votre réponse.
J’adore ! Merci beaucoup Stéphane. Je partage à fond ces valeurs sans forcément savoir en parler autour de moi et / ou les transmettre comme vous le faites avec beaucoup de clarté et de pédagogie.
Bonjour Stéphane,
c’est un réel plaisir de relire ce programme,
Je ne sais plus, de quand date sa 1ère mise en ligne, mais je l’avais largement oublié.
Merci, très bonne journée et au plaisir de te lire.
Bonjour Stéphane,
Je ne regrette pas de m’être réinscrite. J’avais oublié certains passages bien utiles.
En ce qui concerne la victimisation, un psy parlerait du confort de l’inconfort. Il y a une maxime que j’aime bien et qui dit : quand on veut s’en sortir, on trouve des solutions, quand on ne veut pas s’en sortir, on trouve des excuses.
Merci et à très bientôt
Séverine
J’adore!
Bonjour Stéphane, j’ai lu avec grande attention toutes tes “peaux de bananes”.
Tu avais vraiment un père formidable ! Un grand monsieur que cet homme-là.
Tout le monde a glissé un jour sur “sa peau de banane” (échecs scolaires et professionnels, concernant ma propre expérience) ou en a ramassé (à la place des peaux de bananes, c’était les papiers jetés dans la rue ou sur les trottoirs). Tu es devenu un homme bien dans ses chaussures, qui a réussi sa vie personnelle et professionnelle et qui ne semble pas connaître la peur de l’échec.
Je suis profondément convaincue que pour avoir confiance en soi, il faut être encouragé dès le plus jeune âge au dépassement de soi. L’amour de ses parents cultivé par la confiance qu’ils mettent à l’intérieur de nous n’est pas toujours suffisant. Il est nécessaire, et même primordial que tous les adultes qui deviendront à un moment donné nos éducateurs, poursuivent le travail accompli par les parents. Si au contraire l’un d’eux nous dévalorise, cela peut s’avérer très destructeur pour l’avenir. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec le propos concernant la victimisation. Parfois, il y a des cas vraiment sérieux. Des gens qui ont vécu des situations graves qui leur ont enlevé toute confiance en eux et qui voudraient vraiment s’en sortir. Mais malgré leurs efforts et un travail sur eux avec une aide extérieure, n’y parviennent pas. Le “quand on veut, on peut” n’est pas toujours applicable. Il faut s’adapter à la personne.
C’est drôle, j’ai mis un commentaire récemment sur un des article précédent, celui qui parle, entre autres, de la confiance, et qui m’a fait remonter deux souvenirs, et puis à la fin j’avais mis une phrase que j’ai enlevé : “par contre je ne vois pas le rapport avec la peau de banane”.
Ça me fait rire, parce ce que je crois maintenant que c’est évident 😀
Ce professionnel et ma mère bien avant lui ont enlevé des sacrées peaux de bananes ! Au cp j’aurais plus glisser pour la vie ! je n’arrivais même pas à écrire les mots ! ça glissait vraiment quand même !
Mais après avoir lu les autres articles, j’ai réalisé une autre chose : dans ce même commentaire, j’ai écris aussi : “je me suis rendue compte que je compliquais tout” (au cp). Je me demande aujourd’hui, si je ne je me jetais pas des peaux de bananes toute seule toute la journée ?!?
C’est la phrase “Il a désactivé mon générateur de peaux de bananes”, qui m’a fait beaucoup rire (il y a un humour incroyable dans ces articles) et qui a fait tilt. Je pense que ma mère et l’instit, puisqu’elles ont finalement réussi à tomber d’accord, ont désactivé mon générateur de peaux de bananes !
Et ensuite j’ai fait le reste presque toute seule (j’ai été assez peu aidée, j’ai vraiment fait le reste moi-même, c’était pas si compliqué en fait).
“Bonjour Stéphane,
c’est un réel plaisir de relire ce programme,
Je ne sais plus, de quand date sa 1ère mise en ligne, mais je l’avais largement oublié.
Merci, très bonne journée et au plaisir de te lire”
Repostage de mon commentaire posté une première fois le 12 juin 2015 – et reposté, après avoir relu avec toujours autant de plaisir, aujourd’hui 2 ans après. Souriez c’est vendredi. 🙂
Bonjour Stéphane,
le TRS-80 de Tandy a été mon premier ordinateur (partagé par toute la famille) et j’y ai fait mes premier pas en informatique par l’intermédiaire du basic. Je n’avais pas de lecteur de disquettes mais le lecteur de K7 me suffisait. C’est lui qui m’a amené sur le chemin de mes premières études (promotion supérieure du Travail) et mon premier métier : analyste-programmeur.
C’est également à partir de cette histoire que je me suis payé mon premier ordinateur personnel : un apple 2e. C’est sur celui-ci que j’ai programmé mes premiers vrais programmes “utiles” grâce à la curiosité de découvrir de nouveaux territoires, à une interface midi (lien numérique avec les synthétiseurs) et que j’ai pu participer à des programmes de recherche sur la synthèse sonore. Ce qui m’a amené vers un métier que j’ai beaucoup aimé : ingénieur du son.
Aurais-je pu penser lorsque je programmais mes premiers codes sur le TRS-80 que ceux-ci me mèneraient vers la transformation sonore d’œuvres musicales ? Surement pas. C’est la fusion entre deux passions, la musique et la programmation , qui m’a fait heurter au travers d’opportunités saisies cette nouvelle histoire de ma vie.
Nos actions motivées nous mènent toujours quelque part !
Alors semons ! 🙂
Bonsoir,
Juste envie de dire Waouhhhhh à la lecture de ce texte…
Sans rentrer dans la complaisance on m’as mis volontairement beaucoup de peau de bananes en travers de mon chemin, quand on ne me les jeter carrément pas en plein visage… J’ai appris à les éviter par combativité, comme un animal sauvage qui agit par instinct, sans baisser les bras, et un jours je suis devenue maman… Et désormais je les ramasses… Ce sont mes enfants qui m’apprenne au quotidien ce que ton père t’as appris. Et c’est juste magnifique… Ce potentiel que ton père t’as inciter à développer je le souhaite à tous 🙂
” C’est une question d’état d’esprit. La plupart des gens préfèrent se sentir coupables plutôt que Responsables. La culpabilité entraîne l’inertie. La Responsabilité nécessite un effort : des actions correctrices, de la Communication, du Changement…” Je me suis longtemps positionnée en victime sans le savoir… comme je ne cherchais pas de coupables (je ne rejetais pas la faute sur les autres mais sur moi ou mes parents à la rigueur), je me sentais coupable et donc dans l’inertie et pas responsable. Or je viens d’opérer un changement depuis décembre en semant tout plein de cailloux à plein de niveaux (dont l’autocoaching) et c’est en train de murir et je commence à voir quelques fruits encourageants apparaître (je deviens actrice de ma vie !)… Merci !
Un TRS 80 de chez Tandy…1er achat en été 1981, alors qu’on habitait unT2 d’étudiants, meublé, humide…mais on était equipé 😅😂 et c’était lent…on avait 2 jeux : paC man et robot attack, une fortune! Merci Stéphane, d’avoir remonté tout cela!
je trouve ça génial, un papa qui sait saisir …et financer!!! Une opportunité pour sortir son fils du statut de victime! Et le rendre à nouveau proactif 👏🏻👏🏻👏🏻
que d’ingéniosité, de sagesse et d’amour dans tout cela!
merci beaucoup de nous le partager!