Il paraît que ça porte malheur…
A moins d’être en vacances (dans ce cas je te souhaite de bonnes vacances), j’aimerais savoir ce que ça t’évoque.
Lorsque j’ai commencé cet article, je voulais juste annoncer que toutes les commandes de mon livre (La Peau de Banane) ont été expédiées vendredi dernier (attends-toi à une livraison si tu l’as commandé), et par la même occasion, je tenais à remercier mes premiers lecteurs d’avoir su patienter.
Alors allons-y !
Imagine la situation suivante :
Tu as rendez-vous pour animer une formation à Paris, et tu es en retard… Tout le monde t’attend depuis 30 minutes. En théorie, ce n’est pas de ta faute, puisque c’est la SNCF qui a annulé 2 trains d’affilées, mais en pratique, tout le mondes est à l’heure et tu es en retard.
Si tu as eu une éducation orientée excuses (l’école ne nous a pas épargné ce niveau ), tu vas naturellement présenter tes excuses au groupe :
Bonjour à tous… Veuillez m’excuser pour ce retard, je suis vraiment désolé, mais j’ai fait tout mon possible pour arriver à l’heure ce matin, et la SNCF a annulé 2 trains. La prochaine fois je partirai une heure plus tôt, parce que la fiabilité des transports en région parisienne est de plus en plus hasardeuse !
Ne vous inquiétez pas… On rattrapera ce retard en prenant 10 minutes de plus chaque soir durant les 3 jours de la formation, donc on va pouvoir assurer tout le programme.
Comment Lionel ? Vous devez impérativement partir à 17h00 ce soir ? Ah… C’est embêtant… Alors que diriez-vous de commencer plus tôt demain matin ? C’est OK ? Super !
Comment Laurence ? Vous ne pouvez pas venir plus tôt, car vous déposez les enfants à l’école et ils n’ouvrent pas la grille avant 8h20 ? Euh… Ben écoutez… Euh… je vais m’arranger pour commencer par des révisions et des questions/réponses et j’aborderai les nouveautés lorsque vous arriverez.
Ca va pour tout le monde comme ça ? Ah vraiment, ces retards, c’est terrible ! Excusez-moi encore mais je vous assure que c’est indépendant de ma volonté.
Hum… J’exagère à peine.
Voyons ce que ça pourrait donner en remerciant…
Bonjour à tous et MERCI ! Merci infiniment de m’avoir attendu. On va commencer tout de suite, et on trouvera un moyen pour que ces 30 minutes se dissolvent dans les 3 jours que nous allons passer ensemble. Je vais accélérer un ou deux exercices. Ça nous permettra de poursuivre cette formation sans toucher à nos plannings. Merci encore pour votre patience et votre bienveillance.
Comme tu peux le voir :
Bon… Nous n’avons pas été éduqués dans cette dynamique d’esprit. Il est possible que malgré mon exemple et mon argumentation, tu sois encore convaincu que se confondre en excuses est plus conventionnel, donc plus attendu pour rendre ton auditoire magnanime. Au mieux, j’ai semé le doute dans ton esprit, et ça te fait réfléchir. Mais remercier au lieu de t’excuser ne va pas devenir un réflexe pour autant.
Alors au lieu d’inverser la vapeur en travaillant à contre-croyances, je vais te proposer un compromis :
Bonjour à tous et MERCI ! Merci infiniment de m’avoir attendu. La fiabilité des transports en région parisienne est de plus en plus hasardeuse. Si vous le permettez, on va commencer tout de suite, et afin d’éviter de troubler vos plannings, on va juste réduire le temps du déjeuner à 1h00 au lieu de 1h30 aujourd’hui. Ainsi ce contretemps sera résolu dans la journée. J’imagine à quel point il est désagréable d’attendre le formateur durant une demi-heure, surtout en début de formation, et je vous renouvelle mes excuses tout en vous remerciant pour votre indulgence.
Voilà : tu peux moduler et personnaliser, bien sûr. L’idée est de mettre à la fois des excuses et des remerciements dans ta formule, jusqu’au jour où les excuses te paraîtront inutiles, voire contreproductives.
Excusez-moi d’avoir dépassé le temps qui m’était imparti, mais c’était nécessaire puisque…
Excusez-moi si certains propos vous ont choqué, mais je n’en trouve pas d’autres pour exprimer ce que je ressens en ce moment, vu que…
Excusez-moi de m’être emporté hier. Je sais bien que vous faites de votre mieux, mais…
Excuse-moi de venir à ton anniversaire sans cadeau, mais comme tu m’as prévenu juste hier…
Excusez-moi de vous avoir laissé sans nouvelles de vos commandes pendant si longtemps, mais si vous saviez…
MERCI ! MERCI ! MERCI !
Aucune excuse (et j’en ai plein ma hotte) ne saurait remplacer un MERCI aussi sincère que celui-là.
Si tu as passé commande, elle est en route !
MERCI++
Stéphane
C’était au mois de juin 2012. Ma compagne et moi avions décidé d’emmener nos enfants au Parc Astérix, et afin de bien profiter de la journée, nous avons opté pour un jeudi ensoleillé. Pourquoi un jeudi ? Parce qu’il suffit d’un mot d’excuses justifiant l’absence scolaire pour profiter pleinement des attractions.
Après cette belle journée et une petite douche, nous nous sommes assis sur la terrasse. Le ciel nous offrait le dernier spectacle de la journée : un cortège de nuages blancs, plus beaux les uns que les autres ! Mes enfants commencèrent à distinguer des formes :
– Oh regarde : un cheval !
