Le prix de la gratuité
En début d’année dernière, j’ai co-écrit un programme constitué de 10 articles. Là encore, j’en ai fait 2 offres distinctes, mais cette fois, il y avait 4 différences comparativement à l’expérience décrite dans mon article précédent (Un entrepreneur fou) :
- Le public prospecté était constitué de lecteurs qui connaissaient mon activité en ligne depuis longtemps (entre 2 et 12 ans).
- L’une des offres coûtait 7€, l’autre était gratuite
- Toutes les personnes informées de ce lancement (environ 700) savaient qu’il y avait une offre gratuite et une offre payante du même programme ! C’était donc à eux de choisir entre l’une et l’autre.
- Le nom des deux offres n’était pas le même. Les voici :
- C’est vraiment le même programme ?
- Pourquoi je paierais quelque chose que je peux avoir gratuitement ?
- Est-ce que je peux adhérer aux deux programmes ?
Ce à quoi j’ai répondu :
- Ce sont exactement les mêmes articles à la virgule près et c’est le même rythme d’envoi. Seul le nom du programme change. C’est un programme qui nous a coûté, à Isabelle et moi, de nombreuses heures de travail, donc nous voulons être rémunérés, mais si vous ne pouvez pas payer, nous estimons que ce que nous avons à vous dire est important, alors prenez la version gratuite. Inutile d’adhérer aux deux programmes. Vous n’en recevrez qu’un : le programme payant.
J’ai insisté auprès de mon auditoire à propos de ma préférence pour le programme payant, mais je n’ai pas dit pourquoi… Je suis visiblement convainquant, car il y a eu 65 inscriptions payantes et 37 inscriptions gratuites. Je rappelle que ce public-là me connaissait et lisait mes articles gratuits ou payants régulièrement. La tendance avec des inconnus, est plutôt de l’ordre de 95% d’inscriptions gratuites contre 5% de de participants à 7€.
Un comportement clairement différent !
Le programme à 7€ a comptabilisé 67 commentaires, ce qui est une bonne moyenne (7 commentaires par article). Avec une simple règle de trois on pouvait espérer 38 commentaires dans le programme gratuit, mais il n’y en a eu que 6… Au prorata, cela représente 6 fois moins de participations. C’est énorme !
Et ce n’est pas tout : du côté payant, il y a des commentaires constructifs, de la bonne humeur, des interactions, peut-être même de futures rencontres entre les participants ! Côté gratuit, c’était très évasif et timoré, voire morose…
Côté lectures :
- 93% des participants payants ont ouvert au moins 3 articles sur les 10, avec un taux d’ouverture en fin de parcours, de 61%
- Seulement 50% des inscrits de la version gratuite ont ouvert 3 articles ou plus, sachant que 30% n’ont lu AUCUN article (ils ont juste adhéré et ils ont oublié !). Le taux d’ouverture moyen en fin de parcours était de 26% !
La conclusion que l’on peut en tirer est qu’une adhésion gratuite n’engage pas beaucoup de monde. Elle peut être motivée par l’humeur du moment (voire une compulsion ou un faux semblant de type «faire plaisir au demandeur»), mais il n’y a pas la même implication que dans un programme payant. On peut aussi supposer que s’il y a eu si peu de commentaires dans le cadre gratuit, c’est parce que les participants ne voulaient pas faire perdre de temps aux auteurs, qui étaient déjà bien sympas de leur offrir ce contenu…
Une expérience à grande échelle
Peut-on tirer des conclusions sur une population de 700 prospects et de 102 participants ? Je suis moi-même très critique envers les produits estampillés «testé cliniquement*» et dont l’astérisque mène vers une précision de type «test effectué sur un échantillon de 100 volontaires»… Pour me convaincre, il me faudrait des dizaines de milliers de cobayes… Alors parlons d’un autre métier que j’ai eu l’occasion de faire pendant 3 ans : Responsable Informatique et Logistique d’une entreprise de vente de chèques cinéma (nous l’appellerons CinéCool)…
L’activité de cette entreprise consistait à vendre des chèques-cinéma en grosse quantité, afin de faire bénéficier les utilisateurs finaux de remises importantes (principe de l’achat groupé). Nous vendions ces CinéCool à partir de 100 unités, sachant que les grosses entreprises nous en achetaient par milliers (en moyenne 4.000 chèques par commande, avec certains grands comptes qui nous en achetaient plus de 100.000 par trimestre).
