De l’«Expérience»…

J’ai profité du long week-end de la semaine dernière pour tenter une expérience :

  • Répondre aux commentaires en vidéo

Je recommencerais bien, car pour qu’une expérience soit interprétable, il convient de la répéter afin d’éliminer les situations exceptionnelles. C’est une démarche scientifique, et c’est aussi ce qu’on appelle dans d’autres domaines «Donner sa chance au produit».

Je suis face à plusieurs situations exceptionnelles :

  • C’est la première fois que j’essaie. Il y a donc un mélange de «Chance du débutant» et de «maladresses du débutant»
  • La satisfaction que je ressens pourrait être due au fait qu’il s’agit d’une innovation. Innover, est très motivant (c’est souvent utilisé comme technique pour rebooster le moral), mais une fois l’effet de l’innovation passé, la pratique n’est pas toujours bonne à garder.
  • Je pensais consacrer 3 minutes à chaque réponse, sauf commentaire exceptionnel… Il se trouve que je me suis retrouvé face à 3 exceptions (les commentaires de Patrick, Robin et Danièle). J’y ai donc consacré le double du temps prévu (parfois plus), et après réflexion, je pense qu’au lieu de répondre à ces commentaires, il serait préférable de leur consacrer tout un article (voire plusieurs).
  • Il y a beaucoup de détails techniques à régler, et je ne pourrai le faire que lorsque j’aurai validé la nouveauté. Donc pour le moment, beaucoup de choses restent techniquement imparfaites, ce qui risque de fausser beaucoup de retours, sauf si on prévient (je viens donc de prévenir : c’est une première expérience, une maquette…)

Bref, je ne sais pas où cette expérience va me mener, ce qui en fait une véritable expérience 😉.

Je t’invite à visionner le résultat si tu le souhaites,
et à me donner ton avis

Le lien est à la fin de cet article

Si tu ne peux pas ou ne veux pas le faire, j’espère que ce petit billet te sera utile en te l’appropriant :

  • Avant de prendre une décision importante, tente plusieurs fois l’expérience. La première expérience est toujours particulière, et la propension naturelle est de s’y fier (qu’elle soit positive ou négative), mais elle est rarement représentative de la réalité.
  • Rappelle-toi qu’innover est très motivant (quel que soit le domaine de vie). Il convient de le faire dès que tu entrevois le début d’un déclin, afin d’éviter de tomber dans la morosité. La satisfaction retirée suite à une tentative d’innovation remonte le moral, même si l’innovation n’est pas conservée. Le bénéfice est donc bien réel puisqu’il permet de revenir dans l’enthousiasme.
  • Si tu relèves plusieurs situations exceptionnelles dès la première expérience, trouve un traitement spécifique à ces exceptions, afin que les expériences suivantes en soient délestées.
  • Ton «Sois parfait» pourrait t’amener à t’occuper de finitions chronophages, alors que tu es juste en phase d’expérimentation. Préviens simplement les parties prenantes qu’elles ne sont pas face à un résultat final, et que leurs avis et leurs idées comptent dans l’expérience.

Enfin, si tu ne sais pas où une expérience te mène, alors tu es face à une vraie expérience. Les gens qui savent d’avance tous les tenants et les aboutissants faussent le résultat de leurs expériences à deux niveaux :

  • D’une part, leurs actions au sein de l’expérience vont être faussées par leur volonté d’obtenir le résultat escompté (actes manqués et autres maladresses)
  • D’autre part, au moment d’interpréter le résultat, ils seront tentés de le ramener vers la confirmation de l’objectif visé initialement (biais de confirmation).

Comme tu le sais, il y a plusieurs degrés de lecture dans un texte.

Premier degré

Le premier degré du présent article pourrait t’amener à croire que j’avais envie de parler de moi et d’une idée géniale que j’ai eue. Je m’attendrais donc à me faire mousser comme Don Salluste de Bazan par Blaize (ne cherche pas trop dans l’antiquité, les films avec Louis de Funès suffisent) :

Second degré

Au second degré, tu pourrais te dire que, comme souvent, je me sers d’une expérience personnelle pour illustrer des principes de Développement Personnel ou de Coaching. Tu as bien raison d’adopter ce prisme de lecture, car il te permet d’aller jusqu’au bout au lieu de te dire «Tiens v’là l’aut’ qui s’touche encore en public». Et en poursuivant, tu t’aperçois que c’est toi que je veux toucher.

Au-delà du second degré

le second degré a ceci de subtile, que bien que sa définition signifie «deuxième et dernier», il cache toujours une suite plus subtile encore. C’est du second degré qui se respecte…

Pour en revenir à nous, peut-être que finalement, cet article au troisième degré n’a qu’une seule vocation : te rappeler qu’à chaque fois que tu observes quelque chose qui, apriori, n’a rien à voir avec toi, tu peux faire un travail d’appropriation. Ce travail (dans le sens «travel» du terme) te permettra de faire tiennes les techniques observées. Si tu acceptes le troisième degré, tu prendras mon exemple comme une métaphore qui t’amènera vers des réflexions et des actions utiles dans ta propre vie.

Quant au quatrième degré de lecture, il te sera plus facilement accessible que si tu joues le jeu du premier degré, en répondant positivement à ce qui a été proposé :

Je t’invite à visionner le résultat si tu le souhaites,
et à me donner ton avis

Oui oui… Le quatrième degré de lecture, c’est-à-dire le plus puissant, se trouve souvent caché derrière l’application pratique des trois premiers.