Mutisme…
En analysant les commentaires laissés depuis hier, j’ai pu relever trois thèmes principaux dans ce que ce confinement apporte de positif à ceux qui ont commenté :
- De meilleures relations avec ses proches, davantage d’écoute et de patience
- Un meilleur rapport à la Nature
- Une relation au travail qui change, avec parfois des idées nouvelles
Ceci-dit, le nombre de commentaires sous l’article d’hier est très faible. Cet article semble donner du fil à retordre aux commentateurs spontanés. Alors plutôt que de t’inciter à commenter, j’aimerais que nous parlions de ton silence, sachant que comme d’accoutumée, ce qui résultera d’un tel échange dépassera largement le cadre de ce programme. Il te sera utile DANS LA VRAIE VIE.
Je m’explique :
L’une des raisons pour lesquelles tu n’as pas commenté hier pourrait venir du fait que tu te sentirais mal à l’aise d’évoquer des choses positives alors que prés de 25.000 personnes ont perdu la vie en France, et que ta ville, ton pays, ton monde… se dégradent psychologiquement et économiquement ! Tirer ton épingle du jeu pourrait te paraître indécent, un peu comme si tu faisais insulte à ceux qui souffrent et ceux qui les soutiennent…
Oublions pour un instant ce programme et projetons-nous dans la vraie vie, dans TA VIE : est-ce un sentiment que tu alimentes souvent ? Un sentiment qui te dit que tu ne dois pas profiter de la vie, parce que d’autres souffrent pendant que tu profites… Si oui, ce sentiment coupable qui t’accompagne est bien plus intéressant à explorer (et à réduire) qu’un commentaire optimiste forcé…
Bien sûr, la raison que j’évoque ci-dessus n’est qu’un exemple. Tu pourrais exprimer d’autres résistances qui t’empêchent de commenter un tel article. Et chacune de ces raisons pourrait faire l’objet d’une nouvelle publication, voire d’un webinaire tout entier sur le sujet, car ce que tu pourrais exprimer, beaucoup de gens le pensent sans oser le dire…
Tu pourrais donc Etre Utile Au Monde grâce à un simple commentaire qui ouvrirait la voie sur un sujet pertinent.
Si je me réfère à mon exemple, je pourrais proposer un webinaire intitulé :
La culpabilité, l’ennemie numéro 1 de l’action ! Comment remplacer la culpabilité par des sentiments vecteurs d’action
Comme tu le vois ça dépasse largement le cadre de l’article d’hier, et ton mutisme, une fois dépassé, pourra être utile à bien des vies. Ca aussi, c’est du Coaching ! Il ne s’agit pas de commenter sous le prisme du béni-oui-oui, mais tout simplement d’être honnête (et respectueux bien-sûr).
Alors je te propose 2 actions au choix aujourd’hui :
- Commente l’article d’hier, parce que tu as eu le temps d’y réfléchir, c’était juste une question de temps.
Ou
- Si tu n’arrives pas à aller dans le sens de ma proposition d’hier, partage avec nous la raison pour laquelle tu as préféré garder le silence… Cette raison, si tu l’analyses et tu l’exposes clairement ci-dessous, sera beaucoup plus porteuse de sens qu’un commentaire optimiste forcé.
C’est à toi !
(pour commenter l’article d’hier, clique ici)
A++
Stéphane
Pour ma part, je n’ai pas commenté l’article de hier parce que nous avions déjà mis en place la plupart des changements venus du confinement au niveau du travail. En effet, nos clients sont en région parisienne et nous vivons à Genève. de plus, nous avons une année difficile en 2019, et du coup avons profité de cette galère pour nous mettre à jour au niveau technologique, passant au BIM. J’ai découvert zoom grâce aux clients et j’espère qu’une partie des réunions pourra continuer à se faire par ce canal après le confinement. Mais ma grosse interrogation regardant le télétravail est la gestion des employés, freelance ou salariés.
En effet, imaginons et espérons qu’après le confinement que les affaires reprennent. Nous cherchons à recruter. comment suivre les gens à distance? Sauront-ils faire preuve de suffisamment d’autonomie? A quel point devrons-nous les “surveiller”? Pour l’instant nous avons plutôt été déçus dès que nous n’avons pas “fliqué” les gens. Donc, erreur de casting, de management, les deux? Voilà. Je n’ai pas peur d’être optimiste, je m’interroge vraiment sur le comment faire. et je ne voyais pas comment introduire cette question en réponse à cet article.
