L’Intention, au delà des mots

Avant de passer à autre chose, un dernier mot sur la citation de Bernard Werber («Le Bonheur, c’est quand on veut que demain soit un autre aujourd’hui») :

Qui peut faire en sorte que demain soit un autre aujourd’hui ?

Question rhétoriques… Tu sais que le coaching te place comme le créateur ou la créatrice de ton existence, quelles que soient les circonstances extérieures. Ce ne sont pas les évènements qui décident de ton humeur, mais ce que tu en fais.

Ce que certains qualifient de «mauvaise temps» pourrait, si tu le décides, te mener vers une journée de poésie existentielle au coin du feu ou en observant la pluie ruisseler sur la vitre de ton salon. Si le lendemain «il fait beau» tu peux décider de faire une balade en forêt, t’inspirant de tous ce que tes sens t’offriront pour écrire un poème naturaliste. Ainsi, même si la météo est différente, tu fais de demain un autre aujourd’hui en remplissant ta journée de Poésie. La pluie et le beau temps n’influencent que ta façon de t’inspirer, mais tu restes dans le Bonheur de l’émotion poétique.

Un ami d’enfance qui te téléphone après des années de silence pourrait te déranger en plein travail… mais tu pourrais également profiter de l’occasion pour marquer une pause salutaire, ou bien proposer à ton ami de t’aider (pour son plus grand plaisir d’être utile).

C’est toi qui décides ! D’ailleurs, la décision de poursuivre la discussion ou de la remettre à un autre jour t’appartient également. Savoir dire NON lorsque tes priorités sont claires est une source de Bonheur. Car rappelons-nous que dire NON à certaines choses, c’est dire OUI à d’autres choses…

Fais-le dès aujourd’hui. Ainsi, demain, tu sauras dire OUI à ce qui fait à ton Bonheur.

Lorsqu’on formule des objectifs, il est important de remplacer «je souhaite…» ou «je voudrais…» ou encore «je rêve du jour où…» par «JE VEUX !».

«Je souhaiterais» te met dans l’attente… «Je veux !» te met dans l’action créatrice. Dans un contexte de coaching, le verbe «vouloir» est beaucoup plus proche du verbe «faire» que du verbe «souhaiter». Pour un coach (ou un coaché) la citation de Bernard Werber s’entend ainsi :

Le Bonheur, c’est quand tu fais en sorte que demain soit un autre aujourd’hui

Et voilà qui nous mène encore vers une autre dimension : et si le Bonheur n’était pas la réussite, mais le chemin de la réussite ? Ceci rejoint la maxime de Lao Tseu :

Il n’y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c’est le chemin.

Avec un joli mixage des paroles de Lao Tseu et de Bernard Werber, un doux mélange d’hier et d’aujord’hui, je vais pouvoir exprimer dès demain quelque chose qui m’appartient :

Le Bonheur, c’est d’Etre sur ton chemin demain comme aujourd’hui

Tiens… Je vais publier ça sur Facebook ! Si tu veux, tu peux me saluer d’un «like», je saurai qu’il s’agit d’un clin d’œil entre nous…

La question qui se pose est : que valent les «likes» des personnes qui découvrent cette citation sur Facebook et qui n’ont aucune idée de tous les secrets qu’elle recèle ? De son point de départ, de nos échanges, du temps de maturation et de la délivrance de cette pensée après son parcours dans nos esprits ?…

Longtemps, je me suis senti frustré à cause de ces pouces levés «au passage»… Je me demandais s’ils avaient une quelconque valeur, si le prisme de lecture était juste, si les «touristes» qui flânent sur ma page éludaient la dimension coaching de mes publications, etc.

Puis je me suis rendu compte que ce qui faisait le succès de mes publications (car j’ai un certain succès facebookien) était lié à mon Intention ! Je peux aborder n’importe quel sujet, même les lecteurs qui ne connaissent pas ma Mission sentent qu’il y a une invitation au Développement Personnel dans mes propos. Lorsqu’ils sont dans une dynamique d’épanouissement je les rassure, et lorsqu’ils ne le sont pas je les dérange !

La démonstration que j’ai faite à partir de la citation de Bernard Werber illustre ce principe : même une personne qui lit en 3 secondes «Le Bonheur, c’est quand on veut que demain soit un autre aujourd’hui» et qui ne s’arrête pas sur le choix des mots et leur sens au-delà du premier degré, va ressentir quelque chose de «PLUS» qui peut l’impacter en profondeur, même si elle ne sait pas l’expliquer.

Ce qui compte, c’est le mouvement intérieur qui est provoqué et qui mène le lecteur vers un changement palpable. Le fait qu’il comprenne consciemment la moindre nuance importe peu, du moment que ce mouvement est initié.

Il est possible qu’en lisant «Le Bonheur, c’est d’Etre sur ton chemin demain comme aujourd’hui», un ami n’y voie pas une pensée philosophique qui lui suggère de trouver son chemin et de le tracer. N’étant pas au courant du contexte, il pensera que je m’adresse à ma femme :

Mon Amour, le Bonheur, c’est d’être sur ton chemin demain comme aujourd’hui…

C’est joli ça !

Pourquoi pas ? Karine et moi, nous partageons le même chemin jour après jour.

D’ailleurs, serait-il possible qu’à l’approche de nos 30 ans de cheminement à deux, ce soit ce que je voulais écrire depuis le début ?

Va savoir…