– Et là, un mouton !
– Et le gros là-bas, on dirait Obélix !
Certains nuages avaient une forme si proche de la réalité, qu’il n’y avait aucun problème pour tomber d’accord. D’autres ne représentaient rien si on ne s’autorisait pas un peu d’imagination…
Lorsque mes enfants décrivaient ce qu’ils voyaient en pointant leurs doigts vers les cumulus, ils me donnèrent l’impression de peindre dans le ciel ! En quelques secondes, ces masses informes devenaient des châteaux, des arbres, des animaux… Parfois, ils voyaient même un nuage… Mais il ne s’agissait pas de n’importe quel nuage. Dedans se cachait une fée, qui cherchait le cheval vu quelques secondes plus tôt.
Chaque nuage avait un SENS…
Soudain, ma grande fille, qui avait visiblement compris que tout dépendait de la façon dont on observe les choses, décida de jouer à un autre jeu, que j’intitulerais : « le premier qui voit… a gagné ! »
– Le premier qui voit un chat a gagné !
En moins d’une minute, le chat apparaissait. Il était impossible de savoir à l’avance s’il allait sortir les griffes, jouer avec une pelote de laine ou dormir dans son panier… Mais d’une façon ou d’une autre, nous avions rendez-vous avec un chat !
Après quoi, chacun son tour soumit ses idées :
– Le premier qui voit une princesse a gagné !
– Le premier qui voit un bateau a gagné !
– Etc.
Puis ce fut au tour de ma cadette (5 ans) de me surprendre :
– Le premier qui voit papy Michel a gagné !
Papy Michel… Evidemment ! Mon père était « mort dans le ciel » ! Il était temps de le voir… Après un silence apaisant, ils se mirent tous à crier :
– Le voilà ! Le voila !
Effectivement, un beau nuage représentant un visage arriva lentement, poussé par une légère brise… Nous distinguions clairement le nez, les yeux, les joues, la bouche… Puis ma cadette d’écria :
– Il bouge la bouche ! Regardez ! Il bouge la bouche !
Le spectacle devenait impressionnant. Ma grande, peut-être légèrement anxieuse redescendit un instant sur terre :
– Tu sais pourquoi ? Parce qu’il y a deux nuages. Un petit et un gros. Et le petit est plus bas, alors il bouge plus vite, et ça donne l’impression que les lèvres bougent.
Puis, après ce bref passage dans « la réalité », elle conclut :
– Peut être qu’il veut nous dire quelque chose…
Ce fut à mon tour de prendre la parole :
– Oui. Il veut vous dire que vous êtes merveilleuses et qu’il est très fier de vous, parce qu’après une journée d’amusement, vous avez pensé à lui…
Je m’approchai d’elles pour prendre une voix plus douce…
– De là où je suis-je vous vois grandir et je veille sur vous mes petites filles. Je ne peux pas vous serrer dans mes bras ni vous embrasser, mais si vous voulez que je le fasse quand-même, vous pouvez demander à votre papa, parce qu’il sait comment je faisais.
Grâce…
Le mot équation peut faire peur à ceux qui n’aiment pas les maths, mais comme tu le verras, cette équation-là est très simple à comprendre. En l’assimilant, tu vas pouvoir booster ta Motivation et aussi ton Estime de Soi.
Allez, je te donne la formule à l’état brut, et on en parle après :
Pour illustrer cette équation, je vais prendre un exemple vivant pour moi : la publication récente de mon livre «La Peau de Banane». S’agissant d’une autoédition, j’ai décidé d’opter pour la prudence (autrement appelée «le contrôle»). J’ai donc utilisé différentes techniques pour évaluer le nombre d’acheteurs potentiels, et j’en ai conclu qu’il y en aurait environ 70.
J’ai passé une commande d’impression de 90 exemplaires pour avoir une petite marge, au-cas-où…
C’est très optimiste, mais tu sais que je le suis ! Et au pire des cas, je pourrais offrir les invendus à des clients potentiels ou à leurs décideurs. Il suffirait que ça accroche un peu entre nous pour que ce livre remplace avantageusement une carte de visite.
Ça c’est la Prétention… on peut aussi appeler ça une «Attente» ou encore un «Espoir»…
Voyons ce qu’il en est du Succès obtenu… Qu’on peut aussi appeler La Réalité.
En allant jeter un coup d’œil sur mes commandes ce dimanche matin, j’ai vu que le nombre d’exemplaires commandés dépassait les 150 !
Posons l’équation de James :
Estime de soi = Succès / Prétentions
Estime de soi = 150 / 70 = 2,14
Evidemment, j’ai repassé une commande pour honorer les livraisons, et cette fois-ci, je n’y suis pas allé avec le dos de la cuillère : j’ai pris 50 exemplaires de plus !
En réalité, je pense que j’ai atteint le seuil des ventes (avec mon potentiel actuel). Je risque donc me retrouver avec 50 invendus ! C’est absurde de se laisser emporter par une telle surestime de soi…
Sauf que mon objectif prioritaire n’est plus de vendre ces exemplaires. Comme je l’ai dit plus haut, il s’agit de livres j’offrirai en guise de carte de visite, et si avec ma Prétention initiale je n’étais pas sûr d’oser proposer mon livre à plus de 20 clients potentiels, grâce à mon indice d’Estime de Soi, je me sens capable de le faire 50 fois !