Le détenteur d’un CinéCool pouvait se présenter à la caisse d’un cinéma de son quartier et payer sa place avec ce papier comme s’il s’agissait d’un billet de banque. A la fin de chaque mois, les responsables des cinémas nous renvoyaient les CinéCool collectés et nous leur faisions un gros virement bancaire correspondant à une grille tarifaire convenue d’avance. Notre commission sur chaque CinéCool utilisé était inférieure à 10 centimes… Tu imagines bien qu’il fallait en vendre beaucoup pour que l’affaire soit rentable.
On peut imaginer que le patron de notre entreprise priait chaque matin pour que certains détenteurs de ces chèques les oublient. Que les CinéCool passent à la machine à laver ou soient oubliés dans leur portefeuille jusqu’à la date de péremption. En effet, le bénéfice sur un chèque non-utilisé était de plusieurs euros puisqu’aucun cinéma ne le renvoyait pour remboursement. Et c’est là que l’affaire devient intéressante, car il y avait deux types de détenteurs de chèques :
- Ceux qui l’achetaient à tarif réduit auprès de leur Comités d’Entreprises
- Ceux qui le gagnaient dans des Opérations Marketing
Nous vendions beaucoup aux Comités d’Entreprises, qui revendaient ces billets aux employés afin de leur faire profiter d’une réduction. Dans le cadre de cette clientèle, pour qu’un chèque ne soit pas utilisé, il fallait compter sur les têtes de linotte. Il n’y en avait pas beaucoup, d’autant plus que la plupart de ces consommateurs achetaient leurs billets au comité pour aller au cinéma le soir-même.
En revanche, les responsables marketing nous commandaient ces billets pour les offrir. Le cinéma est une bonne idée-cadeau. Ainsi, tu pouvais tomber sur un CinéCool en jouant à un jeu téléphonique sur France Inter ou en grattant un ticket après un achat chez Carrefour ou Auchan ou encore, en ouvrant un compte dans une banque qui te faisait un cadeau de bienvenue.
Et devine ce qui se passe lorsque les CinéCool sont ainsi offerts ?
Je ne peux pas te donner les chiffres exacts, car si le principe est bien connu, le taux fait partie des informations confidentielles. Mais c’est énorme ! Lorsque les gens ne paient pas leur place, ils ont beau avoir un chèque-cinéma dans leur portefeuille, ils ne l’utilisent pas tous. C’était à tel point qu’il était préférable de vendre 3.000 chèques cinéma à Bouygues Service Dotation, qui offrait une place aux nouveaux abonnés, que de vendre 10.000 chèques cinémas au Comité d’Entreprise de Bouygues, qui revendait ces chèques à bas prix à ses employés. Dès qu’une place était payée de leur poche (même 3€), les acheteurs s’y installaient rapidement. Mais si cette place leur était offerte, ils en procrastinaient l’usage, allant souvent jusqu’à en oublier l’existence…
Le prix de la gratuité
Chez l’essentiel des gens, le paiement garantit l’utilisation, alors que la gratuité entraîne une attitude indolente. Et là, je ne parle plus de 102 personnes, mais de millions de consommateurs et d’un business-plan dont l’essentiel des bénéfices est basé sur les PNU (payé par un tiers, non utilisé par le détenteur final)… Si tu as envie de me répondre «oui mais moi, je ne suis pas comme ça», si tu sais que tu es capable de voir de la valeur même dans quelque chose que tu n’as pas payé, d’accorder du temps au produit ou au service et de l’honorer de ta confiance, alors je te félicite : c’est extrêmement rare.
Ceci-dit, comme ce n’est jamais un acquis, je t’invite à nourrir cette attitude et à surveiller une éventuelle rechute vers la propension naturelle qui consiste à collectionner ce qui est gratuit sans l’utiliser. Si l’objet que tu reçois ne t’intéresse pas (si tu reçois sans demander), évalue dans ton fort intérieur si cette proposition du monde extérieur est une invitation au changement, et dans la négative, cherche autour de toi quelqu’un qui pourrait faire bon usage de ce que tu as reçu.
Considère-toi comme un messager ou un intermédiaire qui sait transmettre de la valeur. Par exemple, si tu reçois un CinéCool et tu n’as pas l’intention d’aller au cinéma. Offre-le à un cinéphile. Il en fera un bien meilleur usage que toi. Crois-moi, c’est l’une des meilleures façons d’Etre Utile Au Monde. Rien n’existe vainement, mais pour tout donneur il faut qu’il y ait un receveur.