Pour ce qui est du côté personnel, cette contrainte a été un très bon moyen pour travailler sur nous, pour être là pour nos deux garçons et j’ai eu le plaisir, et espère rendre ça pérenne, de voir mes deux garçons qui se bagarraient beaucoup, trouver aussi beaucoup de plaisir à être ensemble, Le grand au début du confinement nous reprochait de favoriser le petit, et avec ces bientôt deux mois à la maison, son attitude a changé. Il a vraiment senti à quel point nous les aimons les deux, et que non, il n’y a pas de préférence, juste par moments le fait qu’un plus petit demande plus d’attention. C’est un pas de géant !
L’exemple que j’ai donné concernant le Télétravail n’est qu’un EXEMPLE. Il ne s’agit pas de se focaliser dessus comme s’il s’agissait du seul bénéfice possible. D’ailleurs, j’ai volontairement mis l’accent sur les dizaines de milliers d’euros économisés, mais j’aurais pu parler d’autres personnes qui pendant cette période se sont rendues compte qu’elles ne pouvaient pas télétravailler. Ce qui est très positif, car cette période leur aura permis soit d’exclure le télétravail de leurs hésitations, soit de prendre Conscience que ça ne s’improvise pas, de souscrire à une formation et de suis les bonne pratiques de ceux qui se sont rongés les dents sur ce mode organisationnel.
Ce que tu as dit à titre personnel (à la fin de ton commentaire) est donc plus proche d’une bonne appropriation de mon invitation.
Côté boulot, je te propose l’exercice suivant :
1. Regarde dans ta compta les 3 postes qui coûtent le plus cher à ton entreprise
(Il est possible que comme pour Régis, le loyer fasse partie de ces postes, mais ce n’est pas la seule charge importante d’une entreprise)
2. Pour chacun de ces charges, au lieu de te dire que tu n’as pas le choix, fais comme si tu étais obligée de fair un choix (comme si tu étais sous contrainte). L’idée n’est pas forcément de supprimer cette charge, mais de l’alléger en innovant. Quitte à ce que cette innovation soir rejetée après réflexion. Autorise-toi à te projeter dans quelque chose de différent qu’une contrainte pourrait amener. Cette contrainte n’est pas forcément le confinement. Tout ce que nous vivons peut être pris pour ne métaphore. Tu peux par exemple imaginer que ton logiciel central ne sera plus mis à jour car l’éditeur dépose le bilan. C’est moche, et on ne le souhaite à personne, de même que ce confinement n’était pas souhaité. mais ça te permettra d’envisager le changement de logiciel, et de constater qu’il existe de meilleures solutions.
3. Evalue le bénéfice-risque de ce changement, à court, moyen et long-terme (Régis a trouvé un bénéfice sur les trois étendues) et argumente bien ton idée pour prendre une décision argumentée.
Un cadeau possible : puisque le télétravail semble faire partie de tes préoccupations, peut-être qu’un tour du marché te permettra de trouver un logiciel qui est ouvert au travail d’équipe à distance. Bien souvent, ce qui empêche d’aller vers une nouvelle organisation, ce sont les outils dont tu disposes et auxquels tu tiens. Or ils ont été choisis pour s’intégrer dans un quotidien différent de celui qui est envisagé. Le simple fait que le télétravail fasse partie de tes idées potentielles transformera des modules que tu prenais pour des options ou de la fantaisie, en modules essentiels.
Prends le temps de dire OUI à des choses inhabituelles, comme tu le fais avec tes enfants.
Je n’ai pas commenté l’article hier car le confinement retarde mon déménagement mais ne m’apporte pas de révélation.
J’ai été malade, pour autant je ne veux toujours pas d’une vie avec un masque.
J’ai peut être accéléré le rythme de mes. “expériences” mais j’ai l’impression que c’est plus dû au fait que j’ai été au lit presque 3 semaines qu’au confinement. Je peux désormais affirmer que la confiture de pissenlits et la poêlée d’orties sont delicieuses.
Je n’ai pas commenté hier parce que j’étais déjà largement en chemin sur certaines évolutions et convictions, comme prendre le temps d’être ensemble, de prêter attention aux autres. Le confinement n’a fait que confirmer celles-ci. Cela ne m’intéressait pas de m’arrêter à cela.
Cependant, je sens qu’il y a encore plus sans que j’arrive encore à le voir clairement et le formuler, d’où le silence. C’est plutôt de l’ordre de l’affirmation de soi, d’oser demander, oser proposer, oser refuser, oser tout simplement, lâcher prise, laisser filer ce pourquoi je ne peux rien. En gros on n’a qu une vie, et je veux en être maître et fière. Cette période m’aura offert une transition vers un autre âge, une fin de carrière mais surtout vers une autre mission de vie. Mon silence était sans doute aussi pour cela, sidérée par la prise de conscience (heureuse) de ce virage important.