Pourquoi ? Parce qu’avec un indice d’Estime de 214%, je m’aime tel que je suis, j’ai une sacrée bonne image de moi, et j’ai confiance en mon avenir d’auteur.
Donc MERCI !!! Mille mercis à celles et ceux qui ont créé ce score. L’Estime de Soi, c’est un travail d’équipe !
Plaçons-nous dans un autre univers et imaginons une histoire alternative avec une issue différente : Après avoir estimé le nombre de ventes à 70, je me retrouve avec seulement 50 exemplaires achetés… Dans ce cas l’équation de James donne ceci : 50/70 = 0,71.
Me voilà avec un déception qui réduit mes espoirs… Avec un indice d’Estime de 71% seulement, je vais avoir du mal à écouler les exemplaires qui me restent sur les bras. Et bien sûr, lorsque je rencontre de nouvelles personnes, je n’ose même pas leur parler de mon livre…
J’ai failli faire plus long, mais je préfère te laisser commenter. Il y a tellement à dire ! Sans oublier que l’Estime de Soi sera présentée mardi par Danièle dans sa téléconférence (tes prochains rendez-vous sont ici).
Pour aujourd’hui, je préfère me limiter à l’aspect motivationnel de l’équation de James, puisque le Process Motivation sera mon sujet de ce soir.
A++
Stéphane
Il y a environ 3 semaines, je me demandais quel service j’allais choisir pour imprimer «La Peau de Banane» en autoédition.
J’hésitais entre Lulu.com et Amazon publishing…
J’en étais donc au dilemme… Quelle chance !
J’ai commencé par évaluer les fonctionnalités de Lulu avec l’intention évidente de faire de même avec Amazon. Et là, il s’est passé un truc incroyable qui m’a fait gagner au moins 2 heures de prise de décision ! Je ne suis même pas allé sur Amazon pour comparer… J’ai choisi Lulu sans aucune hésitation, en moins de 2 minutes chrono !
Je te laisse découvrir POURQUOI ici :
https://www.lulu.com/fr/products
(Descends jusqu’à la section «Format de livres»).
Alors ? En la circonstance, aurais-tu pris la même décision que moi ?
Je commence par la bonne :
C’est un évènement très attendu par beaucoup de lecteurs, puisque l’idée a été initiée il y a 4 ans, et j’en parle dans cette Newsletter depuis 2 ans.
Il a fallu que je me fasse coacher pour lever un certain nombre de blocages. Blocages que je ne soupçonnais pas… Comme quoi, l’auto-coaching ne suffit pas pour recadrer certaines Croyances Limitante. Merci à Pascal Coupé, mon master-coach, qui a su travailler en finesse avec mon subconscient.
Voici le lien où tu peux pré-commander le livre :
https://auto-coaching.kneo.me/form/9042069d7c2435b.html
S’agissant d’une autoédition plutôt confidentielle (réservée aux lecteur de cette Newsletter), je demanderai un nombre d’exemplaires en fonction des pré-commandes ces 5 prochains jours. Les envois commenceront la semaine du 7 juin.
Passons à la bonne nouvelle ;-)…
J’ai à peine fait l’annonce sur Facebook, que bon nombre de personnes ont évoqué le souhait d’offrir ce livre. J’ai donc mis en place plusieurs solutions afin de procéder de la façon la plus économique/écologique possible :
L’adresse du site de «La Peau de Banane» est donnée dans le livre. Ainsi, il sera toujours possible de communiquer avec moi (ou avec les autres lecteurs) en commentant chaque chapitre.
L’esprit «Programme d’Auto-Coaching» demeure pour ceux qui le souhaitent.
(Republication d’un article écrit en décembre 2013)
Ma fille ne croit plus au Père-Noël depuis quelques semaines… Nous avons tout fait pour l’aider à y croire encore une année de plus, mais elle est tombée sur des briseurs de rêves… Quelques camarades de classe ont décidé de lui donner une leçon de désillusion : ils lui ont donc expliqué comme s’organisait la mascarade, et lui ont même proposé quelques techniques pour débusquer les imposteurs…
Evidemment, cette année sa liste était moins fournie que celle de l’année dernière. C’était une liste raisonnable… Elle l’a bâclée pour nous faire plaisir, puis elle est allée bouder dans sa chambre, préférant ne pas en discuter avec ses petites sœurs. Elle savait que le cœur lourd, elle pourrait lâcher le morceau…
C’est ainsi lorsqu’une croyance se perd : les objectifs deviennent moins ambitieux et moins personnels. A force de ne plus croire en rien, on finit par exécuter les objectifs des autres, soit pour leur faire plaisir, soit parce qu’on s’y sent contraint. Mais le cœur n’y est plus…
On ne croit plus au Père-Noël !
As-tu déjà eu à faire à des briseurs de rêves ? Je ne parle pas de petits enfants, mais d’adultes qui profitent de la moindre faiblesse pour te forcer à ne plus y croire ! Tous ceux qui ont créé leur entreprise (ou qui ont tenté de le faire) savent de quoi je parle. Plus ils s’enthousiasmaient, plus on venait piétiner leurs croyances :
– Mais c’est la crise ! Tu vas te planter !
– Tu vas te ramasser comme ton cousin !
– Tu ne verras plus tes enfants grandir, tu ne penseras qu’à l’argent !
– Tu n’as pas intérêt à gagner plus que ton mari, beaucoup de couples se sont brisés à cause de ça !
– Tu n’est pas fait pour ça, tu le sais bien !