A++ pour la conclusion de ce programme,
Stéphane
J’ignore si je peux me placer dans une catégorie à part mais je sais que j’ai un soucis avec l’argent. En un sens je ne lui accorde que peu de valeur. Par exemple j’adore faire des cadeaux à mes proches et ce peut être pour 500€, 5€, quelque chose que je fais moi même, du temps etc… de mon point de vue ça aura la même valeur car j’aurais fait plaisir à l’autre.
Par contre j’ai beaucoup de mal à dépenser pour moi et lorsque j’y arrive il m’est arrivé plusieurs fois d’oublier cette chose (30 cours de yoga par exemple, je n’en ai fait que 4…., des places de piscine etc…) .
Depuis que je m’ouvre au coaching, au bien (mieux) être sous toutes ses formes, je me rends compte aussi que je suis moins prompt à jeter et beaucoup plus à recycler et à donner. Et récemment j’ai vendu à petit prix ma robe de mariée qui a fait le bonheur d’une autre femme.
Dommage que les cours de yoga ne soient pas reyclables 😉
La piscine si par contre…
J’avais essayé de les donner à une copine qui me ressemble un peu (les contrôles n’étaient pas Fifou) mais elle n’a jamais osé ! Pour la piscine il y a une date de péremption sur les tickets ☹️ …
Mais j’ai remarqué aussi que beaucoup de personnes ont des difficultés avec le don/les cadeaux.
En vidant mon appartement il y a quelques temps, j’ai mis plein de choses à donner sur le bon coin. Et bien quasiment toutes les personnes m’ont offert quelque chose en retour! (Alors que j’expliquais bien dans mon message de présentation des objets que j’étais contente s’ils pouvaient avoir une deuxième vie) . Je n’avais pas pensé à ça hier, ça appuie ce que tu dis
Souvent, les gens qui aiment recevoir sont aussi des gens qui aiment donner. C’est un principe de Réciprocité psychologique tout à fait cohérent et sain.
Notre éducation nous a amené à donner et recevoir à 180°. C’est à dire que nous nous attendons à recevoir de ceux à qui nous avons donné, alors que le retour peut venir de l’univers auquel on a contribué, pas forcément de la personne. Par exemple, je fais un don à une Association qui me tient à cœur, et un jour où j’ai besoin de quelque chose, c’est l’univers associatif qui me donne ce dont j’ai besoin (mais pas forcément l’association à laquelle j’ai donné). Je contribue à l’univers associatif, et l’univers associatif m’aide en cas de besoin.
Le retour n’est pas équilibré par «poste» comme on le ferait avec une bonne compta. On peut donner de l’argent et recevoir du temps, un conseil, une rencontre, etc.
C’est une Croyance spirituelle : je donne sans attente de retour précise, et je reçois de toute part avec Gratitude…
Ceci-dit, si j’aime le voir sous l’angle spirituel, ça peut aussi s’expliquer psychologiquement. Par exemple, je peux offrir un coaching à une personne qui n’a pas les moyens de se le payer, et cette personne, après réussite, va recommander mes services à d’autres, qui ont les moyens. C’et dans la Nature Humaine.
Il y a cependant des personnes qui ne savent pas donner car elles sont spirituellement ou psychologiquement atteintes suite à une blessure. Ces personnes ont le sentiment que tout leur est dû. Ce qui fait que lorsqu’elle reçoivent, elles trouvent ça normal, mais elles deviennent agressives au moment où la proposition de donner apparaît (sachant qu’une proposition n’est pas une obligation).
Enfin, mais ça reste à vérifier, il y a aussi des lieux qui incitent à recevoir sans donner, ou du moins, sans donner volontairement. Ce sont des lieux où les gens sont «éduqués» à donner uniquement suite à certains messages subliminaux qui leur font ouvrir le portefeuille (et parfois le cœur). Je pense que Facebook fait partie de ces lieux : des personnes très généreuses peuvent y entrer, mais au moment de cliquer sur l’icône, elles sont comme conditionnées à recevoir sans donner en retour, sauf si on utilise certains leviers propres au lieu…
D’ailleurs, tous les formateurs en marketing qui proposent d’utiliser Facebook pour y faire de la pub, préviennent systématiquement leurs élèves qu’il faut faire sortir les personnes sensibilisées de Facebook. Parce que sur Facebook, ils n’obtiendront que des likes, et encore…
Je suis, pour ma part, heureux de connaître tant de gens qui savent donner et recevoir.