Silence encore, plus de l’ordre du recueillement, 25 000 morts de cette saloperie, à lui seul le nombre statistique “habituel” mensuel apparemment…., l’incertitude qui nous attend. Et Silence, toujours, pour une énorme envie que l’humanité retrouve du bon sens, le respect de la nature, de la responsabilité et bienveillance, plutôt que de l’égoïsme, de la critique à tout va, de l’assistanat, de la sur-consommation, ce dont je doute quand je regarde (trop) les réseaux sociaux.
Je viens de repondre pour hier..cf.
Je ne peux réagir à chaque invitation..car le temps est inextensible..et je fais d’autres choix..et il faut aussi se reposer pour être d-‘attaque et positif.
la période est aussi celle anniversaire du départ pour l’a cote éternité de notre ainée il y a 1an.⛑
Un petit commentaire ici bien que j’ai commenté l’article d’hier.
Je vis très bien le confinement, j’ai toujours quelque chose à faire, je profite de ce temps qui m’est offert même si j’ai hâte de reprendre. Je suis heureuse pour mes connaissances qui ont un jardin et je les enjoins à m’envoyer leurs photos.
Par contre je suis rapidement agacée par ceux qui ont “tout” (= l’espace, le jardin, la campagne, qui sortent marcher tous les jours, etc…) et qui se plaignent. Pourtant je sais bien que chaque situation est vécue différemment mais dans certains cas j’ai beaucoup de mal à être compatissante.
Bonjour
c’était une question de temps, voilà qui est fait
J’ai pas facile à écrire que j’ai envie de rester dans ce temps hors temps, de prolonger cette période.
Je précise qu’avant le confinement je reprenais depuis quelques mois mon activité professionnelle, mise en pause pendant 1 an du à un épuisement pro.
Le fait d’avoir eu ce temps d’arrêt contraint – le confinement- m’a fait prendre conscience que je reprenais le même chemin qu’avant.
Je ne veux plus me précipiter, m’eparpiller et davantage me centrer sur un mode de vie et des activités qui me génèrent de la cohérence interne. Et si cela demande du temps, je ne veux plus comparer mon temps interne au temps externe, ni au rythme des autres.
Ce qui m’empêche encore de l’assumer: la crainte du jugement.
Bonjour,
J’ai beaucoup à faire, comme souvent mais là la lumière brille !
J’amortis beaucoup pour mon entourage… Du coup en superficialité c’est fluide mais au détriment de ma fatigue. Ce comportement je le dois à un formatage de base, depuis ma naissance. Grandir avec une soeur borderline fait qu’on accepte “tout” par amour de l’autre et on prend beaucoup sur soi. Je travaille sur ça.
Hello tous,
Je n’ai pas mis grand chose, hier, hormis le fait que j’allais vendre sur Internet, parce que je n’arrive pas à trouver les enseignements s positifs de ce confinement sur moi. Je suis privilégiée en effet. Belle maison avec jardin dans Nantes, beaux enfants qui sont suffisamment grands pour que le confinement ne soit pas trop relou, quasi aucune engueulade avec conjoint ou enfants sauf une avec mon fils qui nous a permis de recadrer notre fonctionnement (beau lâcher-prise en ce qui me concerne). Des routines de travail (Mooc, lire Aller-vers, réfléchir sur l’organisation de mon travail, travailler sur la présentation de l’asso dans laquelle je suis, réflêchir et lire comment améliorer mon site, mieux utiliser Instagram et Facebook professionnellement, très très peu de peinture mais une aquarelle tout de même) se sont mises en place. Mais ma procrastination sur ce qui m’importe le plus la peinture me taraude. Pourquoi je ne m’y mets pas ? Encore une fois, je l’analyse avec la pression que je me mets toute seule et ces fameuses croyances limitantes “tu ne travailleras pas dans le plaisir”, “tu ne vaux rien”, “tu ne seras pas artiste” que je m’impose. Une fois celà dit, je fais comment pour les balayer de ma tête ?
J’ai envie de dire: tu leur installes un petit tabouret et tu peins. Après, tu leur montres et tu leur dis “Vous avez vu? C’est ça que je peux faire !”
J’aime bien cette idée !
La raison de mon silence? Simple. Je n’avais pas lu l’article.
Je l’ai lu aujourd’hui et j’ai commenté.