Waouw ! En sortant d’une discussion avec eux on est recadré à vie. Il ne reste plus qu’à trouver un poste quelque part, et à obéir à ceux qui rêvent encore…
Je vais te donner une technique qui te permettra de maintenir tes rêves face à ceux qui tentent de te les briser ! Mais je ne vais pas le faire de façon académique. Je vais le faire sous forme de dialogue. Un dialogue qui dans la vraie vie, m’a coûté environ 2 heures. Mais quel bel investissement !
Ma fille boudait donc dans son coin… Sachant qu’elle est capable de le faire pendant des heures, j’ai décidé de changer ça. Je me suis donc invité dans son univers, dans lequel je n’étais, apriori, pas le bienvenu :
– Tu boudes ?
– Non, ça va !
– Tu boudes !
– Oui, mais tu ne pourras rien changer, alors laisse-moi tranquille !
– Pourquoi ? J’ai déjà réussi à te rendre le sourire plein de fois…
– Les autres fois ce n’était pas de ta faute… Mais aujourd’hui, c’est à cause de toi !
– Seulement à cause de moi ?
– Toi et maman !– Alors tu sais quoi ? Je ne vais pas essayer de me défendre, parce que tu vas croire que je le fais pour moi. Mais je vais défendre maman ! Tu me permets de prendre la défense de la femme de ma vie ?
– Si tu veux !
Ma fille me raconta ce qu’elle reprochait à sa maman (et à moi) : nous étions des menteurs ! Elle nous a crus, et elle était devenue la risée d’un groupe d’amis. Elle a tenté de résister, mais ils lui ont expliqué comment dépister le mensonge, et déjouer nos stratégies. Elle s’est très vite rendue compte que ses camarade lui disaient la vérité, alors que ses parents essayaient de la mener en bateau…
J’ai pris ma posture de coach et je lui ai dit :
– Tes amis t’ont expliqué COMMENT-FAIRE pour nous débusquer… Mais est-ce qu’ils t’ont dit POURQUOI ?
– Pour que je sois plus intelligente !
– Ah bon ? Ils t’ont dit ça ??? Quel mot ont-ils employé le plus souvent ? Le mot «bête» ou le mot «intelligente» ?
– Ils m’ont dit que j’étais bête de croire encore au Père-Noël ! Ils se sont moqués de moi, et après, ils m’ont expliqué comment faire pour découvrir la vérité.
– Donc tu ne sais pas POURQUOI ils ont fait ça. Tu supposes que c’est pour te rendre intelligente, mais ce n’est pas ce qu’ils t’ont dit.
– Non…
– Et tu ne sais pas non plus POURQUOI maman et moi t’avons menti. Tu supposes que c’est parce qu’on te croit bête, mais est-ce que tu nous as entendus te dire une seule fois quelque chose du genre «tu es bête !» ?
– Non…
– Si tu n’arrives pas à pardonner à notre façon d’agir, tu vas peut-être nous pardonner pour notre raison d’agir… Mais parlons un peu de la raison de tes «amis» : tu penses vraiment qu’après t’avoir dit que tu étais bête, ils voulaient te rendre intelligente ?… Tu crois vraiment qu’ils ont agi dans ce but ?
– Alors POURQUOI ?
– Tu es prête à l’entendre ?
– Oui !
– Parce qu’il y a quelques mois, peut-être même quelques jours, ces petits malins croyaient encore au Père-Noël ! Et lorsqu’ils ont découvert la «vérité», ils se sont sentis bêtes ! S’ils se sont acharnés sur toi, ce n’est pas pour te rendre intelligente, mais parce qu’ils avaient besoin de se sentir intelligents !
– Mais le Père-Noël n’existe pas !
– Viens avec moi !
Nous avons de la chance en France, car la nuit tombe tôt en hiver. Il était à peine 17h30, et les décorations urbaines commençaient à s’illuminer. Partout, il y avait écrit «Joyeuses Fêtes ! », «Joyeux Noël»… En faisant un tour en voiture avec ma fille au centre-ville, nous avons compté au moins 40 décorations qui représentaient le Père-Noël, un traineau, des rennes… Ensuite, je me suis rendu au magasin de jouets qui se trouve à 2km de la maison. Plus de 20 personnes faisaient la queue à chaque caisse !
– Tu vois tous ces gens ? Ce sont des parents qui viennent acheter des cadeaux à leurs enfants. Vois-tu un enfant de moins de 8 ans avec eux ? Pas un seul ! POURQUOI ?
– Parce qu’ils ne veulent pas qu’ils sachent que c’est ici qu’ils achètent leurs cadeaux… Ils veulent que leurs enfants croient au Père-Noël ?
– C’est ça ! Tu vois ce papa qui a une cravate bleue à rayure ? Aujourd’hui il est sorti plus tôt du bureau. D’habitude il n’a pas le temps de se promener dans les rayons. Mais aujourd’hui, il a PRIS LE TEMPS. S’il ne trouve pas l’un des cadeaux qui est sur sa liste, il ira à Champigny, S’il ne trouve pas à Champigny, il ira à Paris, ou alors il téléphonera à son frère qui habite près d’un magasin de jouets… Et s’il ne trouve toujours pas, il commandera sur Internet… Et même si le cadeau arrive en retard, il racontera que le Père-Noël l’a déposé dans le jardin et que personne ne l’a vu avant… Mais il va finir par y arriver ! Tu crois qu’il fait ça juste mentir à ses enfants ? Moi ça me paraît trop !…
Nous sommes entrés dans le magasin. En arrivant devant le rayon des jouets de son âge, j’ai commencé à ralentir (oui, je suis un manipulateur !). Ma fille tira un jouet qui permet de «faire la cuisine comme un chef» !