Je trouve qu’avec l’habonnement “aller ver” c’est un peu l’effet que cela me fait… L’impact du paiement s’estompe avec le temps alors que les nouveaux programmes on en theorie été payés à l’avance…
Lorsque ce genre de choses arrive, c’est valable pour tout abonnement (pas seulement aller-vers),et person ça ne m’arrange pas, car à l’inverse des chèques cinéma, j’ai tout intérêt à ce que tu participes à ce que tu as acheté.
Et ce que tu dis touche d’autres axes intéressants concernant les choses dont l’intérêt se dissipe avec le temps (alors que le coût continue à exister).
Lorsque tu achètes une machine à laver, elle est bonne pour un certain nombre de lessives. Mais c’est uniquement aux premiers lavages que tu ressens la dépense (parfois sous forme de satisfaction). Au bout de vingtième lavage, tu ne penses plus au prix que cette machine t’a coûté, alors qu’elle en a encore pour longtemps à te servir.
L’exemple de la machine à laver me parle. J’ai exactement ressenti ce que tu décris et même prête à la changer au moindre soucis. Alors maintenant qu’elle est “vieille” je m’émerveille qu’une petite machine premier prix fonctionne toujours après 10 ans et j’en prends plus soin qu’au début ! Je vais revoir mon ressenti par rapport à ces objets du quotidien
Enorme pépite, qui me touche encore plus que les précédentes,
Merci Stéphane
Multi-usages 😉
Je jette régulièrement tous les bons de réduction qui me sont donnés gratuitement car je n’y pense pas. Par contre j’utilise depuis presque un an une application de dons : comme je n’aime pas jeter un objet qui peut resservir, j’y trouve un réel plaisir et je vois les receveurs de ces objets très heureux également.
Avec cet article, je m’apercois encore plus que c’est l’acte qui a de la valeur et non son prix.
Excellente idée Guillaume, tu me communiquerais le nom de cette application de dons?
Il existe Geev https://www.geev.com/fr, sinon on peut aussi les mettre sur le bon coin en don
Bravo pour les dons de ce qui ne te sert plus. Tu peux donner des liens si tu veux; J e les ai juste limités à 2 par commentaire, car les spammeurs en abusent et je ne suis pas à l’abri d’un commentaire de type «spam».
Pour ce que tu dis à la fin, c’est exactement ça (et c’est l’une des raisons pour lesquelles je tente le Pay What You Want régulièrement). Avec le coaching que je t’ai fait, tu vas trouver des idées pour ton entreprise que tu as volontairement dimensionnée de petite taille. Mais une autre personne qui a un esprit entrepreneurial plus aiguisé ou qui en est à sa nième expérience peut créer une Startup qui deviendra une PME, juste en s’appropriant ce qui a été exploré et en adaptant les outils à sa vision.
Une autre personne pourrait créer une Association et encore une autre pourrait décider qu’elle a juste perdu son temps…
Donc la valeur n’est pas fixe financièrement parlant. Seule l’intention a de la valeur. Merci d’avoir partagé ça avec moi, et avec les autres participants de cette très belle session.
Je me sens plutôt perdue, dans ces derniers modules, gratuité ou payé
Si je m’engage que se soit gratuit ou payant, je m’y suis engagée
J’ai via le bon coin tenter de vendre à un prix symbolique (1 €) des jouets en excellent état, personne n’en voulait donc j’ai modifié l’annonce et la une personne prenait tout, oui tout !
Mon idée était d’offrir à des personnes plus modestes des jouets qu’elles n’achèteraient pas en une période de Noël
J’ai refusé de lui donner le lot, étant persuadé qu’elle tenterait de les vendre à meilleur prix
Ce qui m’aurait décidée à payer sur ton offre, c’est le titre l’un étant, à mon goût négatif “pièges” l’autre plus ouvert “pistes” on imagine plus des randos par exemple
Les offres promo ont quelques choses de rasoir, tu te retrouve contrainte à utiliser ce bon cadeau qui n’est pas toujours dans tes centres d’intérêt ou tes envies du moment
Et plus la date d’expiration approche et plus tu te dis “c’est quand même con de ne pas en profiter”
Résultat soit tu arrive à en faire profiter une tierce personne soit tu te retrouve embarqué dans une activité ou une séance de ciné qui va t’ennuyer
Je ne te sens pas perdue, bien au contraire, tu t’affirmes davantage :
– Dans un cadre commercial, tu sais fixer les règles dès le début et tu t’y tiens. Si les règles commerciales sont fixées par d’autres, soit tu acceptes ces règles et tu participes à l’environnement dans lequel tu t’es engagée, soit tu ne les acceptes pas et tu ne participes pas. Ta participation ne dépend pas du sentiment que te laissent les considérations commerciales : si tu as le droit de participer, tu participes, si le système mis en place invite à la discrétion tu restes discrète.