Cela fait longtemps que je me suis débarrassée de la culpabilité, mais c’est certainement un bon sujet tant on essaie de nous manipuler avec ce ressort.
Moi, pour ma part, j’ai simplement appris à ne rien faire. Mais rien rien. Tellement rien que j’ai même du mal à regarder mes mails. D’où le fait que je n’ai pas commenté. Au début, ça s’est apparenté à une pseudo dépression, une telle surcharge de choses à faire, une telle culpabilité de ne rien arriver à faire (maman solo avec deux enfants CE2 et 6ème et télétravail sans aucune motivation… )
Un état de lassitude absolue, demissionnaire.
Je ne me sentais plus de faire quoi que ce soit mais en plus tout cela avec une grande culpabilité…
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J’ai réussi à prendre le contre pied, ne rien faire, couper tous les médias et l’assumer !!!
Passer des journées entières à ne rien faire et l’assumer, le reconnaître et voir ce qu’il en émerge !
Bref, je suis en pleine expérimentation et je suis pleine de Gratitude car au travers de ces périodes de rien, (ce n’est pas en continu non plus ), j’apprends à me connaître et doucement à découvrir qui je suis… C’est souvent difficile et même douloureux émotionnellement parlant mais c’est aussi magique ! J’ai aussi appris à ne plus vouloir charger la mule au maximum pour pouvoir d’écharger ma culpabilité ! À force de dire que je suis surbookee je le suis totalement devenu… J’apprends à detricoter, après, peut être que je vais apprendre le tricot… Dans le Vercors !
Désolée, je viens de voir le message d’hier après celui d’aujourd’hui.
La raison est qu’hier j’ai pu constater que le confinement avait lieu à travers la France entière. Hier je suis partie à l’aube à 5h pour traverser la France pour aller chercher ma future production 2020 que je devais mettre en parc aujourd’hui. (bien entendu avec toutes les autorisations officielles, et tout l’attirail pour garder nos microbes et ne pas en récolter d’autres) Retour à minuit. Habituellement, je profite de cette grande traversée pour découvrir un jardin ou un lieu sympa sur deux jours. Mais hier, mise à part une halte piquenique aux abords d’un château, désert, nous n’avons que pu constater que les jardins des français étaient beaux, et bien entretenus, que les camions roulaient mais qu’il y avait très peu de voiture sur les grandes traversées et que l’usage du masque était moins pratiqué dans l’ouest que dans l’est. Au petit matin nos animaux sont en parcs et nous avons l’impression d’essayer de nous projeter vers un possible.
Pour être plus claire, je suis en pause commerciale car très peu de clients commandent même à distance. La solution est de rester active et de préparer une nouvelle saison. Du coup pour répondre au mail d’hier, la contrainte d’hier qui se répète d’année en année serait de changer de paradigme et de produire nous même nos naissances (moins cher ? pas sûr ! mais gain en autonomie et donc en sécurité). Je ne sais pas encore c’est ce que je vais gagner de cette période de crise car pour l’instant je ne gagne plus rien, mais comme j’ai plus de temps j’aurai au moins des légumes maison cet été !
J’ai lu l’article hier et j’ai trouvé que les réflexions qui me sont venues étaient banales et le commentaire que je voulais mettre était anodin et superficiel. Je ne sais pas si c’est un sentiment de culpabilité qui m’a conduit à ce silence, peut-être bien : en tout cas, je me suis auto censuré et je ne pense pas que ce soit bien.
“La culpabilité, l’ennemie numéro 1 de l’action !”
Je te le fais pas dire… Décidément le problème numéro 1 chez moi.
Je suis régulièrement pris de crises de culpabilite aigüe qui font que je n’arrive plus a faire grand chose car paralysé par ce sentiment, sans même plus savoir pour quelle raison précise je culpabilise tellement il y a de motifs.
Et tu m’en rajoutes une couche !
(STP ne prend pas cette dernière phrase comme une attaque personnelle mais interprète la comme
“merci d’avoir écrit cet article pour moi” 😉 )
Mutisme ?
Non sans plus, lorsque je lis les commentaires je ne me sens pas impliquée, étant en retraite, plus d’enfants à charge
Le télétravail ne me concerne plus
Voilà quelques années un burn out, et un état d’isolement total, un confinement choisi
Le temps de reprendre pied me voici contrainte au confinement national
Et celui-ci m’étant imposé me met dans un état de rebellion, et les angoisses reviennent, la léthargie du burn out réapparaît
Difficile de garder mes objectifs, de me projeter, de rester sur des résolutions prises d’avant le confinement
Mes doutes et incertitudes reprennent le pas
Le combat s’annonce difficile