– Ca c’est vraiment super comme cadeau, me dit-elle !
– Ah oui !!! Je suis sûr que ça fera un beau cadeau pour ta sœur…
– Et moi ???
– Toi tu ne crois plus au Père-Noël. Ta sœur y croit encore !
– Mais…
– Sois intelligente, ma fille… Tu sais bien que tout ça : ces couleurs, ces emballages, ces lumières, ces parents qui courent dans les rayons, ces vendeurs débordés… C’est un gros mensonge ! C’est fait pour les gens bêtes ! Nous on peut passer devant tout ça et nous moquer d’eux, parce qu’on connaît la vérité !
– Mais TOI ! Toi, tu peux m’offrir un cadeau…
– MOI ?
– Ben oui !
– Mais moi… Moi… Je n’ai pas assez d’argent pour ça… Et puis moi, je n’ai pas le temps… Et puis j’ai la flemme de faire des emballages… Et je me demande pourquoi je suis sorti, alors qu’il fait si froid dehors… Et puis tu sais que j’ai horreur de faire la queue… Ah non, vraiment, là, c’est au-dessus de mes forces ! Je n’ai pas assez d’énergie pour ça. On va gagner du temps et de l’argent en prenant la sortie sans achats !
– Arrête !!! D’accord ! Je crois au Père-Noël !
– Tu en as marre d’être intelligente ?
– Oui !
– Tu es prête à faire comme si c’était VRAI ?
– Oui !
– Alors tu auras un VRAI cadeau… Tu vas l’emballer toi-même, et tu vas te l’offrir à Noël !
Sur le chemin du retour, j’ai expliqué le principe de l’Energie à ma fille… Je lui ai dit que parfois, même à bout de force, même si l’aventure parait compliquée ou bête ou inutile… On peut trouver en soi la force d’y croire encore ! Je lui ai également expliqué le principe de l’Energie Collective : celle qu’on trouve dans des lieux comme les salles de sport, les bibliothèques, les lieux de culte, les salles de conférences, l’école, les stations de ski, les villages de vacances… Toutes ces Energies qui permettent d’agir dans un sens précis, parce que tout le monde est là pour la même raison…
Je lui ai expliqué que le Père-Noël était une énorme Energie Collective, mais que les petits enfants (et beaucoup d’adultes) ne savent pas ce qu’est l’Energie, ou n’osent pas en parler parce que ça ne se voit pas… Alors puisqu’ils ont besoin de voir pour y croire, on leur a inventé un petit bonhomme au chapeau pointu, et on l’a habillé en rouge. Lorsqu’ils commencent à se demander comment un homme seul peut faire autant de choses, on leur dit qu’il est aidé par des petits lutins.
Puis je lui ai avoué que je croyais au Père-Noël ! C’est le nom que je donne à l’Energie du début de l’hiver. J’aurais pu l’appeler «Chakra Anahata», mais je l’ai appelé Père-Noël… Il suffit d’y croire pour en profiter, et en faire profiter ceux qu’on aime.
Lorsqu’on croit en quelque chose, on en bénéfice. Lorsqu’on n’y croit pas, les chances d’en tirer un quelconque profit sont minces…
On ne peut à la fois bouder le Père-Noël, et lui demander de vider sa hotte sous notre sapin. Mais ce qui réduit nos chances à néant, c’est de décourager ceux qui y croient encore.
Le soir de Noël, ma fille décida de nous aider à maintenir le rêve de ses deux petites sœurs. Jamais nous n’avons eu une aide aussi précieuse : quelques minutes avant minuit, un traineau traversa le ciel… Puis ce fut le tour des lutins qui couraient dans le jardin. Enfin, lorsque le Père-Noël (qui avait les mêmes chaussures que leur grand cousin) arriva avec sa barbe blanche et son chapeau pointu, elle les rassura, leur montrant que cette année, elle n’avait pas peur… Nous avons pris une belle photo.
En fin de soirée, ma fille vint nous remercier discrètement pour ses cadeaux, sur lesquels elle posera désormais un nouveau regard. Je l’ai prise dans mes bras, et tout en l’embrassant je lui ai dit :
– Tu sais que tu nous as fait un beau cadeau toi aussi ?
– Ah bon ?
– Oui…Tu nous as offert ton intelligence !
Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !!!
Stéphane SOLOMON
La semaine dernière, j’ai partagé avec toi une histoire que je t’invite à découvrir aujourd’hui sous un nouvel angle :
Petit rappel des faits concernant mon précédent article : je suis à Paris et je dois prendre un train à une heure précise pour enchaîner deux rendez-vous. Mon interlocuteur évalue la durée du trajet et en conclue que je n’arriverai pas à temps. Il l’affirme avec conviction. Je lui révèle un petit détail qui rend soudainement la chose possible. Sa prédiction s’écroule et il s’en trouve affecté à tel point qu’il me donne le sentiment que le fait que j’atteigne mon objectif l’attriste…
Je voudrais recadrer une fausse interprétation qui est souvent faite lorsque je relate cet épisode : Habituellement, cet homme est agréable, généreux, efficace, sympathique et particulièrement gentil… Comme toi ! Sa réaction est naturelle en la circonstance, et en creusant un peu, nous nous apercevrons qu’il n’est pas affecté par ma réussite, mais parce qu’il vient de perdre quelque chose de précieux : une conviction. C’est son aversion à la perte qui le fait réagir de façon négative.