– Lorsque tu te situes dans un environnement de don, tu n’aimes pas l’idée que certains en profitent pour transformer ton don en business
– Tu préfères lire un article en te disant qu’il va te donner des pistes pour réussir et non qu’il va te révéler des pièges à éviter, et tu préfères payer l’un plutôt que de recevoir l’autre
– Tu confirms que lorsque tu reçois quelque chose qui ne t’intéresse pas, il est normal de le donner à une autre personne qui y voit un grand intérêt.
Cet article ne t’explique pas comme TU fonctionnes, mais comment «la masse» a tendance à se comporter. Si «la masse» avait fait ce que tu as fait pendant cette crise, On n’aurait jamais parlé de pénurie de masque, mais de surproduction. Tu vois bien que tout le monde n’est pas comme toi.
Pour ce qui est des produits à valeur variable, c’est un fait ! Le commerce a beau fixer des tarifs dans le monde extérieur, le monde intérieur l’emporte toujours. Lorsque tu te dis «c’est trop cher !» face à une proposition, ça veut dire «c’est trop cher pour ce que MOI je pourrais en faire». C’est pour ça que pour d’autres, c’est pas cher…
Ces articles t’aident à affirmer ton positionnement par rapport à tout ça, mais aussi à comprendre que tout le monde n’est pas comme toi, et qu’en conséquence, lorsque tu veux offrir quelque chose au monde extérieur, tu dois t’adapter à son fonctionnement pour le séduire. Il n’est pas éduqué comme toi, et a tendance à répondre à des stimuli qu’il est important de connaître.
Bonjour,
Merci Stéphane pour cet article qui met en lumière l’état d’esprit de la transaction idéale
“Considère-toi comme un messager ou un intermédiaire qui sait transmettre de la valeur.”
Ça implique de la double légitimité, de la conscience à l’acte et en la chose en passation, sans se soucier du devenir, lâcher prise… Faire confiance. Je reconnais que parfois j’ai des couacs avec la transmission quand le doute s’en mêle !
J’adhère à l’idée que lorsqu’on veut s’impliquer, s’engager le fait de “donner” permet de mieux investir en soi.
Dr Dolto avait même mis en place ce système cet échange avec ses jeunes patients en apportant de la considération à “l’énergie” donnée, que ça soit une pierre, une bille, à cette contribution elle y portait de l’intérêt.
Bonne journée
Je ne pourrais mieux dire !
Je vais essayer de retrouver les travaux de Françoise Dolto sur ce sujet. Le message peut mieux passer lorsqu’on parle d’enfants.
Merci pour ça aussi,
Stéphane
Une nouvelle synchronicité.
Nous avons plein de cerises dans le jardin, pas de celles qui se gloutonnent, elles sont trop acides. Mais des cerises quand même ! Ma mère en ayant cueillit quelques unes pour mettre à table, personne n’en mange. Toujours trop acides… C’est alors que me vient l’envie saugrenue d’en acheter, des soit disant meilleures, pour en manger.
Debut d’une réflexion de bon sens “mais pourquoi veux tu en acheter alors que tu en as plein dans le jardin ?”,
et surtout “tu vas vraiment attendre qu’elles se perdent pour en vouloir ?”,
ET pire ” aurait il fallut que tu les achètes pour les manger ?” .
Si on pousse la réflexion plus loin, dans la nature, même proche des chemins que l’on utilise quotidiennement, de nombreuses ressources sont inutilisés : pissenlits, orties, berces, ronces, tilleul, tous les arbres fruitiers, …
Sous prétexte que c’est offert par Dame Nature ça ne mérite pas de nous nourrir ?