Voici une autre histoire qui illustre ce principe plus en profondeur :
Hervé est Directeur Technique dans une grosse entreprise. Il doit faire l’acquisition d’un nouveau logiciel pour faire face à un problème de sécurité informatique et il fait une demande auprès du Service des Achats. Le responsable du service rechigne à lâcher les 5.000€ nécessaires, et Hervé se voit obligé de justifier cette dépense en démontrant que son achat est pertinent. Après moult échanges et quelques grimaces, Hervé finit par obtenir le devis signé…
Il demande à sa stagiaire de s’occuper de la commande et de paramétrer le logiciel dès qu’il sera livré. C’est alors que Gaëlle lui répond :
– Mais il suffit d’activer cette option dans le menu de configuration de notre système.
– Mais non ! La clef de cryptage dont nous avons besoin n’est pas installée en standard.
– Si si ! il y a eu une mise à jour la semaine dernière et j’ai eu la curiosité de regarder les nouveautés. C’est annoncé dans la première page de la doc…
Tout en parlant, Gaëlle entre dans le logiciel et montre à son tuteur que «le gros dossier de la semaine» peut être résolu en un clic de souris !
Sur le moment, au lieu de se montrer enthousiaste et de féliciter sa stagiaire, Hervé espère que Gaëlle se trompe et s’apprête à la voir se confondre en excuses. Il anticipe même (en pensée) quelques mots rassurants qui saurant la réconforter une fois qu’elle constatera son erreur.
Gaëlle coche la case, valide sa nouvelle configuration et lance une simulation… Tout fonctionne à merveille. Ça lui a pris 35 secondes-chrono ! Hervé tente quelques arguments de mauvaise-foi, mais ils sont tous contredits pas les faits. Il est dépité !
Ce comportement étrange ne vient pas de son caractère, car habituellement, Hervé est agréable, généreux, efficace, sympathique et particulièrement gentil… Comme toi !
Ce qui dérange Hervé, c’est de s’être trompé au point d’avoir perdu tout ce temps. Il aura également le sentiment de perdre la face en revenant vers Brice, le Responsable des Achats, afin qu’il libère la provision. Sans oublier le temps qu’il perdra la prochaine fois qu’il refera une demande d’achat. Brice va probablement lui rappellera cet incident et entrera à nouveau dans des discussions interminables. A ce moment précis, Hervé aurait préféré que Gaëlle n’ait pas trouvé cette solution…
Pourtan le bénéfice est énorme : le logiciel qu’il a failli acheter coûte 5.000€, et pour le rendre compatible avec son système, Gaëlle aurait passé plusieurs heures à tester différents processus en dérangeant Hervé régulièrement… Malgré le temps et l’argent brillamment économisés, il faudra plusieurs heures à Hervé pour qu’il se sente gagnant et qu’il félicite enfin Gaëlle. Pourtant, je tiens à le rappeler, habituellement, Hervé est une personne agréable, généreuse, efficace, sympathique et particulièrement gentille… Comme toi !
Hervé s’engouffre dans un biais comportemental appelé «aversion à la perte». On évoque souvent ce biais dans les contextes strictement financiers, mais c’est un tort. C’est exactement le même phénomène qui se produit lors d’une perte de Temps, d’une perte d’Energie, d’une perte de Confiance, ou comme nous l’avons vu la semaine dernière lors de la perte d’une Conviction. La réaction qui en découle est contreproductive, comme nous l’avons constaté par deux fois.
Lorsqu’on observe ce genre de comportement à froid, on a tendance à mal juger les acteurs. Par exemple, lorsque j’ai livré ma première histoire sur Facebook (cf. mon précédent article), mon interlocuteur a été qualifié «d’idiot», de «rabat-joie» ou au mieux, de «pessimiste-né»… Je pense que si j’avais livré l’histoire d’Hervé au peuple-facebookien, il aurait été traité de «vieux schnock anti-jeune» (qui n’aime pas l’idée de se laisser dépasser par une stagiaire) ou encore de misogyne (puisque c’est une femme qui a trouvé la solution).
C’est pourquoi je veux rappeler que nous sommes tous sujets aux biais cognitifs. Alors plutôt que de juger ces personnages, considérons ces deux histoires comme des métaphores, et voyons de quelle manière nous pourrions nous en servir lorsque ces biais apparaissent dans nos vies…
Je commence :
Hier, j’ai tenté de consoler ma fille qui pleurait à chaudes larmes et qui ne parvenait pas à trouver ses mots pour me dire ce qui la tourmentait. J’ai consacré beaucoup d’énergie (d’empathie) à cette peine inconsolable, constatant qu’au bout du compte, elle pleurait parce qu’elle ne retrouvait pas sa Nintendo Switch là où elle l’avait laissée. Sur le moment, je me suis dit que j’ai dépensé beaucoup trop d’énergie pour rien ! Puis, j’ai vite pris conscience de l’absurdité de mes pensées : aurais-je préféré que ma fille m’annonce quelque chose de plus grave ? Quelque chose à la hauteur de l’énergie déployée ? Certainement pas ! Je suis un père agréable, généreux, efficace, sympathique et particulièrement gentil (et modeste)…
Mais alors, me diras-tu, puisque tout le monde est sujet à ce biais, pourquoi en parler ? Même les coachs, qui connaissent pourtant bien ce phénomène, se laissent prendre ! On ne peut rien y changer. C’est du bavardage tout ça…
Eh bien si ! Il y a une chose que tu peux changer : c’est le temps de la prise de conscience… Mon premier interlocuteur ne s’est pas remis en question. Il le fera peut-être un jour… Hervé mettra plusieurs heures à féliciter Gaëlle (certains auront besoin de plusieurs jours). Quant à moi, j’ai immédiatement switché vers des pensées plus agréables : même si j’ai déployé beaucoup d’empathie pour une «histoire sans importance», je suis prêt à recommencer, car j’ai tout à y gagner.