C’était ma réflexion du week-end en plein synchro avec ton article ^^
PS: Ma mère est rusée, elle en a fait des clafoutis. On a tout mangé. Ma mère est une bonne messagère de la nature.
Je le vois tous les jours :
Les gens trouvent les choses «trop ceci ou trop cela» sauf lorsqu’ils s’impliquent… Du coup j’ai une question : as-tu juste profité des cerises cueillies par ta mère ou les as-tu cueillies. Tu verras, ça n’a pas la même saveur… Et encore, je ne parle pas de la perception de celui qui a planté l’arbre…
Alors plantons des arbres !
PS : Je sais que ta mère es rusée. C’est même une Compétence Inconsciente 😉
Les deux ^^
On en a même profité pour inviter les voisins à la cueillette.
Bonjour tous,
Je suis la spécialiste pour ne pas utiliser les chèques cadeaux que j’oublie presque inévitablement… Et pour les Mooc auxquels je m’inscris, c’est vrai que je vais au bout de peu d’entre eux mais pas tous, les webinaires gratuits auxquels je m’inscris je les suis s’ils me semblent intéressants. Par contre, je sais que pour engager quelqu’un pour un achat à une entreprise, il faut lui demander les 30% d’acompte sinon il peut se défausser à tout moment. Règle qui s’avère vraie dans la majorité des cas…
Bonjour,
Ah la fameuse valeur du gratuit….
Je cherche toujours tout au moins cher car j’ai grandit avec cette croyance que c’est normal, de plus j’y suis contrainte par nécessité donc justement ce qui m’est offert à encore plus de valeur à mes yeux, surtout quand sa n’est pas commerciale.
Je ne supporte pas de jeter car sa peut toujours servir à quelqu’un d’autre qui en as besoin. Depuis quelques années j’ai pu constater que plus je donne plus j’ai l’impression de recevoir… Peut être est ce un simple ressenti mais bon j’aime l’idée de faire circuler plutôt que de jeter ou stocker du fonctionnel 🙂 j’ai mon petit réseau de don de vêtements, nous sommes adeptes de la cabane à lire, et comme je l’ai déjà exprimé il me semble j’ai découvert la réelle définition de la bienveillance à travers le partage.
J’aime beaucoup quand il n’y as pas de notion d’argent sans pour autant le diaboliser au vu du moyen que cela représente dans notre société mais bon je m’évade encore…
Donc bref j’ai la chance de ne pas rentrer dans les cases et je ne me prive pas d’un “bon cadeau”, j’ai d’ailleur très hâte d’utiliser une smart box qu’on m’as offert pour un week-end en amoureux à venir très prochainement, hors de question de laisser passer le délais de ce petit moment de bonheur proposé avec tant d’attention et d’affection 🙂
bonjour à toutes et tous
En ce qui me concerne ce qui m’a interpellé depuis que j’ai commencé ma pratique c’est l’engagement réel des personnes que j’ai contacté ou qui m’ont contacté et pourtant…..ce que je propose pour le moment est gratuit puisque c’est dans le cadre de ma certification. Bref, ça me procure un bien fou
J’ai mis cela sur le compte des événements passés avec COVID. Je verrais par la suite comment les choses se profilent .
Cependant, je pense effectivement que lorsque c’est gratuit il y a une part non négligeable de personne qui se sent moins concernée, moins impactée. Pour moi gratuit ou pas, je m’engage, c’est un principe, une valeur. Quand je ne suis pas au rdv, j’en suis affectée.
Par contre je ne recherche pas toujours le gratuit et si je trouve des choses intéressantes je me “sers” après les autres, j’arrive d’ailleurs souvent trop tard.
Je suis également adepte des dons, et j’aime voir les visages des personnes s’éclairer quand je leur donne quelque chose qui peut même avoir de la valeur pour autant je ne cherche pas la reconnaissance car si je donne c’est que je n’en veux plus ou je n’en ai plus l’utilité.
J’aime à penser et je préfère que cela ait une autre vie ailleurs plutôt que de jeter, à la rigueur, c’est moi qui suis reconnaissante envers la personne qui prend mon don.
Je me souviens très bien de cet article et des petits livres ! J’avoue ne pas avoir toujours profité des choses qui m’étaient offertes gratuitement mais dans j’essaie quand même de faire l’effort de saisir les opportunités qui me sont offertes sauf s’il s’agit d’offre douteuses ne serai-ce que par respect pour ceux qui ont payé la facture !