Dès qu’Hervé a pris conscience qu’il était dans une situation d’aversion à la perte, il a tiré un trait sur ce qu’il a perdu jusque-là, et il a recommencé à gagner du Temps, de l’Argent, de la Confiance et de l’Estime…
Il est possible d’éviter certains pièges, et bien évidemment, si tu sais comment t’y prendre, fais-le ! Mais à moins de rester immobile, certains pièges sont inévitables, on tombe forcément dedans. La bonne pratique consiste alors à en sortir le plus vite possible, pour te remettre dans la course.
Dans les prochains jours, tu verras qu’à différents moments ton «aversion à la perte» va se manifester. Comme nous venons d’en parler, tu la reconnaîtras, et il y a de fortes chances que ça te fasse sourire, et que tu trouves rapidement une solution de sortie. C’est tout l’intérêt de cette Newsletter.
Si tu veux aller plus vite, plus loin, plus haut, je te réserve de belles activités pour 2021.
Je te souhaite de très belles fêtes de fin d’année.
Stéphane SOLOMON
Voici un texte écrit en décembre 2017. Je l’ai publié sur Facebook et je me rends compte qu’il n’en a jamais dépassé les murs… Une erreur à réparer, car même sur Facebook, ce texte a eu un bel impact :
Lundi matin j’étais à Paris – Gare de l’Est. Le temps de régler quelques affaires, je dis à mon interlocuteur que je dois absolument retourner chez moi pour 11h30. Il était donc temps de terminer notre entretien (j’habite la banlieue est de paris, et il était 10h40).
Mon interlocuteur me répond alors :
– Ah non, mais là c’est mort !
– Pardon ?
– J’habite à 2 stations de chez vous, et je sais que c’est impossible en si peu de temps ! C’est mort de chez mort !
– Si on termine dans les 10 minutes, je serai à l’heure…
– Pas du tout ! Même en supposant que vous partiez tout de suite, c’est même pas la peine d’espérer. A la limite, vous arriverez à la gare à 11h20 ou 11h25, mais le temps de prendre le bus jusqu’à la mairie, c’est mort !
– Mais je ne prendrai pas le bus ! Je suis allé à la gare en voiture…
Mon interlocuteur prend alors une mine contrariée et me dit :
– Ah bein oui, alors là, vous avez une chance !
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Tu vas me dire, que je raconte ma vie, et te l’accorde : c’est bien un épisode de ma semaine. Mais j’ai relevé 3 choses intéressantes côté Coaching, et j’aimerais les partager avec toi :
C’est intéressant de voir comment, en moins d’une minute, on passe d’un objectif dont l’issue est évaluée à «mort de chez mort !» à une alternative intitulée «vous avez une chance !».
Oublie un instant mon histoire, et analysez ça d’un point de vue générique : mon interlocuteur ne connaît pas mon potentiel. Il évalue tout par rapport au sien. Il n’a même pas imaginé que je puisse disposer de «l’atout voiture».
La prochaine fois que quelqu’un te dira «laisse-tomber, c’est mort !», rappelle-toi qu’il évalue la situation en fonction de SON potentiel, mais pas du tien. Un petit atout peut tout changer.
C’est le mot employé : j’ai une chance !
Mais en pratique de quoi s’agit-il ? J’ai utilisé, ce matin-là, un outil dont je dispose et qui, je le savais d’avance, allait m’être utile… Alors si chance il y a, elle se résume à l’acquisition du bon outil, puis à son utilisation au moment opportun…
Sors, une fois de plus de mon histoire et oublie que la chance se résume à une voiture ! Ça peut être un crayon, un petit mouchoir, un parfum, une citation, une parole, un sourire, une langue étrangère, une formation, un clin-d’oeil, comme un jet privé… Lorsque c’est utilisé au bon moment, ça peut augmenter ta probabilité de réussir, à tel point qu’autour de toi on dira que tu as le cul bordé de nouilles !
La prochaine fois que quelqu’un te dira «t’as de la chance !», sans renier cette possibilité, rappelle-toi qu’en pratique, il pourrait s’agir d’un potentiel exploité au bon moment, au bon endroit… C’est de l’intellichance…
Le visage de mon interlocuteur s’est assombri au moment où il a pris conscience que ce qui était «mort de chez mort» est devenu possible. Au lieu de m’encourager à foncer vers ma chance, il s’est senti comme offusqué par ce nouveau scénario.
C’est très humain comme réaction, c’est l’une des conséquences de l’aversion à la perte : 30 secondes plutôt, il avait prédit un échec avec assurance, et grâce à une «carte chance» il a perdu la mise… Pendant quelques secondes, j’ai même eu l’impression qu’il me regardait comme si j’étais un tricheur ! Comme si j’avais soigneusement planifié une stratégie pour suggérer l’impossible, qu’il me réponde de façon rationnelle, que je me prononce avec optimisme, qu’il me recadre par du pragmatisme, et que soudainement, je décide de changer les règles du jeu…
La prochaine fois que quelqu’un te donnera l’impression que tu as triché pour réussir, rappelle-toi qu’il est possible qu’il alimente ce sentiment, parce que pour lui, en toute honnêteté, ça ne devait pas se passer ainsi, et qu’en réussissant, tu as complètement bouleversé son monde.
Bon… Tu vas me dire que je pars d’un rien pour vous fabriquer du Développement Personnel, et pour ça je n’ai qu’une seule réponse :
– Le Développement Personnel, c’est ça ! On part d’un rien, et on construit ce qu’on veut avec Intellichance !
A++
Stéphane
Il y a environ un mois, j’ai accompagné mes enfants au Futuroscope. C’est mon parc préféré pour deux raisons : d’une part parce qu’il y a des matelas «Fatboy» derrière chaque attraction, ce qui me permet d’attendre mes enfants confortablement en lisant (mes vertiges font que je ne ressens aucun plaisir dans un manège), d’autre part parce que c’est le parc d’attraction le plus fleuri que je connaisse, et pour un lieu appelé «Futur-oscope», c’est un grand message d’espoir lancé aux visiteurs. Pour avoir parcouru l’intégralité du parc, et ayant constaté le travail nécessaire pour que ces couleurs naturelles m’accompagnent, je dirais même que c’est un message d’Amour !
Le samedi matin, j’accompagne ma femme et mes enfants jusqu’à l’entrée du parc, et préférant éviter les lieux fréquentés en ce moment, je retourne à l’hôtel. Je passe par l’accueil pour demander à l’hôtesse de ne pas envoyer les femmes de ménage dans ma chambre. Je m’occuperai moi-même de l’entretien.
L’hôtesse me répond à travers son masque :
– Malheureusement monsieur, nous ne faisons plus le ménage dans les chambres pendant le séjour des clients. Pour des raisons sanitaires, les agents d’entretien ne passeront qu’après votre départ. Mais si vous avez besoin de serviettes, de draps, etc. Demandez-le-moi et je vous mettrai le nécessaire à disposition à l’accueil.
– Bien, lui dis-je, tout est parfait alors !…
Je fais une dizaine de pas vers l’ascenseur et je m’aperçois que tout n’est pas si parfait que ça. Je retourne voir l’hôtesse et je lui dis :
– Pour compenser les jours non-travaillés du personnel d’entretien, est-ce que vous avez prévu une «tirelire» dans laquelle les clients qui le souhaitent pourront laisser de l’argent ? C’est important de soutenir toutes ces personnes qui nous rendent service habituellement, et qui sont désormais privées de leur travail…
La femme me regarde, ses yeux partent dans le vague pendant quelques secondes, puis elle revient à elle et balbutie :
– Euh non… Ben en fait personne n’y a pensé… Je ne sais pas si les clients seront ouverts à ce genre de proposition… Je peux en parler à ma Direction, parce que c’est une bonne idée… Il est vrai que ce n’est facile pour personne en ce moment…
Je la remercie en m’engageant à contribuer à hauteur de 50€, dès que la cagnotte sera mise en place. Au moment de partir le dimanche après-midi, je refais un saut à l’accueil. L’hôtesse récupère les clefs, et le temps de reconnaître la partie haute de mon visage, elle me dit :
– Au fait Monsieur, est-ce que je peux vous donner l’adresse e-mail de ma Direction parce que, je ne peux pas faire la proposition pour la cagnotte moi-même. Si vous pouviez leur écrire un petit mot, ce sera mieux venant d’un client…
– Ah bon ? Pourquoi ???
– Parce que j’ai beaucoup d’amis parmi les agents d’entretien, et j’ai moi-même dû subir le chômage technique lors du confinement. Si je fais votre proposition à mon patron, il va croire que je défends mes propres intérêts. Il ne va même pas me croire lorsque je lui dirai que c’est un client qui m’en a parlé…
– Ah… Votre patron est si dur que ça ? Il n’en a pas l’air pourtant…
– Oh non, il est adorable ! Mais voilà… Je ne me sens pas très à l’aise de lui faire cette proposition, parce qu’un jour ou l’autre, ça pourrait me profiter… Voilà…
– Je comprends… Dans le monde des affaires on appelle ça un «conflit d’intérêt» !
– Voilà, c’est ça… Cette cagnotte pourrait être intéressante pour moi aussi, et même si je le fais pour mes amies, ça risque de passer pour une demande égocentrique.
Je n’étais pas dans un cadre de coaching, alors je n’ai pas insisté… Mais si cette femme avait été ma cliente, je lui l’aurais bousculée ainsi :
Cette histoire m’a fait réfléchir sur la difficulté que j’ai à faire la promo de mes programmes. Beaucoup trop de gens repoussent mes propositions, puisqu’ils y voient un conflit d’intérêt : à chaque vente, je touche de l’argent ! Alors comment me croire sincère, puisque l’argent pervertit ma sincérité…
Si tu te trouves dans cette situation lorsque je te présente un de mes programmes, voici quelques bousculades (oui, je considère que tu es abonné à cette Newsletter pour t’auto-coacher à travers mes propositions, surtout si tu m’as lu jusque-là) :
Mercredi 18 novembre à 21h00, j’aurai la chance d’offrir un webinaire pour un auditoire qui veut partager cette chance avec moi. C’est une soirée entre veinards. Tu peux nous rejoindre si ce n’est pas encore fait.
Clique sur le bouton ci-dessous :
A++
Stéphane